Le braquage de Francescas jugé aux assises
Publié le 09/03/2010 (La Dépêche)
c'est une session dense en terme d'affaires inscrites sur le rôle de la cour d'assises de Lot-et-Garonne. Les débats s'ouvriront le lundi 29 mars pour une durée de trois semaines. Et c'est un gros dossier qui sera porté à la connaissance des jurés la première semaine : une extorsion de fonds en bande organisée de Paulette Laborde et de sa mère Louise le 2 janvier 2008. La promesse d'une nouvelle année pour cette première adjointe au maire de Francescas, mais qui déchantait vite puisqu'en se levant tôt pour aller soigner ses poules, cette femme volontaire et plutôt téméraire dans la vie était surprise par des individus cagoulés et armés qui la repoussaient dans la maison.
Des violences étaient commises et sa mère était extirpée de son sommeil par l'agitation. La vieille femme ligotée sur une chaise se voyait intimider par les malfaiteurs pendant que sa fille était malmenée et violentée. La bouche en sang, un ruban adhésif encore fixé autour de sa mâchoire et de sa nuque, Paulette Laborde apparaissait légitimement choquée aux gendarmes. Un revolver réplique d'un magnum 357 avait été laissé sur place. Un véhicule Peugeot 405 ayant servi au braquage était découvert le même jour immergé dans le canal au Passage.
De toute évidence, les quatre accusés qui se retrouvent dans le box avaient une connaissance précise des lieux de cette maison isolée en campagne et des habitudes des victimes. L'idée du plan ayant été fomenté par l'un d'entre eux qui avait entendu parler d'un coffre par une femme qui côtoyait les dames Laborde. Des cagoules avaient été utilisées ainsi qu'un masque de diable rouge, qu'avait aperçu en premier Paulette Laborde en ouvrant la porte, croyant à une blague. Mais elle recevait son premier coup de poing alors qu'elle tentait de soulever le masque. Les malfaiteurs avaient aussi convenu de s'exprimer en arabe et de se servir tous du prénom « Malik ».