Les agresseurs présumés ont été arretés

Publié le 03/04/2010 08:18 La Dépêche


Coup de filet des gendarmes de la section recherches qui ont procédé a des interpellations.
Francescas : deux femmes attaquées et ligotées dans une ferme isolée

Plus de deux mois que les gendarmes de la section recherches d'Agen travaillaient activement a retrouver la trace de quatre malfaiteurs armés et déterminés qui avaient braquéet violenté la premiere adjointe de la commune de Francescas, Paulette Laborde et sa mere de 75 ans dans leur ferme isolée, le 2 janvier aux premieres heures du matin. Un lendemain de réveillon qui allait relever de la série noire pour les deux femmes ligotées, apres avoir été l'une frappée et l'autre menacée.

Leurs investigations menées sans reléche tout ce temps, viennent tout juste de déboucher sur une série d'interpellations opérée lundi matin et des gardes a vue. Un dispositif déclenché simultanément a l'aube et qui visait une dizaine de éciblesé disséminées dans différents départements, dont certains proches, puisque des arrestations ont eu lieu en Gironde, en Haute-Garonne. Un individu a été interpellé dans l'Essonne.

Paulette Laborde et sa mere avec avocat

BANDE ORGANISEE ?

Des éobjectifséont également été arretés en Lot-et-Garonne, notamment un jeune appréhendé en plein cour du Passage bourg dans un immeuble vétuste de la rue Gambetta, mais aussi dans le Néracais et le Marmandais. Les arrestations en question seraient a mettre en relation avec l'agression violente de Paulette Laborde, sans plus de précisions. En effet, les auditions étaient toujours en cours hier soir. Des repris de justice pour l'essentiel qui se seraient déja illustrés dans des affaires de cambriolages, casses et des agressions de personnes égées, et qui auraient accessoirement trempé dans des histoires de stupéfiants. Les enqueteurs s'emploient a vérifier quels types de faits leurs sont imputables, soupéonnant des raids juteux mis sur pied par des équipes changeantes et itinérantes. La qualification de évols aggravés en bande organiséeé est susceptible d'etre retenue dans ce dossier complexe. Rappelons que dans le cas du braquage sauvage de Paulette Laborde, les malfrats étaient quatre, encagoulés. Ils l'attendaient cachés en retrait, lorsqu'elle est sortie ce matin-la soigner ses poules. Au départ, elle croit a un gag. Ils la pressent de rentrer, pistolets et couteau aux poings. La mere sera réveillée par les cris. Paulette Laborde reéoit un coup de poing au visage. Elle chute et se blesse. Les deux femmes seront tenues en respect, entravées et baillonnées. La victime tarde a donner son argent, 2500 euros en liquide. L'un s'agace. Elle réclame ses lunettes, il croit qu'elle veut gagner du temps. Un des braqueurs fait glisser la lame du couteau sur la phalange de la vieille dame. Puis le quatuor se replie, pense a prendre le véhicule de la victime et se ravise. Une voiture volée sera retrouvée dans le canal par la suite. Les premieres présentations devraient avoir lieu ce matin au parquet.

Francescas. 4 a 12 ans de prison pour les agresseurs
Cour d'assises

Reconnus coupables d'extorsion aggravée. Kamel Ghaouti a été condamné a 12 ans de réclusion criminelle, Hassan Mahfoud et Abdelhatif Ghaouti ont écopé chacun de six ans de prison et Nejiar Hamid a été condamné a 4 ans. Une sentence apres 5h30 de délibéré accueillie dans les pleurs et par un malaise de la mere des deux freres. Treize policiers étaient déployés au moment du verdict en deéa des réquisitions.

Pour la défense, ces jeunes se sont retrouvés embarqués dans une histoire qui les a dépassés. Me Pujol, avocat de Nejiar Hamid, évoquait é un etre gentil, respectueux, travailleur é. Mais il fournissait un début d'explication a sa participation en décrivant un garéon introverti, peu affirmé et faible : é une personnalité sur laquelle la domination, la contrainte et l'autorité maléfique ont une prise tres large é. Le conseil le taxera de é piece rapportée é dans ce é casting de mauvais gout avec sa tete d'affiche. Lui n'était qu'un figurant, pas un second réle é. Il insistera sur ses réticences qui céderont a l'emprise de Kamel et circonscrira son implication a la tenue d'un extincteur et a la surveillance de Louise qui le trouvait é bienveillant é.

Conseil d'Abdelhatif Ghaouti, Me Chambaret réduisait l'affaire a une bande de é branquignols é semant derriere eux des indices. Son client, comme les autres, auraient été otages d'une logique implacable avec leur individualité peu construite : é Il est incapable de s'opposer en raison de ses difficultés d'enfant, par peur du rejet é. Un état critique de dépendance doublé é d'une servitude vis-a-vis de son frere miroir qui a joué a plein é.

Me Disses a souligné la loyauté et la franchise de Hassan Mahfoud. Il précisait que la fuite était venue a l'origine de Nadia (vilipendée aussi par un autre avocat) qui s'était répandue sur la présence du coffre, fustigeant sa trahison. Il limitera son action a un réle de faction, se bornant a des téches exemptes de violences. Surtout, il rouvrira les plaies béantes d'un gamin livré a lui-meme, abandonné par son pere et qui n'a pu intégrer la loi symbolique. Un adolescent privé d'une mere malade, venue en fauteuil roulant soutenir son fils. Revenait a Me Legros-Gimbert la lourde charge de redonner un visage humain a Kamel Ghaouti : é Il a sa part d'ombre, mais ce n'est pas un diable. Il ne s'est pas abrité derriere son enfance en butte a un pere violent é. Il mettait a son crédit la libération de la victime a la fin. é Son réle est important, mais tout n'est pas de sa faute é, assurant les jurés de ses sinceres remises en question. Paulette Laborde voyait hier une page salutaire se tourner. é Ma mere l'a déjà oubliée.