Après douze ans en qualité d'administrateur fédéral de Générations Mouvement,
Yvon Bollo vient de passer la main.

Yvon Bollo 2017

S'il a œuvré pendant quarante ans dans le secteur bancaire, retraité, il relate les raisons qui l'ont conduit à se retrouver dans un club du 3e âge.

«J'avais un peu la nostalgie du contact humain et j'ai adhéré au club des «Vieux Amis» de Francescas. Une histoire de famille pour ce club puisque ma grand-mère Léa Lafitte en avait été parmi l'une des fondatrices en 1971. J'en ai été le vice-président puis le président en succédant à Louis Laporterie». Un poste qu'il occupe toujours à ce jour. A l'époque, la Fédération se nommait «Les Aînés ruraux». La responsable du secteur de Mézin, Nérac, Francescas était Joëlle d'All Anèse de Saint-Pé-Saint-Simon. En 2005, elle arrête son mandat et demande à Yvon Bollo de lui succéder à la fédération départementale des clubs des aînés ruraux du Lot-et-Garonne, sise chambre d'agriculture à Agen.

«J'ai accepté le poste poussé par les adhérents de mon propre club». En 2014, une restructuration complète de la fédération, l'introduction de l'informatique avec l'arrivée du nouveau président Roger Saurin apportera des idées nouvelles. La fédération nationale changera de nom pour devenir Générations Mouvement ouverte à tous, y compris à ceux qui étaient en âge inférieur à 55 ans.

Facilitateur, médiateur

«J'ai été de ceux qui imprimèrent les nouvelles règles et les nouveaux comportements. L'association des anciens prenait une autre tournure plus noble, plus démocratique et plus ouverte. Toute connotation péjorative ne devant plus exister, j'ai dû aussi changer le nom de mon club qui devint, à l'assemblée générale extraordinaire de 2013, «Les Amis de Francescas».

Facilitateur, médiateur, Yvon Bollo a rempli les nombreuses tâches dévolues à sa fonction d'administrateur fédéral. La liste non exhaustive qu'il en dresse en montre l'étendue :

Lutter contre l'isolement, apporter du bonheur aux populations âgées ou non qui sont trop souvent privées de la chaleur humaine de leurs proches éloignés pour des raisons professionnelles ou autres. Suivre tous les ans les assemblées générales des 11 clubs qui constituent le secteur. Inciter les membres du bureau à suivre des stages de formation à la fédération. Répondre aux clubs en difficulté et les aider. Servir d'intermédiaire, et dans les deux sens, entre les clubs et la fédération. Effacer tous les problèmes pouvant exister entre les membres des clubs et entre les clubs eux-mêmes, les défendre au besoin, face à une municipalité hostile. Créer, si possible, de nouveaux clubs comme celui des Papillons à Montagnac-sur-Auvignon.

«L'amour du bénévolat»

«Un travail pour lequel j'ai retiré beaucoup de satisfaction. Je voulais que le job d'administrateur joue un vrai rôle au sein du secteur et heureusement, pour moi, ce fut le cas». Ne souhaitant pas se représenter, il contacte Christiane Carlesso, présidente du Mont-Chevrel de Moncrabeau, et Eliane Langlet, présidente des Sapins verts du Saumont. Elles ont accepté toutes deux de prendre sa succession. Cooptées dans un premier temps «administratrices suppléantes» par le conseil d'administration de la fédération, le 6 octobre dernier, elles ont été élues à l'assemblée générale fédérale de Boé sur le secteur Francescas-Mézin-Nérac.

«Je resterai disponible pour que perdure l'action menée dans ce secteur. Pour réussir dans cette tâche, il faut de la volonté, un sens aigu de l'empathie, et surtout l'amour du bénévolat. L'espoir des humains n'est pas seulement dans les smartphones et dans les tablettes, mais dans la communication avec les autres, nos clubs ne sont pas composés que de vieux».

Les nouveaux qui entrent ont la volonté d'apporter des idées nouvelles dans ces clubs qui font indéniablement partie du tissu social de beaucoup de communes. La fédération nationale invite d'ailleurs à un regroupement des clubs, à l'ouverture et au travail en commun. Après ses douze années d'investissements auprès de la fédération, Yvon Bollo se consacre pleinement aux Amis de Francescas, ses 12 commissions et quelque deux cents adhérents.
De notre correspondante Paulette Guerrini - Publié le 02/01/2018