« C’est une carte très politique »
« Nous allons devoir affiner notre analyse. à chaud, on peut d’ores et déjà dire que ce nouveau découpage ne sert pas les intérêts des territoires, mais les intérêts politiques », affirme Michel Delapeyrière, au nom du groupe de l’opposition départementale. Son chef de file, Alain Merly, est en Irlande.
« Les établissements publics de coopération intercommunale (communautés de communes) que nous avons mis du temps à construire n’ont pas souvent été pris en compte. Vont-ils exploser ? Nos craintes se sont confirmées. Plusieurs regroupements, à l’exemple de l’Albret autour de Francescas, dans les Landes de Gascogne autour de Casteljaloux, sont faits à dessein pour servir la gauche », poursuit Michel Delapeyrière. « Nos propositions n’ont pas été retenues », faisait remarquer hier soir le groupe UMP.(25.09.2013)
Les délégués communautaires se sont réunis pour la première fois au nouveau siège de Francescas.
Les véhicules du service voirie vont quitter la commune de Nérac pour rejoindre le siège de Francescas.
Regrouper le service administratif qui était à la mairie du Fréchou et celui de la voirie situé à Nérac afin de privilégier l’efficacité dans la gestion du personnel. Recentrer l’activité pour diminuer la durée et le coût des déplacements des équipes techniques et posséder un équipement fonctionnel. Ces raisons principales ont conduit à la construction de nouveaux locaux de 900 m2 à production d’énergie solaire sur la commune de Francescas qui servent aujourd’hui de siège à la Communauté de communes des Coteaux de l’Albret (CCCA). Lors de la première séance du Conseil communautaire qui s’y est tenue la semaine dernière, deux dossiers ont particulièrement montré les divergences existant avec la Communauté de communes du Val d’Albret. Ces divergences sont d’autant plus significatives que des négociations sont menées entre ces deux communautés et celle du Mézinais pour constituer, à l’horizon 2015, une Communauté du Grand Albret.
Accès élitiste à la musique
Le Conseil communautaire a refusé de signer la convention fixant la participation de la CCCA à l’école de musique du Val d’Albret. Il conteste l’augmentation non négociée des tarifs (plus 22 % par rapport à l’an passé). « Un coût de plus en plus prohibitif entraînant un accès élitiste à la culture musicale, un manque de concertation et des informations trop tardives concernant des éléments de la convention. » « Notre refus est également motivé par le fait que cette participation représente plus du double de l’aide apportée par notre communauté aux écoles de l’ensemble de notre territoire, cette aide permettant le développement d’un projet pédagogique autour de rencontres inter-écoles, démarche unique en Aquitaine », précise Francis Malisani, maire de Moncaut et président de la CCCA. Il enfonce le clou en ajoutant : « Avec 275 élèves en 2008/2009, le coût de fonctionnement de l’école de musique du Val d’Albret s’élevait à 175 622 euros. Aujourd’hui, avec 371 élèves, ce coût a grimpé à 400 000 euros, soit une augmentation de 37 % de l’effectif pour une hausse de fonctionnement de 129 %. »
« Mauvaise ambiance»
Cette analyse laisse clairement percevoir les difficultés à venir dans le cadre d’un rapprochement entre les trois communautés, d’autant plus que des réunions pour le préparer se déroulent parfois dans un climat houleux. Ainsi, à propos des groupes de travail en place devant notamment permettre d’identifier les sujets les plus problématiques à savoir la voirie et les ordures ménagères, un clash est survenu au sein du groupe voirie. Le Conseil communautaire souligne « la très mauvaise ambiance de travail liée au manque de considération des élus et du milieu rural par le technicien néracais qui semble avoir reçu pleine délégation pour représenter la ville de Nérac, faisant douter de la véritable volonté d’aboutir. »
Ce commentaire acté dans le procès-verbal de la réunion ne manquera pas de faire réagir les autres élus de l’Albret, d’ores et déjà mobilisés par les élections municipales.(19.09.2013)