Lot-et-Garonne : quelles sont les tables distinguées par le "Gault et Millau" ?
Publié le 13/12/2018
Michel Trama demeure indétrônable.photo archives émilie drouinaud
Les chefs habitués du Guide rouge sont aussi les mieux notés dans le jaune.
Christian Millau et Henri Gault, ses deux fondateurs, ne sont plus de ce monde, mais le guide jaune est encore bien vivant. Dans son palmarès 2019, dévoilé lundi, le « Gault et Millau » honore 38 restaurants (1) du département. Quel est le menu ?
1 Indétrônable Michel Trama
Sud Ouest
Crédit photo : Thierry Breton
L’Aubergarde est le seul établissement du département à qui le guide Michelin accorde, depuis des années, deux étoiles. Son chef Michel Trama, qui à Puymirol a un temps fait parti du club très fermé des triples étoilés, met encore tout le monde d’accord. Le guide, qui lui décerne quatre Toques, lui a attribué la note de 18 sur 20 et résume ainsi son verdict : « La terre tourne, le climat change, Maryse et Michel Trama restent les meilleurs amphitryons de France, dans l’aisance et l’élégance. » La Poule d’or, son annexe aussi implantée rue Royale, hérite quant à elle d’un joli 14/20.
2 La compétition des chefs étoilés
Benjamin Toursel, de l'Auberge du Prieuré, a reçu le Trophée de la naturalité.
Benjamin Toursel, de l’Auberge du Prieuré, a reçu le Trophée de la naturalité. Crédit photo : Thierry Suire
Dans l’édition 2017, Michel Vico, alors chef exécutif du Stelsia, avait bousculé la hiérarchie. Pas encore étoilé pour le Jasmin, il recevait du « Gault et Millau » trois Toques et un 15,5/20, le plaçant juste devant Éric Mariottat. Entre-temps, Michel Vico a quitté les cuisines du restaurant gastronomique (son second, Xavier Lesueur lui succède) qui conserve la même note (Le Bistrot hérite d’un 12,5/20). Le Mariottat, étoilé au Michelin depuis 2003, a depuis remis les pendules à l’heure. L’institution agenaise reçoit cette année trois Toques et la note de 16/20 qu’un seul restaurant, étoilé lui aussi, égale. Il s’agit de Benjamin Toursel, chef de l’Auberge du Prieuré, à Moirax, à qui le guide avait décerné en 2007 le titre de « Grand de demain. » Dans son restaurant à la décoration entièrement repensée cet automne, il pourra accrocher son Trophée de la naturalité, qui récompense les chefs mettant en avant les produits locaux et de saison.
3 La Table des sens a su rebondir
Hervé Sauton a dit adieu à l’étoile Michelin et à la bastide de Villeneuve-sur-Lot pour s’installer à Lougratte avec son fidèle pâtissier, Jean-Yves Tholly. La Table des sens nouvelle version réapparaît immédiatement dans le guide avec deux Toques et un 13/20. Comme lui, ils sont assez peu nombreux à obtenir une telle note. L’Écluse, à l’hôtel Mercure de Villeneuve-sur-Lot, La Table de Michel Dussau à Agen ou la Vieille Auberge de Casteljaloux y parviennent. Le restaurant livradais Au bord de la source fait mieux, avec 13,5/20, tout comme le Relais de la Hire, de Jean-Noël Prabonne à Francescas. Après quarante ans d’activité derrière les fourneaux, et avant de fermer définitivement ses portes dans quelques jours, il part avec la note de 14/20.
(1) Il décerne 12/20 au restaurant Imagine de Fabrice Biasiolo. Le chef, « Grand de demain » de l’édition 2004 du guide, l’a pourtant définitivement fermé