Le machinisme agricole recrute

Publié le 06/11/2014 à 07h00 par Michel Laffargue

Entreprise familiale, la Sarl Micheletti à Francescas est l’un des quatre fabricants français de chariots porte coupe des moissonneuses batteuses. Philippe et Jean-Marc ont rejoint leur père Henri il y a 30 ans. Le machinisme agricole recrute L’entreprise de Philippe Micheletti vend de 300 à 400 chariots porte coupe de moissonneuses batteuses.

micheletti
© Photo Laffargue Michel

En 1982 Philippe et Jean-Marc rejoignent leur père Henri Micheletti qui a repris la forge de leur village de Francescas. Ils y fabriquent des outils pour travailler le sol comme les cultivateurs. Egalement entrepreneurs de travaux agricoles, ils sont insatisfaits du matériel qu'ils utilisent et le modifient à leur convenance. C'est le début d'une nouvelle aventure. Ils développent une branche de matériel adapté aux semences de betteraves, cultures sous contrat qui représentent une activité agricole forte en ce pays d'Albret.

Une entreprise de 15 salariés Sarl Micheletti
Crastes, 47600 Francescas, Tél. 09 75 24 35 83

En 1995, les deux frères fondent la Sarl Micheletti et progressent dans le matériel spécifique en fabriquant des chariots porte coupe de moissonneuses batteuses. Ils répondent à une nécessité imposée par la largeur des barres de coupe de ces machines et les normes routières. En 2000, la société construit un bâtiment de 700 m 2 et recrute du personnel.

« En dix ans nous avons multiplié par dix notre chiffre d'affaires qui s'élève aujourd'hui à 2,5 millions d'euros », explique Philippe Micheletti à la tête d'une entreprise de 15 salariés dont 8, essentiellement des soudeurs, se consacrent à la production. Il propose aussi du matériel spécifique pour les semences comme des machines à repiquer ou encore des écimeuses pour les cultures bio. Il effectue des démonstrations avec la double casquette du fabricant et de l'entrepreneur de travaux agricoles qui a testé le matériel en interne.

« Si l'entreprise évolue de cette manière c'est qu'elle fabrique des produits de qualité, innovants et spécifiques en sachant s'adapter au marché », commente Philippe Micheletti. Cette montée progressive de l'activité s'explique par les investissements. Outre un agrandissement à 2000 m 2 du bâtiment abritant l'unité de production, l'entreprise fourmille de projets innovants. La robotisation de la soudure est à l'ordre du jour. La Sarl Micheletti travaille à l'amélioration de ses écimeuses avec un bureau d'études spécialisé dans la robotique. Ce dernier appartient comme elle et dix autres entreprises à un cluster machinisme créé en mai 2013 dans le cadre du projet de développement économique de l'Albret @grinove s'adressant à l'ensemble des activités situées en amont de la production agricole.

« Ce cluster nous permet d'échanger sur nos méthodes de travail, peut faire évoluer nos entreprises en confrontant leur activité en envisageant pourquoi pas de la sous traitance entre elles, un système de veille, en nous donnant la possibilité de participer à des foires et des salons », précise l'entrepreneur en ajoutant : « Cette façon de travailler représente une révolution mais elle est agréable et motivante pour avancer. » La société entend progresser en augmentant son volume de vente. Cet objectif passe par le recrutement au sujet duquel Michel Micheletti dit ses difficultés à trouver du personnel qualifié et motivé. « L'état, la Région, le Département doivent faire des efforts pour proposer des formations adaptées, en phase avec les métiers du monde du travail. Nous avons du boulot à proposer mais il faut des gens formés. »