Quelques informations sur le maire Paulette Laborde:
Paulette Laborde : la Franciscaine
Paulette Laborde, la plus grande joueuse
Profondément attachée à sa commune, Paulette Laborde habite, à Francescas, à Petit Jougla, la maison où elle est née en le 11/10/1954. Après son bac, elle choisit de s'installer dans la ferme familiale pour faire du maraîchage et vendre sur les marchés. Mais Paulette Laborde occupe une place particulière dans son village.
Reconnue pour son dynamisme et son franc-parler, elle est élue en 1976, à l'âge de 22 ans, et est restée conseillère municipale pendant trois mandatures, elle était1re adjointe du sénateur maire, Raymond Soucaret.
Membre de plusieurs associations, elle s'investit totalement dans ce qu'elle entreprend. Le développement de son canton lui tient à cœur et elles s'engage auprès de Christian Lussagnet, maire de Moncrabeau et conseiller général, dont elle est la suppléante.
C'est aussi son implication auprès du club de basket-ball qui est exemplaire. Après une coprésidence avec Alain Charles pour remplacer Daniel Sartor, paulette Laborde préside seule l'US Francescas pendant trois ans. L'histoire du club, elle l'a en mémoire. «Raymond Soucaret pourrait mieux que moi en parler. Le basket à Francescas était pratiqué dans les années 1920. Le premier terrain était sur un pré, route de Lasserre, en plein air bien sûr. Le club s'appelait le «PIF» (Point d'Interrogation Franciscain) à la mémoire des deux aviateurs, Nungesser et Coli, disparu tragiquement lors de la traversée de l'Atlantique, avec leur avion s'appelant : «Point d'Interrogation». Ce n'est qu'après guerre, que l'USF regroupant basket et pétanque succéda au PIF et prit le maillot bleu.»
Et en l'an 2000, ce fut la construction de la salle actuelle résolument moderne et répondant aux normes d'homologation. Paulette Laborde fut aussi une excellente joueuse de basket, même en ayant débuté à 17 ans. Du haut de son 1,84 m, elle impressionnait. Des recruteurs de grands clubs la sollicitèrent en vain. Et Paulette Laborde n'eut de cesse de développer le basket à l'USF. «Ce sont les féminines qui jouèrent les premières en Région. Elles ont montré la voie aux garçons.» Et de fait, les seniors garçons, depuis de nombreuses saisons en Aquitaine, jouent cette année en Pré-Nationale, un niveau jamais atteint par les Franciscains. «La saison 2012 fut exceptionnelle, avec cette montée dans l'élite régionale et un parcours énorme en Coupe de France.» Certes cette saison 2012-2013 marque un fléchissement dans les résultats de cette équipe.
Mais les habitants de Francescas, et de l'Albret plus généralement, ont commencé à la connaître à partir du moment où elle s'est engagée en politique. Et devinez qui est venue la chercher ? Daniel Cabaup, une nouvelle fois. «C'est lui mon père politique et sportif ! J'ai été élue pour la première en 1976, j'avais 22 ans.» C'est à ce moment-là qu'elle commence à se forger auprès de Raymond Soucaret, maire de la ville de 1968 à 2014.
«Je n'ai jamais voulu être maire !»
«C'est lui qui m'a tout appris. On avait une confiance mutuelle. Au cours des différents mandats, j'ai été sa troisième, sa deuxième, sa première adjointe. Et en 2014, il m'a demandé de le remplacer, de me présenter, car il avait 91 ans. Mais je n'ai jamais voulu être maire. Je n'aimais pas les discours, je n'étais pas dans mon élément.».
Puis elle s'y est résolue, et a été élue en 2014. Depuis, elle dirige cette commune de 719 habitants. Selon elle, pour être un bon maire, «il faut être au plus près des gens, être à l'écoute. Ici, c'est un petit village qui a tout. Mais ça devient compliqué car il y a de moins en moins de sous.» Elle évoque notamment son prédécesseur. «Lui, en étant sénateur et maire d'une petite commune, il connaissait les problèmes des vraies gens. Il ne voyait pas la France dans des papiers, comme la plupart des politiques et hauts fonctionnaires qui sont à des postes stratégiques.» Alors elle se bat pour sa commune. Notamment au sein de l'intercommunalité. Elle est d'ailleurs la seule femme autour de la table des maires de la communauté des communes des Coteaux de l'Albret. Mais cela n'a jamais posé de problème. «En tant que femme politique, je n'ai jamais eu besoin de m'imposer. Ça n'a jamais été compliqué car on travaille à petite échelle, tout le monde se connaît.» La locataire de la mairie de Francescas a un avis tranché sur la question de la parité en politique. «C'est très bien. Mais ce qui me gêne, c'est de forcer les gens. Obliger une femme à se présenter si elle n'a pas envie, ce n'est pas la peine. Il faut encourager celles qui ont envie.»
C'est ça aussi Paulette Laborde, c'est la franchise, même si ça la dessert de temps en temps. «Je dis toujours ce que je pense, que ça plaise ou non. Il faut que ça sorte. Parfois, il y a des engueulades, mais ça permet de remettre les choses à plat et de repartir sur de bonnes bases.» Son avenir, elle veut le dédier aux Franciscaines et aux Franciscains, même si rien n'est sûr. «En 2020, nous verrons bien ce qui se passe. En tout cas à Francescas. Car il n'y aura aucun autre avenir ailleurs.»