L'évasion d'Antoine
Publié le 20/08/2001(La Dépêche)
C'est avec patience qu'Antoine Lunardi a laissé venir à lui sa passion. Tardive, celle-ci n'en est que plus grande, une véritable compagne du quotidien.
Pour s'y adonner, il lui aura fallu attendre l'âge de la retraite, l'opportunité de ne plus avoir à « travailler pour vivre ». Passé le cap de la soixantaine, Antoine Lunardi a troqué vivement son tablier de cordonnier pour la blouse du peintre. Depuis, et cela fait vingt ans que çà dure, ce boulimique du pinceau passe ses journées dans son atelier: « Les passe-temps classiques des retraités, promenades et jardinage, me sont désormais trop difficiles. Moi, mon évasion je la vis dans mon atelier, sur la toile. Les thèmes de mes tableaux, c'est mon imagination qui me les inspire. Et cela de la même façon pour les natures mortes que pour les portraits. » Autodidacte, Antoine ne boude cependant pas le plaisir d'admirer les oeuvres des autres, au gré d'expositions: « Je lis également des livres d'art. Mais en fait, les seuls sujets que je n'ai pas imaginés complètement, ce sont des paysages appréciés lors de voyages. J'en ramène de petits croquis qui deviennent plus tard des huiles. » Sur les murs du musée de Francescas, une trentaine de toiles offre aux visiteurs un aperçu du trésor d'Antoine: « Chez moi, j'ai plus de deux cent tableaux!» Ces petits cadres font éclater la richesse des couleurs utilisée par l'artiste. « Désormais Agenais, je n'en reste pas moins natif de Francescas. Je suis ravi d'exposer ici. Dans la vitrine, j'ai d'ailleurs mis un tableau plus grand, la vue de la rue à arcades où se trouve le musée. »
Un talent aussi figuratif que sincère à découvrir, jusqu'au 15 septembre, les mercredis, samedis et dimanches, de 15 heures à 18 heures, au musée de la boite en fer blanc de Francescas.