La Légion d'honneur est la plus haute décoration française. Cette décoration, André Capy l'a reçue pour fait d'armes en Algérie. D'origine portugaise, ouvrier agricole à Fieux, il est incorporé au 18e régiment de chasseurs parachutistes, peu après sa naturalisation. Il effectue ses classes au camp d'Idron à Pau, embarque pour l'Algérie en juillet 1956 avec son régiment. Le 23 février 1958, il est blessé lors d'un combat. Il reçoit une balle ennemie dans la main gauche qui remonte sous l'aisselle. Il se souvient de ces événements. « Le 23 février 1958, sur les pentes du djebel Guéddelane, au sud de Batna, les paras du 18e livrent aux rebelles un combat sans merci. Une bande de rebelles décelée par l'aviation est encerclée par les troupes du 7e régiment de tirailleurs algériens et le 18e régiment de chasseurs parachutistes va vivre son plus dur combat. Il est parachuté sur une forêt. Au sol sur une petite ligne de crête, des rafales de pistolets mitrailleurs, des coups de fusil partent des buissons où se retranchent 250 rebelles. Ils tirent à bout portant ». André et ses compagnons d'armes sont imbriqués dans un corps à corps. Il est blessé lors de cet assaut. Malgré sa blessure, il poursuit le combat jusqu'à la nuit. Une mission luciole éclaire la position rebelle et en quelques heures de combat, la mission se termine. Vingt soldats français perdront la vie, une trentaine blessés seront évacués lors de cette opération. André est hospitalisé à Batna, puis à Constantine. Cinq mois plus tard rapatrié en France, il séjourne un an à l'hôpital Robert-Picqué de Bordeaux. La blessure ne se résorbe pas, il sera amputé de sa main en 1963. Une citation de la valeur militaire lui est décernée le 28 mars 1958, le 15 juin 1977 il reçoit la Médaille militaire. Par décret du 29 avril 1983, il est fait chevalier de la Légion d'honneur. Quatre autres médailles commémoratives lui ont été décernées. Homme discret, André Capy, 75 ans, vit à Lasserre depuis 1968, entouré de ses quatre enfants
03/03/2011