Cyclisme. Entretien avec Jean-René Bernaudeau, manager de Total Énergies : « Pogačar et compagnie, ce sont des exceptions et pas des exemples »
Héraut du cyclisme amateur qu’il vient défendre ce dimanche 28 avril lors de la manche lot-et-garonnaise de Coupe de France du Chrono 47, Jean-René Bernaudeau revient sur les dernières actualités de son équipe avant le Tour de France, d’Alaphilippe à Voeckler, sans oublier un hommage appuyé au Marmandais Pierrick Fédrigo
C’est dans la peau d’un parrain que « JR » viendra à Francescas, petite commune de l’Albret qui accueille, ce dimanche 28 avril, le départ et l’arrivée de la 6e édition du Chrono 47. Course amateur comptant pour la Coupe de France (U19, femmes et hommes), l’épreuve de contre-la-montre par équipe s’offre donc le soutien de Jean-René Bernaudeau venu pour « valoriser le cyclisme amateur de prestige » et soutenir les « jeunes coureurs de 23 ans sans contrat pro ».
Le manager de Total Énergies livre également ses ambitions avant le Tour de France et ses étapes agenaise et villeneuvoise qu’il a « cochées ».
Que vient faire un manager d’une équipe professionnelle sur une course amateur ?
Ma première réflexion, quand Cathy Gastou [l’organisatrice, avec le club du Guidon Agenais, NDLR] m’a demandé d’être le parrain du Chrono 47, a été de valider le cyclisme amateur de prestige. Ce sont des courses qui ne sont pas mises assez en valeur alors que les organisateurs font un travail admirable. En plus, le format du contre-la-montre par équipe valorise le travail des clubs. Et puis, c’est la base du diplôme de coureur professionnel, un pro doit être capable de tout faire. Ce format doit être préservé.
La « pouponnière » de Total Énergies est représentée avec Vendée U, quelles sont vos ambitions ?
Je n’y vais pas en tant que supporteur de Vendée U, mais dans l’esprit de supporter une organisation qui le mérite.
Vous arrivez en Lot-et-Garonne, une terre de cyclisme qui a vu naître Pierrick Fédrigo, un de vos anciens coureurs. Quels souvenirs gardez-vous de sa carrière ?
Je connais très, très bien Pierrick Fédrigo. Pierrick, c’est le talent. Celui qui aurait dû gagner beaucoup plus de courses. Il a construit son palmarès en étant un type bien, propre. Il fait partie des belles rencontres de ma vie, ces gars droits qui ont du talent, sans se mettre en avant. Pierrick a toujours eu beaucoup d’humilité, ce qui manque un peu aujourd’hui.
C’est un département qui accueille aussi le Grand Prix de la Tomate, cette course vous parle ?
Bien sûr, quand j’ai commencé en 1991 en créant Vendée U, on venait sur la « Tomate », on n’était pas très loin, c’était une course très réputée. Ce sont ces épreuves qui permettent aux jeunes du coin de courir, c’est un tissu associatif assez fragile qu’il faut soutenir.