Indispensables saisonniers pour la castration du maïs
Publié le 03/08/2021
Sur le parking, en contrebas de la salle des fêtes franciscaine, les saisonniers itinérants se sont installés pour la saison de la castration du maïs. Ils sont une trentaine recrutés par le groupement d’employeurs agricoles du Lot-et-Garonne, association Loi 1901, basée à l’Agropole d’Agen.
Un organisme qui joue un rôle essentiel dans l’activité du département et notamment de l’Albret terre de production de maïs de semences. Pierre Jean Morard, responsable indique : "nous travaillons en amont afin que les agriculteurs soient déchargés des formalités administratives, contrat de travail, feuille de paiements… Le personnel que nous embauchons revient souvent d’année en année. Le bouche-à-oreille est un bon relais. Une fidélisation preuve de satisfaction du saisonnier et de l’employeur. Un chef d’équipe parmi les plus anciens est chargé de la gestion d’un groupe et du déroulé au quotidien du travail sur les parcelles".
Un recrutement local et un recours aux saisonniers itinérants
À ce jour, le groupement permet à quelque 25 agriculteurs, essentiellement de l’Albret, de pouvoir assurer avec l’embauche de saisonniers la castration du maïs de semence. Une période qui s’étale de mi-juillet et pour environ quatre semaines ou cours de laquelle les agriculteurs multiplicateurs ont besoin d’une main-d’œuvre nombreuse.
"Les embauches se font à partir de l’âge de 16 ans et constituent souvent un premier emploi. Un moyen de locomotion est nécessaire, mais les candidats qui n’en possèdent pas peuvent bénéficier de l’organisation d’un covoiturage dans la mesure du possible. La mobilité est bien souvent un frein à l’embauche des plus jeunes. Bien que privilégiant ce recrutement local nous sommes obligés d’avoir recours à des saisonniers itinérants venus de l’Europe. Sans eux l’opération de castration manuelle indispensable ne pourrait s’effectuer".
L’hébergement un casse-tête
Trouver un site d’accueil. Un souci pour le groupement qui cette année a fait appel aux collectivités. En ce temps de crise sanitaire les campings déclinent les demandes d’hébergement. Une réunion s’est donc tenue en amont à ce sujet avec les maires de l’Albret. Paulette Laborde a répondu favorablement. "Je n’ai aucun problème avec les saisonniers. Ils respectent l’environnement et font leurs courses au village. Le groupement a mis en place les sanitaires nécessaires et compensera pour la collectivité les frais inhérents aux charges d’eau et d’électricité".
La huitième saison pour Robin
A Francescas se côtoient espagnols, italiens, portugais, grecs… dans une ambiance chaleureuse. Une confirmation de Robin venu de son Andalousie (Espagne) qui de ses séjours successifs a bien appréhendé la langue française. "Je suis saisonnier depuis 8 ans. Au départ j’ai suivi un copain. J’ai travaillé et épargné. Puis je suis venu avec ma copine mais elle a trouvé un job chez nous. Cela fait quatre années que je viens seul en principe sur l’Albret et d’autres endroits du Lot-et-Garonne. À la fin de la castration j’irai sans doute sur le Marmandais. Je passe environ 6 mois en France puis je rentre chez moi. Cette année les conditions d’hébergement sont meilleures que la moyenne et tous nous en remercions madame le maire. Mais je pense que bientôt j’arrêterai".
Des saisonniers qui à la fin de la castration du maïs seront répartis pour d’autres activités chez les agriculteurs adhérents au groupement.