Jean-Pierre Pagnan de nouveau roi du pâté maison. / Photo DDM J.Q.
Pour le jour du 15 août 2017, le hameau de Lialores offre les trophées à deux champions : pour le palet et pour le pâté maison. Pour ce dernier, la 6e édition, le trophée confectionné par Jacques Calmels avec le L de Lialores qui supporte des petits pots de pâté, est revenu chez le tenant du titre de 2015. Après avoir été remporté en 2016 par la Lectouroise Éliane Babou, c'est l'incontournable voisin et cuisinier amateur Jean-Pierre Pagnan qui est à nouveau rentré à Moncrabeau, à quelques enjambées, avec le précieux sésame.
Il a offert quelques miettes de sa recette de pâté de porc mélangé à du foie gras, mais l'original est inimitable ! Que les Gersois se consolent puisque le Poulidor de l'étape est Claude Gourgues, de Lialores, avec aussi un pâté de canard, une reconnaissance aux produits du terroir.
Le canard a la cote
À l'aveugle, avec 20 pots à goûter et à juger dont deux pots confectionnés par des Sarthois, le jury d'enseignants gourmands, en activité ou en retraite, n'a eu qu'à bien se tenir pour déguster et attribuer les notes. La parité était autour de la table avec les fins palais de Carole Fratus, éducatrice sportive à Piétat et ancienne championne de France de saut en longueur, Marie-Pascale Boucher, directrice à Piétat et présidente des Dames du floc, Mellisa Lecat de la maternelle de Francescas, Pierre Seguin, ancien enseignant à Saint Clar, Antoine Geste, directeur d'école à Nérac, et Alain Lasserre, dernier instituteur de Lialores.
Au vu du palmarès, on constate que le canard a toujours la côte. Les enseignants sont unanimes pour faire perdurer ce patrimoine culturel auprès des élèves. Pour les Gascons issus en majorité de familles rurales, la gastronomie fait partie des racines. Antoine Geste souligne qu'il se bat pour que les enfants apprennent à faire des conserves et évoque aussi la semaine du goût bien ancrée dans les écoles. «J'ai mangé des repas légers depuis hier midi», plaisante l'enseignant avec sa silhouette de mannequin. Pourtant, au 17e échantillon, les testeurs commencent à caler mais ne capitulent pas. La sensibilisation au bien vivre et au bien manger avec des produits locaux simples est aussi une priorité pour tous les âges.