Le melon de Gascogne est né
Publié le 06/11/1998 (La Dépêche)
Porté sur les fonds baptismaux de l'association pour la valorisation des produits, le syndicat interprofessionnel du melon de Gascogne vient de voir le jour, unissant les producteurs et stations de l'Albret et du Lectourois.
«Nous allons, désormais, essayer ensembles de doner ses lettres de noblesses à notre produit» a déclaré en substance, Mario Lunardi, président de la station Cadralbret à Nérac et producteur, lequel venait à peine d'être élu à la présidence du tout nouveau syndicat interprofessionnel du melon de Gascogne. Désormais, l'Albret et la région voisine du Gers et plus précisément le Lectourois, sont unis pour promouvoir le fameux fruit de l'été, mais aussi leur terroir. On le sait, les gens de la terre, sont pragmatiques et ne perdent leur temps ni en conjectures, ni en réunionites.
Et le fait est que ce projet qu'on caressait de part et d'autre de la frontière gersoise, celui d'aller communément vers une future IGP (Indication géographique protégée) n'aura pas traîné.
Et pour cause, la première réunion à laquelle ont participé les responsables de stations, remonte à peine au printemps dernier. Quelques autres réunions ont suivi et mercredi soir, toutes les parties intéressées se sont retrouvées à Francescas pour sceller leur destin. Un destin dans lequel abondait, et nous l'avions déjà précisé dans ces colonnes, l'association pour la valorisation des produits qui avait conduit à l'établissement d'une charte, dans laquelle la piste melonnière était prise en considération.
Produit commun
Qu'en est-il en fait ? Simplement la volonté de matérialiser dans une démarche commune, le savoir-faire sur un produit qui, comme l'a précisé Mario Lunardi qui animait la réunion en qualité de conseiller municipal franciscain, «se ressemble». Et de là une réflexion visant à créer un syndicat dont l'objet va consister à définir un cahier des charges du Melon de Gascogne, en ce qui concerne la délimitation et la protection de la zone traditionnelle de production, la détermination des conditions d'identification, le maintien des caractéristiques et de la qualité, le respect de cette qualité à tous les stades de la production. Une chose d'autant plus aisée qu'administrativement, comme cela a été souligné, la région est identique au niveau du bassin de production dans le cadre du bassin économique. Et d'autant plus facilitée que les contacts entre les stations lot-et-garonnaises et gersoise, ont été portés par Patrice Chiesa, secrétaire général du pays d'Albret pour Objectif 2000, lequel a uvré dans chacune des deux régions.
Mais avant d'en arriver à une IGP qui serait la cerise sur le gâteau, les artisans du syndicat devront d'abord en passer par une CCP (Certification conformité produit). A cet effet, Fabienne Ruamps, du comité économique fruits et légumes du bassin grand sud-ouest a expliqué les différents préalables à l'obtention de cette CCP et de son coût. Il ne restait alors plus qu'à procéder à la partie statutaire de la soirée : a savoir la constitution du syndicat : Se dernier est constitué par des expéditeurs en fruits et légumes, groupements de producteurs, producteurs indépendants et associations de producteurs : Ont été ainsi partie prenante à ce syndicat les structures Flugers, Cadralbret, Coop de Fieux, Mézin Prim, et Pilat SA qui ont chacune désigné les membres devant constituer le conseil d'administration, une dizaine de représentants de stations et de producteurs, mais laissant la porte ouverte en cas d'élargissement à d'autres structures, à 15 personnes. Un conseil qui a désigné son bureau dans lequel chacune de structures est représentée. Le bureau a été élu à l'unanimité, comme suit : Président : Mario Lunardi ; viceprésident : Michel Gallina ; secrétaire : Yvan Pilat ; trésorier : Francis Barrieu ; secrétaire adjoint : Flavio Pippino ; trésorière adjointe : Maïté Cordereau.