Lot-et-Garonne : ils luttent contre la pyrale du maïs de manière écolo
Publié le 08/08/2018
L'hélicoptère permet de lâcher une bille de 2 000 trichogrammes par seconde.Suire Thierry © / Suire Thierry
Pour protéger leurs cultures, de plus en plus d’agriculteurs recourent au lâcher de trichogrammes, une petite guêpe qui détruit la pyrale, un insecte parasite.
Pour limiter l’épandage de produits phytosanitaires tout en protégeant efficacement les cultures de maïs contre la pyrale, une méthode alternative et biologique existe. Et ça se passe à Francescas.
Contenues dans de petites billes biodégradables en amidon de maïs, des colonies entières de trichogrammes sont déversées par hélicoptère sur les champs de maïs.
Ces minuscules guêpes, dont l’espérance de vie ne dépasse pas 60 jours, sont des ennemis naturels de la pyrale. Ils pondent directement dans les œufs de ce papillon ravageur, tuant alors les larves qui grignotent les plants et les épis de maïs.
La période d’épandage de ce remède biologique se situe entre fin juillet et début août, suivant un timing variable : des pièges sont installés dans les plantations afin d’évaluer le moment idoine pour éradiquer la pyrale.
Pour être efficace, cette méthode suit un cahier des charges précis. Les trichogrammes sont conservés à une température stable. Chaque bille en contient plusieurs générations afin d’échelonner leur éclosion contre les vagues successives de pyrales.
Dans le Lot-et-Garonne, de plus en plus d’agriculteurs plébiscitent l’utilisation de ces insectes. S’ils peuvent être répandus à la main, les trichogrammes sont plus facilement dispersables par les airs. Il faut environ 100 capsules, contenant chacune plus de 2 000 trichogrammes, par hectare.