Au salon Krea’tifs les cheveux ont une seconde vie

Publié le 02/12/2019 (La Dépêche)

Cécile


Cécile, coiffeuse franciscaine a opté pour la récupération des cheveux. Une idée qui décoiffe ?
Une utopie ? Apparemment pas. En consultant les brochures professionnelles je suis tombée sur un article parlant du recyclage des cheveux. Il était indiqué qu’ils pouvaient devenir des filtres dépolluants mais également protéger les vignes et être utile dans bien d’autres secteurs. Alors pourquoi ne pas valoriser ces déchets ? J’ai donc décidé d’adhérer à cette démarche.Renseignement pris, la coiffeuse se rapproche de Thierry Gras qui dans le département du Var a fondé l’association desCoiffeurs Justes. Les explications données finissent par la convaincre totalement.
Les cheveux possèdent de nombreuses qualités. Ils sont réputés, en autres, inaltérables, résistants et isolants. En plus de cela, ils sont une ressource inépuisable. Alors en période de crise écologique majeure, ce coiffeur varois, sensible à l’environnement, a décidé de les valoriser. Protection des eaux, agriculture, isolation…
Dans les océans notamment, les cheveux sont utiles à la filtration des hydrocarbures. Les cheveux sont lavés et récupérés dans des sacs spécifiques pour lutter contre la pollution des eaux, notamment les marées noires. La structure du cheveu comprend en effet des écailles qui retiennent les hydrocarbures. L’agriculture peut également s’en servir comme engrais en les mélangeant à du compost, mais aussi pour protéger les plantations. Dans le milieu viticole, les cheveux recyclés peuvent être utilisés. et agissent comme un répulsif et font fuir les animaux qui errent dans les parcelles de vigne. Les cheveux sont aussi de bons renforçateurs de béton et isolants.
Bref, le cheveu serait une véritable solution écologique et bon pour la planète. Cécile est donc entrée dans le circuit descoiffeurs justes; récupère les cheveux dans des sacs via l’association. Les sacs récoltés sont ensuite orientés dans des centres de réinsertions. Les cheveux transformés en barrières antipollution sont distribués dans les collectivités. Une action qui a trouvé un bel écho au salon franciscain et pourrait faire des émules.