Les retraités agricoles en congrès
Publié le 25/03/2013
Le congrès de l'ADRA (Association départementale des retraités agricoles) à Francescas a fait recette. Plus de quatre cents adhérents ont répondu à l'appel de Jeanine Delfour, présidente nationale, et de Guy Soulage, président départemental. Entourés entre autres des parlementaires Lucette Lousteau, Jean-Claude Gouget, Mathias Felk, du sénateur et président du conseil général Pierre Camani, du conseiller général Raymond Girardi, la séance a été animée et parfois houleuse. Les banderoles donnaient le ton dès l'entrée dans la salle : «retraite agricole = 650 euros, seuil de pauvreté 964 €, seuil de richesse 6 500€, par mois cherchez l'erreur»,
«N'attendez pas que nous soyons morts»
Remontés et déterminés les retraités agricoles ont dressé, sans aucune complaisance, un état de leurs attentes et exprimés leur ras-le-bol : la justice c'est maintenant.
Car avec un président normal, rien de plus normal que de trouver une solution normale. Mais «n'attendez pas que nous soyons morts» scande la présidente nationale Jeanine Delfour sous un tonnerre d'applaudissements.
Interpellés, les parlementaires ont reconnu le bien-fondé de leurs revendications. Si Pierre Camani a retracé les six propositions à venir du gouvernement, Matthias Fekl savait qu'en venant à la tribune il se «ferait botter les fesses» alors que Lucette Lousteau, en poste depuis 9 mois, «le temps d'une gestation, «demandait de laisser un peu de temps».
Si une commission d'élus à laquelle participe Lucette Lousteau, présidée par Germinal Peiro, secrétaire national du Parti socialiste, travaille actuellement sur les retraites, l'ADRA estime ne pas vouloir attendre à nouveau dix ans une réforme.
S'adressant aux parlementaires, Guy Soulage leur demande «ayez de l'audace et reconnaissez nos droits à l'équité et à la justice . Notre association n'est pas votre ennemie, mais nous voulons des résultats».
Une attente forte pour les 4 100 adhérents qui savent que la tâche est ardue, mais il est impératif de ne pas perdre de temps.
Le message est passé.
Les parlementaires reconnaissent le bien-fondé des revendications mais devront être porteurs de réponses concrètes et non plus de promesses à l'occasion du prochain congrès.