Samedi 9 août 2014, la conférence organisée par le comité du Souvenir Français sur la Grande Guerre s'est tenue devant une salle comble. Après qu'Éric Foinet a présenté les conséquences de ce conflit dans la région, Dominique Gauze, un enfant du village, a dressé le portrait de son grand-père, décédé alors qu'il n'avait que quelques mois. C'est donc au travers de la généalogie que Dominique Gauze s'est intéressé à son ancêtre, sa famille détenant des documents sur sa vie de soldat. Une recherche complétée grâce à des sites Internet. Ernest Lhérisson naît le 29 juillet 1889 au Garros, métairie du château de Saint-Barthélémy à Francescas. Sa sœur voit le jour en 1900. Il fréquente l'école et travaille les terres du Garros avec ses parents. Le 3 octobre 1910, il débute son service militaire et sert au 14e régiment d'infanterie de Toulouse durant 23 mois et 22 jours. Blessé à trois reprises Libéré avant la modification de la durée du service militaire, qui passe à trois ans en août 1913, il retourne à la terre mais, le 1er août 1914, il est mobilisé. Ernest à 25 ans. Avec son régiment, composé de 57 officiers, 3 240 hommes et 163 chevaux, il rejoint Apremont dans l'Oise. Le 16 février 1915, il est blessé à Perthes-les-Hurles (Ardennes) dans l'explosion d'une mine. Après une convalescence à Surgères (17), il rejoint le front le 26 avril 1915. Il est de nouveau blessé à Verdun, le 4 septembre 1916 puis retourne au combat début 1917. Cette même année, il obtient deux permissions de dix jours, les premières depuis le début de la guerre. Le 10 juin 1918, il est affecté au 333e RI. Blessé une troisième fois le 5 octobre 1918, dans les Ardennes, il est évacué à l'hôpital de Lons-Le-Saunier (Jura). En 1919, après sa convalescence, il rejoint le 112e RI puis le 55e RI qui stationne en Allemagne. Le 6 août 1919 il est démobilisé et rejoint Francescas. Il se marie le 20 octobre 1926 avec Marie Touche veuve de guerre. De cette union naîtra la mère de Dominique. Son parcours exposé Resté cinq ans sous les drapeaux, Ernest Lhérisson a reçu sept brisques, (décoration signalant la durée de la présence au front et les blessures subies). Cité deux fois à l'ordre de son régiment, il est ensuite décoré à sept reprises et se verra décerner la médaille militaire en 1930. Ernest Lhérisson est décédé en 1963. Son parcours est raconté au musée de la boîte en fer-blanc, ouvert les mercredi, samedi et dimanche de 15 heures à 18 heures dans le cadre d'une exposition sur le centenaire de la guerre de 1914-1918.