Région: Aquitaine
Département: Lot et Garonne
Code postale: 47133
Mairie: 05.53.95.11.19
Population : 509 habitants
Surface: 14 km2
Website: https://www.communes.com/ville-lamontjoie
Les coutumes:
Avant la fin du huitième siècle le pays où est situé Lamontjoye était couvert de bois retraite de brigands qui commettaient toutes sortes de violences et exerçaient leurs rapines sur les habitants sans défense En 1298 le sénéchal d Agenais pour mettre un terme à ces exactions fonda au lieu de Laplaigne sur le théâtre même des excès des malfaiteurs la bastide de Lamontjoye de Saint Louis la Montjoya sancti Ludovici au nom et dans le domaine du roi. L'acte de fondation de la commune est confirmé l'année suivante par Philippe le Bel et vidimé par le jnge mage d 'Agen. C' est le texte de cette confirmation que nous donnons ici. Ce titre qui crée la commune de Lamontjoye et fixe sa juridiction lui donne aussi les franchises nécessaire à son indépendance et les coutumes qui doivent la gouverner. D'après la charte l'hommage et les redevances seigneuriales sont dues au roi seigneur de Lamontjoye. Par cet établissement complet au point de vue politique et administratif Philippe le Bel voulait sans doute comme en fondant Fleuranece Pavie Mirande etc assurer sur ce point l autorité royale forte et indépendante contre l'envahissement féodal et étranger. Mais cette haute pensée politique se perdit par les guerres désastreuses des Anglais et avec elle périt en partie l'indépendance de Lamontjoye assiégée de prétendants seigneuriaux tandis que dès le quatorzième siècle par un démembrement juridique La Plume capitale du Brulhois devenait à sa place la juridiction d'appel du pays.
La bastide
Histoire : Bastide fondée en 1298 sous le nom de la Montjoie Saint Louis par le sénéchal d'Agenais, afin d'assainir un secteur très boisé et peuplé de brigands, selon Samazeuilh. La ville connaît deux rois avec Louis X roi de France et Edouard III duc d'Aquitaine mais aussi roi d'Angleterre. Bien qu'ayant changé six fois de roi en cinq ans, le bayle décide de construire les premières maisons intra muros selon la charte signée entre le roi Philippe le Bel et le duc d'Aquitaine. L'administration, les élections et la justice s'organisent autour du bailli et de six conseillers réputés sages, intègres (interprétés par le maire et les conseillers municipaux actuels) Quant aux impôts plus de « gabelle » mais la « taille » en fonction des biens de chacun et des ripailles pour fêter cette charte. Des remparts pour se défendre, une église pour le culte et pour finir la peste venant d'Italie qui, semble-t'il, aurait épargné la bastide. Spectacle animé par les Cabris d'Albret et les ménestrels alors que les ripailles étaient servies par les acteurs d'un soir en costume d'époque.
Il s'agit d'une bastide de plan régulier à peu près carré, avec une place centrale, et l'église paroissiale dans l'angle sud-est ; elle était entourée de remparts et de fossés, transformés en jardins à la fin du 18e siècle. Deux couvents ont été fondés hors les murs au 17e siècle : un couvent de cordeliers en 1623 et un couvent de clarisses en 1667. Les couverts ou galeries de la place Nemours datent des 18e et 19e siècles. Un nouveau quartier est édifié au nord-ouest de la bastide dans la 1ère moitié du 19e siècle, en bordure du champ de foire ou promenade du Dominé, aménagé entre 1811 et 1842, dates des deux cadastres de LaMontjoie. Le village s'est également développé au sud, le long de la route de Nérac à Astaffort.
Plus détaillé:
Avant la fin du XIIIe siècle le pays où est situé Lamontjoie était couvert de bois retraite de brigands qui commettaient toutes sortes de violences et exerçaient leurs rapines sur les habitants sans défense En 1298 le sénéchal d Agenais pour mettre un terme à ces exactions fonda au lieu de Laplaigne sur le théâtre même des excès des malfaiteurs la bastide de Lamontjoie de Saint Louis la Montjoya Sancli Ludovici au nom et dans le domaine du Roi L acte de fondation de la commune est confirmé l année suivante par Philippe le Bel etvidimé par le juge mage d Agcn D après la charte de fondation la juridiction immédiate de Lamontjoie avait pour limites les juridictions de Daubèze de Mon tastruc de Saint Mézard de Puy Carrejelard de Ligardes de Beaulens de Bads et de Laplume.
Le ressort de Lamontjoie comprenait tout le fief d'Astafforl en deçà du Gers les lieux de Goulens de Pergain de Manlesche, de Saint Mézard ,Berraque, Saint Martin de Goucines, Ligardes, Francescas, Bads, Goulard, Daubèz,e Escalup, Baulens, Montas, truc Bonnefonds, Nomdieu, Pleichac, Brimont, Lartigue, Saint Vincent, Castrafort, Aubiac, Moncaut, Montagnac, Saumont avec toutes leurs appartenances et dépendances.
Ce titre renferme encore les franchises et coutumes qui devaient assurer l'indépendance et accroître la propriété de la commune. Le bailli représentant l'autorité royale doit jurer aux habitants d'observer leurs privilèges et de les défendre, sans que les consuls soient tenus à aucun serment envers lui.
L'hommage et les redevances seigneuriales sont dûs au Roi seigneur de Lamontjoie. Six consuls administrent la commune ils doivent rester en charge une année et élire eux mêmes leurs successeurs. Les consuls ont droit de lever une taille sur les habitants pour les frais de la communauté au sol la livre des biens de chacun. Ils jouissent également du privilège de la boucherie et sont dépositaires des mesures du blé. Un marché est établi chaque lundi à Lamontjoie avec deux foires par an de trois jours de durée l'une à la fête de saint Laurent et l'autre à la Purification de la Vierge. Les mesures du blé du vin de l'huile du sel des noix, les poids la perche et les mesures agraires sont les mêmes que ceux d'Agen.
Enfin la commune de Lamontjoie est tenue de fournir des soldats au Roi. Les autres articles de la charte sont relatifs aux obligations et aux droits particuliers des habitants Trop faible au dehors pour prendre part aux guerres politiques la nouvelle commune accepta bientôt la domination anglaise et vers 1315 le roi d Angleterre l'annexa à sa couronne en récompense de sa docilité.
Délivrée une première
fois des Anglais elle fut reprise encore une fois en 1439 par le comte du Hottington qui l'abandonna bientôt chassé par le Dauphin fils de Charles VII .Mais en ces mauvais temps la commune était épuisée comme la France. Elle était loin l'époque où Philippe le Bel avait fondé Lamontjoie de Saint Louis comme il fonda Fleurance, Pavie, Mirande etc. afin d y établir son autorité royale forte indépendante capable de résister à l'envahissement féodal et à l étranger.
Nous avons vu Lamontjoie se soumettre à Edouard II elle se soumit encore au démembrement de sa juridiction dès 1305.Une donation du vicomté de Bruilhois mentionne l'obligation pour les vassaux de Bruilhois de porter leurs appels à La plume.
Voilà donc Lamontjoie déchue de son influence la protection royale perdue avec l'œuvre du protecteur mais si les rois durent l'oublier il resta par bonheur à la commune le souvenir de sa noble origine et la fierté de ne pas souffrir de seigneurs.
Au XVIe siècle Lamontjoie fui troublée encore par les courses des bandes catholiques et protestantes qui déchiraient le pays mais elle n y prit pas part et la réforme n'eut chez elle ni prosélytes ni victimes.
A partir du XVIIe siècle l'administration et la vie intérieure de la commune nous apparaissent dans les registres des délibérations des consuls et des jurats. Une compagnie bourgeoise de 60 habitants sous les ordres d'un capitaine, d' un lieutenant, d' un enseigne et d'un aide major maintient l'ordre dans la ville. Un procureur royal est chargé de l'instruction de la justice criminelle.
Quant aux consuls on les voit appelés à la maison commune au son de la cloche, se rendre au lieu des séances, revêtus de leurs robes consulaires et couverts de chaperons semblables à ceux des consuls d'Agen. Ils s occupent avec une sollicitude chrétienne de la nourriture des pauvres à prendre sur les décimations ils reçoivent paternellement la déclaration d'une fille grosse et l'exhortent à bien nourrir et a élever en Dieu le fils qui va lui naître; ou bien affermant le droit de boucherie, ils exigent de l'adjudicataire qu il expose vivants ses bœufs au pilori de la place afin que les habitants soient édifiés sur leur bonne qualité; en même temps ils se réservent douze livres pour faire chanter des Libera aux religieux de saint François.
Ils procèdent encore à la vérification des reliques de saint Louis déposées à la chapelle du couvent et ils dressent soigneusement le procès verbal que signent les sachant signer. Le plus ancien de ces procès verbaux qui constatent l'existence des reliques remonte à l'année 1623. Chaque année ils fixent la répartition de la taille qui s élevait environ à 6.579 livres C était une lourde charge pour la commune qui avait encore à payer au régent 60 livres; les appointements des quatre consuls 32 livres; les messiers les deux servants de ville et les autres agents d'une administration assez compliquée.
Des désastres accidentels viennent souvent accroître l'embarras des finances. En 1623 l'orage et la grêle détruisent toutes les récoltes et les consuls et jurats réclament une réduction de la taille royale. Les misères augmentant; ils sont réduits en 1651 à adresser une requête à M de Tourny intendant de Guienne pour lui demander de fournir à la communauté les grains nécessaires à l'ensemencement des terres. En même temps l'entretien de la ville était si négligé que les rues s'ouvraient en précipices; le clocher menaçait ruine; dans l église les bancs des consuls étaient pourris; l hôtel de ville même était délabré.
Alors les consuls par dernière ressource faisaient couper les bois qui appartenaient à la commune et cette ruine nouvelle subvenait pour quelque temps aux plus pressantes nécessités. L'organisation religieuse de la commune donnait lieu à de grands embarras. Jusqu en 1623 un curé desservait seul l'église paroissiale et n' y pouvait suffire; la fondation d'un couvent des religieux de l'observance de saint François, établi aux côtés de l'église et investi de la garde des reliques de saint Louis, fit naître des rivalités, que n'apaisait pas toujours facilement l'évêque de Condom.
Pour fournir aux dépenses d'un couvent qui pouvait contenir dix religieux, aux frais de la cure et du culte (sauf les réparations de l'église qui étaient à la charge publique) les seules recettes étaient les obits, les dons annuels de la confrérie de saint Louis et du luminaire de saint Louis, les offrandes du bassin du purgatoire du bassin des cinq plaies des bassins de Notre Dame et de l'œuvre de l'église et trente livres que donnaient les consuls pour le prédicateur du Carême.
Avec ces ressources éparses et dont la répartition était mal définie tous vivaient mal et sans accord. Il y avait encore les confréries du Saint Sacrement et de Notre Dame sans compter celle des Pénitents Bleus, éteinte dès la fin du XVIIe siècle. Chaque année les religieux de saint François se séparaient à l'automne pour faire des quêtes régulières, qui s étendaient jusqu' à La Réole et à Monlauban où résidaient d' importantes congrégations du même ordre. Les offrandes des fidèles consistaient en grains bétail et son pour le nourrir. Au retour le père spirituel enregistrait et classait ces produits divers.
Malgré leur charte et leurs privilèges les consuls de Lamonl joie furent troublés plusieurs fois dans leur indépendance.
Un Lebret, un Gondons, comme s expriment avec un juste mépris les consuls dans un Mémoire à ce sujet prétendirent au XVIe siècle à la
co seigneurie de Lamontjoie et au pariage avec le Roi. Le sieur Marin fondateur du couvent des religieux de saint François et qui s était attiré par là la faveur publique, exerça à son tour sur la commune une influence seigneuriale, que ses descendants cherchèrent à maintenir. Au XVIIIe siècle un de ces Marin passa une transaction avec le duc d'Aiguillon, seigneur engagiste des comtés d'Agenais et de Condomois, et prélendit par cet acte avoir hérité de ses droits. Le maire et les consuls, bien qu ils fussent nommés par le Roi depuis 1766, ne surent pas maintenir les privilèges royaux et Marin put élever la girouette féodale sur sa maison, se réserver un banc à l'église et prétendre même quand sa mère fut morte faire porter son corps par les consuls.
Il éprouva des résistances et céda ses droits à un nouveau prétendant nommé Ferbos Magnos. Celui ci intrigua, suborna les consuls, répandit l'argent, plaida si bien qu il obtint un appointement du sénéchal de Condom du 12 mars 1785, confirmé par un arrêt de la Cour de Bordeaux du 25 juillet,qui ordonnait aux consuls de le recevoir co seigneur de Lamontjoie. En effet malgré le deuil des citoyens libres, Ferbos Magnos fit son entrée seigneuriale dans la ville. La populace du village l'acclama au milieu de régals et banquets et le soir elle parcourut la ville battant les murs des maisons et criant "Vive le roi Magnos".
Des consuls plus jaloux de l'ndépendance adressèrent une requête à la Cour de Bordeaux pour mettre à néant l'appointement du sénéchal de Condom, mais la Révolution vint avant l'arrêt le roi. Magnos émigra ses terres et biens furent confisqués ot vendus tandis que la commune retrouvait ses franchises dans la liberté de la nation.
ARCHEOLOGIE
Il existe à Lamontjoie une ancienne église ogivale du XVIe siècle placée sous l'invocation de saint Louis. Elle est bien conservée avec quelques parties de murs plus anciennes. La façade qui manque de caractère architectural est moderne. Huit chapelles régnent autour de l'église dans l'une d elles est conservé le buste doré de saint Louis.
Il est représenté tenant d'un côté la main de justice et de l'autre portant la couronne d'épines couverte d'un voile. C'était dans ce buste qu'était renfermée avant la Révolution la chasse contenant les reliques de saint Louis données suivant la tradition par Philippe le Bel. La chasse en cuivre doré et ornée de médaillons émaillés n'est pas sans analogie avec le coffret de saint Louis conservé aujourd hui au Musée des Souverains. Ce précieux monument qui remonte au XIIIe siècle a été décrit et reproduit d après M l'abbé Barrère dans le Bulletin des Comités publié par le ministère de l'instruction publique.
Les reliques conservées aujourd hui dans une chasse moderne sont au nombre de huit, dont sept os des métacarpes, garnis d'argent aux extrémités; la huitième est fixée au pied d'une croix d'argent; elle servait à toucher les plaies des malades et le vin destiné à guérir les écrouelles.
A la fête de l'Ascension et le jour anniversaire de la mort de saint Louis (25 août) ces reliques étaient portées en procession. La chapelle où elles étaient conservées, était couverte d'ex-voto qui attestaient les guérisons miraculeuses. M Boé, curé actuel de Lamontjoie, a publié une brochure où l histoire de ces reliques est relatée d 'près la tradition et les monuments écrits. On y trouve des extraits de trente sept procès verbaux de 1623 à 1782 tirés des registres de jurade de la commune et relatifs à la transmission et à la conservation de ces reliques. Il est regrettable, qu'il n ait pas été découvert de documents antérieurs mais la piété des fidèles a consacré les reliques du saint roi et Mgr l'Evêque d Agen en a reconnu solennellement l'aulhenlicité.
Comme œuvre d art l'église possède un monument remarquable; c est l'autel et le rétable qui ornent le sanctuaire. Cet ouvrage en bois doré du XVIIe siècle décoré de colonnes de style antique et de statues de piélé a été tiré du monastère des religieuses de Paravis; par ses proportions et sa forme il n'est malheureusement pas en harmonie avec le style architectural de l église.
Avant 1790 on remarquait au dessus de la chaire un médaillon sculpté, entouré d'une légende, qui représentait Philippe le Bel, réputé fondateur de Lamontjoie.
Enfin la cuve en pierre qui sert de bénitier rappelle par ses dimensions et sa profondeur les premiers temps de l'Église et peut dater du XIIe siècle. La ville était autrefois enceinte de murailles; la porte dite de Condom a été récemment démolie. On voyait sculptée à sa partie supérieure une figure supportant un médaillon où étaient reproduites les armes de la commune, qui sont de France azur à trois fleurs de lis d'or.
La place de Lamontjoie est encore garnie de cornières, derniers restes de l'ancienne bastide. Il y avait à Lamontjoie plusieurs châteaux importants; celui de Marin, muni de meurtrières et de canardières et celui d'Escalup, dont on citait les vastes fossés et les murs épais. Le château de Daubèze appartenant à l'ex ministre M de Narbonne fut vendu à l époque de la Révolution.
Près de la ville, sur la route de Lectoure, est un lieu appelé de son vieux nom 'Laplaigne', où se trouve au milieu du cimetière une chapelle dédiée à la Vierge. Ce monument remonte vraisemblablement au temps où la population du pays n'était pas encore réunie à la nouvelle commune; il n'offre d'ailleurs rien de remarquable .
A quelques pas de là près d'une fontaine naturelle sortant d'un rocher ont été découverts au XVIIIe siècle les fondements d'un édifice romain. On trouva sur le sol dallé de marbre deux colonnes et un vase en marbre, des poteries, des médailles d'Adrien, de Néron et de Constantin. Un conduit fait en tuiles menait l'eau de la fontaine jusqu'à une petite pièce pavée de mosaïques. Des fouilles plus récentes faites par M de Larroche, maire actuel de la commune, ont amené la découverte à un mètre sous terre d'une superficie d'environ quatre cents mètres couverte de mosaïques; on a reconnu des fondations formant l'enceinte d'une chambre étroite. Au milieu s'élevait un amas de cendres où fut trouvée une dent de sanglier; le conduit d'eau de la fontaine fut également dégagé; on déterra des médailles du Bas Empire et deux colonnes en marbre de petite dimension, dont M de Larroche a orné le vestibule de sa maison. Une colonne plus grosse se voit aussi placée sur une tombe de cimetière; on suppose que c'est l'une des deux qui furent découvertes auXVIIe siècle.
La commune est limitée en outre par une ancienne voie romaine, sur laquelle est établie une partie du chemin de grande communication de Nérac à Astaffort; cette voie connue dans le pays sous le nom de la Peyrigne(route pavée) partait d Agen et se prolongeait jusqu aux Pyrénées (route d' Aginnum à Lugdu num Convenarum Saint Bertrand de Comminges Itinéraire d Antonin) Sa largeur était de plus de vingt mètres; elle était recouverte de blocs de pierre de grande dimension, taillés irrégulièrement .
Sur la route d'Agen à Condom et dans le territoire de La Montjoie, on montre un lieu appelé 'la Justice'; la tradition portait qu à cet endroit fut pendue une fille qui avait tué son enfant il ya quelques années; en effet un squelette a été déterré en ce lieu qui servait aux exécutions judiciaires
Les grandes familles de la seigneurie d'Escalup:
La famille de Revignan paraît issue des anciens vicomtes de Lomagne. Dès la fin du XIIe siècle, elle jouissait d'une grande puissance féodale et possédait Saint-Mézard, Escalup, Auterive, Casteijaloux d'Agenais, Tonneins-dessus, et d'autres seigneuries. Arnaud de Revignan fut évêque d'Agen, de 1209 à 1228. On a, cru qu'il avait donné son nom à la monnaie arnaudine, mais un titre antérieur à son épiscopat compte par sous arnaudins.
1272: La Cavalerie eu Armagnac en tant que réunie à l ordre de Malte ressortissait au grand prieuré de Toulouse et faisait partie de la vénérable langue de Provence Elle était possédée par un chevalier de justice d elle dépendaient les lieux appelés le Nom Dieu Saint Vincent et Mourède désignés comme commanderies le Brouilh Sainte Christie Castillon Peyriac Sainte Quentelle Sarraga chies La Bégole Valadrouze Saint Cricq Arpentian Caubiet Lézian La Grange Saint Martin Sainte Quite rie d Agen une partie du Saint Puy Goulard Castéra Vivent, Saint Jean d Escalup, Bonnefont Saint Lary Dérau Casteln au d Angles Saint Arailhe La Plume Cazaux La Montjoie ou La Manjou Saint Hilaire Saint Nexans Castagnau Saint Laurent d Armau l Ile de Noé Lupiac Castelnouvet et quelques autres petites localités
Hélie de Faudoas Seigneur de la Mothe épousa par contrat du 16 Mai 1493 Clairette de Révignan fille d'Arnaud de Révignan, Seigneur de Saint Mezard et d Escalup
1545: L étendue des pouvoirs du nouveau chef du temple de la Cavalerie peut être appréciée par le nombre des maisons dépendantes de la commanderie qui comprenait et régissait celles de Nom Dieu Brouilh Sainte Christie Castillon Peyriac Sainte Quintilie Sarregai chies la Begole Valadouze Saint Cricq Arpentian la Grange Saint Martin Sainte Quitterie d Agen Saint Puy Castera Vivent Saint Vincent, Saint Jean d Escalup, Bonnefont Saint Lary Mourède Demu Castelnau d Anglès
Jeanne Margueritte de Faudoas qui épousa par contrat du 17 Avril 1571 Blaize de Barrau Ecuyer qui aprés avoir plaider contre sa belle-mère, transigea avec elle au château d Escalup le 20 Juillet 1575 en présence entre autres 4c Michel du Bouzet Seigneur de Marin
Gratien Bonot fut maintenu dans sa noblesse le 30 juillet 1666 par jugement de Pellot, intendant de Bordeaux, avec son fils Hercule,marié dans la suite à Marguerite de Bergues d'Escalup. La famille de
Bonot fut encore maintenue dans sa noblesse le 13 avril 1697 par jugement de Sanson, intendant de Montauban, après avoir prouvé sa filiation depuis 1562.
Plusieurs de ses membres prirent part en 1789 aux assemblées de la noblesse de l'Armagnac.
1610: BERGUES fille de noble Géraud de Bergues écuyer et de noble Anne de Salles1 Ladite demoiselle Françoise était sœur de Jean de Bergues seigneur de la Plate lequel fut père de Géraud sieur d Escalup. Les de Bergues s allièrent aux de Portelance de Coquet de Malvin
Enfin, le 3 juin 1704, le mariage de noble Jean de Montesquieu avec demoiselle Catherine de Hergues d'Escalup est célébré à Saint-Mézard.
Jules de Bergues, sieur de la terre d'Escalup, dépendant aujourd'hui de la commune de Montjoie, en Lot-et-Garonne, et Jean de Bergues, fils d'autre Jean de Bergues d'Escalup et de Catherine de Luterie, furent condamnés à l'amende comme usurpateurs de noblesse le 16 août 1704 par jugement de M. de la Bourdonnaye, intendant de Bordeaux. La famille de Bergues d'Escalup paya l'amende à laquelle elle avait été condamnée, mais fut plus tard maintenue noble le 12 avril 1717 par jugement de Legendre, intendant de Montauban, après avoir prouvé sa filiation depuis 1608. Catherine de Bergues, héritière de la terre d'Escalup, se maria vers cette époque dans la famille de Montesquiou.
A. Érard de Lartigue, sieur de Cahuzae, conseiller du Roi, premier président au siége présidial de Condom, épousa, par articles accordés le
13 avril 1711, demoiselle
Ursule DEBERGUED'ESCALUP,fille de feu noble Jean de Bergue d'Escalup, écuyer, et de dame Catherine de Licterie. Le contrat fut passé devant Le Moine, notaire
royal à Bordeaux, en présence de nobles Joseph-Marie, Antoine et Pierre de Lartigue, oncles paternels du futur ; noble François de Lartigue, écuyer, seigneur du Petit-
Goalard, et noble Pierre de Lartigue, écuyer, seigneur du Courregeot, ses cousins germains. Les futurs époux reçurent la bénédiction nuptiale le 23 avril 1711, par
les mains de Monseigneur l'Évêque de Condom (Extrait des registres des mariages de l'église paroissiale de Saint-Morillon, diocèse de Bordeaux, délivré le 7 mai 1711
par le sieur FLAHAUT,curé de Saint-Morillon).
La branche de Saintrailles subsiste en la personne de Pierre de Montesquiou, Seigneur du Maine et d'Escalup, mousquetaire du roi en 1727 et à présent lieutenant colonel du régiment du Roi, cavalerie, fils de Jean de Montesquiou de Saintrailles, Seigneur du maine, qui testa en 1723 et de Catherine de Bergue d'Escalup, qu'il avoit épousée par contrat du 5 novembre 1703
Messire PIERRE DE FERREAUX DE M AGNOS seigneur d Escalup épousa le 12 février 1768 dame MARIANNE DU BOUZET DE MARIN La fêle nuptiale fut célébrée au château noble d Escalup juridiction de Lamontjoie devant Chapoullie notaire royal à Berrac La future était fille de haut et puissant seigneur messire Charles Du Bouzet marquis de Marin seigneur de Manleiche du Pergain de Lamontjoie et de Marianne Du Puy de Cazeaux Elle était assistée de ses parents de messire Louis Du Bouzet de Marin marquis de Sainte Colombe son frère ainé et demoiselle Jeanne Marie Du Bouzet de Marin sa sœur.
On lui constitua le domaine et le château de Caussens la métairie du Bosc avec ses appartenances etc Le frère ne réserva pour lui sur cette donation que le pouvoir judiciaire La dot de Marianne de Marin représentait une valeur de soixante mille livres Le marquis de Sainte Colombe en qualité de procureur fondé de messire Michel Du Bonznl de Marin chevalier de l ordre royal et militaire de l ordre de Saint Louis ancien lieulenant colonel du régiment de Bourgogne gratifia sa sœur future épouse de quatre raille livres Messire Louis Du Bouzet marquis de Marin vendit à son beau frère Pierre de Ferbeaux de Magnos la terre de Lamontjoie de laquelle relevait la communauté de ce nom 15 mars 1784 La municipalité informée de celte acquisition se déclara prête à reconnaître le nouveau possesseur pourvu que la preuve de son droit féodal lût établie Les titres furent produits les commissaires délégués pour leur examen décidèrent que Pierre de Ferbeanx n était pas recevante dans sa demande Cette résistance fut suivie d un procès la cour sénéchale d Agen ordonna aux consuls d accepter Pierre de Ferheaux en qualité de seigneur paréager et de haut justicier L affaire fut portée devant le Parlement de Bordeaux qui confirma la première sentence fArch domestiques de M le baron de Raulat Archives de Lo el Guronne série GG J De l aliiance de messire Pierre de Ferbeaux de Magnos et de noble Marianne Du Bonzel de Marin sortirent 1 Louis de Ferbeaux seigneur de Magnos et d Escalup qui poursuit la filiation 2 Joseph Alexandre nE Ferbeaux dont M de Gabrielli en sa France chevaleresque et cliapilrale mentionne la réception dans l ordre de Malle 11 cumulait sa qualité de chevalier de Saint Jean de Jérusalem av c l emploi de premier page de Monsieur frère du roi pour faire bonne figure à la cour un titre était alors nécessaire il porta celui de comte 3 Jeanne de Ferbeaux demoiselle de Magnos 4 g Deux enfants morts en bas âge.
LOUIS DE FERBEAUX seigneur de Magnos et d Escalup sous lieutenant au régiment Colonel Dragons épousa 1790 en pre mièies noces demoiselle CLAIRE DE GODET des marais de la Guadeloupe et en secondes V1CTORINE DE LUSSAN D ES PARBÈS De ces deux lits le premier donna naissance à Éloi François Louis de Ferbeaux El le deuxième à Clémence de Ferbeaux mariée à M Du Cos de Gelas
De la famille d’Escalup, le château passa à celle des Malvin, qui y apporte des modifications au XVIIe siècle. Au XVIIIe, sont édifiées diverses dépendances. À la Révolution, les bâtiments ne sont plus habités, la toiture est affondrée et les terres sont réunies à la propriété des Ferbos-Magnos.
La maison forte dit Chateau d'Escalup
historique : Maison-forte constituée d' une tour carrée et d' un corps de logis ou Salle et édifiée au 14e siècle. La Salle comporte actuellement 4 niveaux : les deux premiers niveaux percés de jours étroits semblent affectés au stockage, le 3e, percé de grandes ouvertures dont les arrières-voussures paraissent d' origine et possédant une cheminée, est un niveau d' habitation, le 4e était pourvu de latrines ; un pilier central soutient le plancher du 3e niveau ; la tour, dotée tardivement de grandes fenêtres et de cheminées, a été arasée à la hauteur du corps de logis ; l' accès au logis se faisait par deux portes en arc brisé au sud, flanquées par la tour ; un escalier en bois devait desservir les étages, jusqu' au 3e niveau où un escalier en vis en pierre est construit dans l' épaisseur des murs ; des galeries extérieures en bois existaient probablement au nord et à l' ouest où subsistent des lignes de corbeaux. La famille d' Escalup, mentionnée au début du 15e siècle, possédait un grand domaine dans la juridiction de LaMontjoie. La fenêtre nord du mur est a été remaniée au 16e siècle. Au 17e siècle, Escalup est propriété des Malvin, qui y font faire des aménagements : croisées du 4e niveau, cheminées contre le mur ouest, division en pièces ou appartements. Les dépendances datent du 18e siècle. A la Révolution, les bâtiments, qualifiés de vieille tour et petit manoir, ne sont plus habités : les terres ont été réunies au domaine de Ferbos-Magnos, comme celles du château de Marin. La toiture s' est effondrée.
description : Escalier dans l' épaisseur du mur entre la tour et la salle à partir du 2e étage. Pilier central en pierre de taille au rez-de-chaussée et au 1er étage, pour soutenir le 3e niveau ou 2e étage.
"à Escalup" dit le Livre terrier de 1632 comme celui de 1672. Maison et château en restauration en 2009.
Le château d'Escalup est au sud est de la commune sur la crête qui fait face à Marin et à une portée de canon du château de l'ancien château de Révignan.
Le propriétaire actuel a lancé un programme de restauration.
Escalup fut l'un des premiers châteaux construits par ici fin XI ème.
Il n'est pas décrit en 1632 mais Monsieur d'Escalup tient 5 maisons : le Sarrau, le Saubat et Tuco, Plasenso (Prade) la Couture et la metherie de Révignan. En tout 104,5 hectares.
En 1672 Géraud de Berghe Sieur d'Escalup tient "salle meterie pactus jardin berger et vigne terre pred et bois à Escalup". La salle et ses dépendances font 546 m² !
L'ensemble d'Escalup fait 37 hectares. Mais au total c'est 207,59 hectares que possède le Sieur d'Escalup dont 10 maisons : une à la Croix Blanche, deux à Sarrau et au Saubat, une à Vidau du Roy, une à Carboué, une à Révignan, une à Las Clottes avec pigeonnier, une à Plasence (Prade), une à la Couture avec les terres correspondantes.
Une sacrée propriété !
Une branche de la famille De Berghe existe encore de nos jours.
Escalup possédait un très bel escalier de pierre. Il a peut être été à l'origine du nom Escalup.
ESCALUP de BAS et PETIT ESCALUP tirent leur nom de celui du château d'Escalup.
Escalup possédait donc une "salle", comme l'indique la description de 1672 rapportée plus haut. Qu'était-ce qu'une "salle" ?
Les premiers châteaux forts furent des "mottes", des buttes artificielles de terre sur lesquelles on construisait des forteresses en bois. Il y en eut probablement une à Montastruc le long de la Peyrigne. Puis vinrent les solides constructions en pierre. Mais même les riches ne pouvaient pas tous en avoir une. C'est ainsi que naquirent dans nos régions les tours - salles (la notion de "château gascon" est de plus en plus contestée par les historiens modernes).
Ces salles aux murs épais dépassaient rarement les 20 mètres de hauteur, avaient un plan au sol rectangulaire ou carré (maximum de 8 à 10 mètres de côté), deux ou trois étages sur rez - de chaussée, limités par de simples planchers. Une pièce par étage, mal éclairée hormis la plus haute qui bénéficiait de fenêtres : c'était la salle, unique pièce de séjour, haut perchée, pour l'agrément et la sécurité du seigneur. Souvent une simple échelle de bois donnait accès aux étages (description empruntée au catalogue de l'exposition "Salles et châteaux en Lomagne" de B. Loucan et A.N. Dufour). Les renseignements que m'ont fournis M et Mme Laraignou propriétaires du château de Batz au Nomdieu, confirment ceci ; en effet les fondations du château primitif de Batz qui a pu être commencé dès le XI ème siècle font apparaître une tour carrée de dimensions au sol modestes encadrée par deux ailes de bâtiments.
Il y avait d'après les Livres Terriers, trois salles à Lamonjoye :
- à Escalup. Cela n'étonnera pas les Montjoyards qui ont assisté dans les trente dernières années à la lente agonie des ruines de ce château. A en juger par ce qu'il en reste ce devait être un véritable château, fortifié, plus qu'une simple salle. Le nouveau propriétaire aurait trouvé des documents qui l'attesteraient.
- au Couloumé où toute trace a disparu. En 1672 on y cite la présence d'une bassecour ce qui voudrait dire qu'il y avait aussi des fortifications.
- au Touron où il ne reste plus rien non plus, et où la salle était semble-t-il côté est du chemin de Lamontjoie à Laplume.
Quelques restes des livres des jurades:
1298-1784: Vidimus par le juge mage d'Agen, au nom du roi d'Angleterre, duc d'Aquitaine, en 1315, des lettres patentes de Philippe IV, confirmatives de celles du sénéchal d'Agen de l'an 1298, par lesquelles il fonde la commune de Lamontjoie et lui octroyé ses franchises et coutumes. (Document publié par M. Crozet, archiviste du département de Lot-et-Garonne, dans la Revue historique du droit français et étranger. Sept.-Oct. 1860 et tirage à part.) — Minute d'une requête par laquelle le maire et les consuls de Lamontjoie demandent à l'intendant l'autorisation d'intervenir dans une instance au Parlement de Bordeaux. Une copie des privilèges de la commune est jointe à cette requête. En marge de cette pièce, on a écrit, au commencement de ce siècle, une petite notice historique et géographique sur Lamontjoie et sur les découvertes de monuments romains faites au lieu dit Laplagne.
I648-1669 . — Jurades. — Délibérations relatives : aux dépenses de la commune ; — à la vérification du livre de la taille ; — au règlement des obits ; — aux bans des vendanges ; — aux réparations faites
aux portes et aux murailles pendant les troubles de la Fronde ; — aux achats de poudre et à l'armement; — aux poursuites à exercer contre quelques personnes qui avaient menacé les consuls de mort ; — à une exploitation de chênes du bois commun, faite dans le but d'appliquer les produits de la vente à l'extinction des dettes de la communauté ; — aux logements de trente-six gardes du marquis de Lusignan ; — à la continuation des gardes ; — au passage du quart de l'armée qui revient du siège de Caudecoste. — Les jurats qui ne se rendront pas aux convocations
payeront 8 sous d'amende. — Procession générale pour obtenir la cessation de la peste. —Difficultés pour la levée des impositions, à cause de la ruine du pays. — Les reliques de Saint-Louis sont confiées à la garde d'un P. Cordelier. — Plusieurs créanciers de la communauté demandent à être remboursés.
— Bans des vendanges. — Les boulangers et les hôteliers devront se conformer à la taxe pour la vente du pain et du vin. — Une niche sera construite au centre du grand autel pour contenir l'image et les reliques de Saint-Louis.
1686-1758. — Jurades. — Délibérations relatives aux impositions et aux dépenses diverses de la commune. — Vol d'une pièce de l'horloge. — Actes de remise des reliques de Saint-Louis. — Gages du prédicateur, 30 livres. — Réparations diverses à la maison de ville. — Les PP. Cordeliers sont autorisés à construire une muraille. — Nominations : de miliciens ; — de régents de l'école. — Ferme de la boucherie.
— Etablissement et rôle de la milice bourgeoise.— Elections consulaires. — Les Cordeliers s'engagent à chanter le Libéra et le De profundis à l'issue des vêpres des quatre grandes fêtes de l'année.
Les consuls leur donneront à chaque fois un quartier d'agneau de 3 livres. — En réponse à une lettre par laquelle l'intendant demande aux consuls de faire enregistrer les armoiries de la ville, ceux-ci déclarent que Lamontjoie n'a pas d'armoiries. — Coupes dans le bois commun. — On réclame la reddition des comptes des consuls et des collecteurs qui n'a pas été faite depuis 29 ans. — Extraits des rôles des tailles et indication des biens nobles. — Enquêtes sur la stérilité des champs, sur l'épizootie, etc. — Réparations à une porte. — Les gages du régent sont de 70 livres.
Le régent recevra en outre des parents : pour chaque enfant apprenant à lire, 2 sous 6 deniers par mois ; pour ceux qui apprennent à lire, à écrire et à compter, 5 sous ; pour ceux qui apprennent le latin, 8 sous. — Etat des habitants qui ont besoin de prendre de la semence dans les magasins royaux. — Réparations : au clocher ; — aux fontaines. — On demandera à l'intendant l'autorisation d'imposer la somme de 30 livres, qui, jointe à celle de 50 livres donnée par divers habitants, servira d'honoraires au prédicateur du Carême. — Passage de troupes. — On donnera aux Cordeliers, qui font la prière chaque soir jusqu'à la fin des vendanges, 4 livres comme honoraires.
1732-1741. — Jurades. — Élections consulaires le 7 septembre. Les consuls sont au nombre de 4. — Procès verbaux de la visite et de la remise des reliques. — Délibérations relatives aux impositions
et aux petites dépenses de la commune. — Coupes de bois. — Nominations de régents. — La réparation du pavage de l'église doit être faite par ceux qui ont le droit de sépulture. — Ferme de la boucherie.
— Les récoltes de 1732 sont en partie détruites par les débordements des rivières et par la grêle. — Requête à l'intendant pour obtenir des réductions sur la capitation. — Achat d'un presbytère. — Nominations: des répartiteurs de la capitation ; — des vérificateurs des comptes. — Pourvoi auprès de l'intendant pour obtenir du sieur Laroche, procureur de la juridiction, la remise des archives de la commune.
— Députations diverses et mentions de procès, dont l'un entre la commune et M. de Marin, pour ce qui concerne l'exercice de la justice criminelle. — Vu la misère du temps, les biens nobles ne seront pas exemptés des tailles. — Les marguilliers sont autorisés à mettre hors de l'église un banc qui y avait été placé sans droit. — Nominations : de syndics de la milice ; — de procureurs pour soutenir les procès de la commune.
1711-1766. — Juradcs. — Élections consulaires.
— Délibérations relatives à la répartition de la capitation.— Procès-verbaux de la remise des reliques.— Contestations entre les consuls et les Cordeliers au sujet des reliques et de la régence. — Fermes de la boucherie. — Lettres patentes et pièces diverses relatives à la confection des terriers de l'Agenais et du Condomois. — Secours aux pauvres. — La démolition d'un pilier près de la porte de Condom est autorisée. — Nominations de miliciens. — L'église menace ruine. Mauvais état du clocher en bois qui contient quatre grandes cloches, et de la flèche bâtie en pierre. — Réparations aux rues et aux places. — Bernard Mignac est nommé procureur royal do la juridiction. — Coupes de bois. — Contestations avec le sieur de Marin au sujet de la contribution aux tailles.
— Arrêt du Parlement de Bordeaux pour assurer l'exécution des édits relatifs à ceux de la R. P. R.— Règlement pour l'exploitalion des bois communs arrêté par M. de Bastard. grand maître des Eaux et Forêts.
1781-1787. — Jurades. — Procès-verbaux constatant la conservation et la transmission des reliques entre les mains du gardien du couvent. — Réparations à la toiture de l'église. — Nominations de collecteurs.
— Déclaration des murs et des fossés appartenant à la commune. — Coupes de bois. —Crépissage de l'église. — Déclaration de grossesse. — Impositions pour les chemins, et corvées. — Capture d'un voleur. — Cession de la sacristie. — Les archives seront renfermées sous quatre serrures. —Rapport sur les sculptures et les décorations anciennes de l'église. Description ou mention des clefs de voûte, des chapiteaux, d'une clochette, d'une croix processionnelle, d'un bassin, etc. — Réparations à la grande cloche et à la petite porte de l'église. — Appel interjeté dans un procès que soutenait la commune contre le sieur de Maignos, qui prétendait être co-seigneur de la ville. — Pièces diverses relatives à ce procès.
1788-1789. — Jurades. — Délibérations relatives : aux coupes de bois et au remplacement d'un garde forestier ; — à l'exécution du testament de Bernard Dubarry, ancien curé de Nomdieu, qui avait
légué 6,000 livres pour la fondation d'une école gratuite à Lamontjoie. — Requête à l'intendant afin d'obtenir une remise des impositions, à cause de la misère publique. — Service funèbre à l'occasion de la mort du duc d'Aiguillon, seigneur du pays. —Procès-verbal de visite des reliques de Saint-Louis. — Réparations à la grande cloche. — Ban des vendanges. — Projet de création d'un bureau de charité. — Propositions à remettre à l'assemblée à l'occasion de l'organisation du département de Lot-et-Garonne.
On émet le voeu que Lamontjoie soit rattaché à Agen; pour les appels judiciaires et que ses anciens privilèges soient restaurés (12 décembre 1789).
I668-1789- — Procès-verbal de la profanation commise dans l'église par un notaire, qui, en présence de l'évoque de Condom. avait rédigé un acte contre lui en s'appuyant pour écrire sur l'autel principal.
— Information faite à ce sujet par Antoine de Perricot, lieutenant général criminel en la cour de la sénéchaussée. — Mémoire détaillé pour les habitants de Lamontjoie contre Pierre Serbaux de Maignos, écuyer, qui prétendait se faire reconnaître pour haut justicier de Lamontjoie en paréage avec le roi.
Relation des intrigues du sieur de Maignos. Enumération des pièces qui constituent les privilèges do la commune.
Texte et traduction d'une partie des coutumes avec des notes sur divers articles. Analyse et critique des pièces produites par le sieur de Maignos.
— Information contre Marie-Anne Monceau accusée d'avoir effacé des litres dans l'église de Laplaigne.
1623-1760. — Acte de fondation du couvent des Cordeliers de Lamontjoie. Lesdits religieux célébreront leurs offices dans l'église paroissiale. La chapelle de Notre-Dame sera réservée au curé. Les habitants qui ont droit de sépulture dans l'église conserveront ce droit. Les reliques de Saint-Louis, au nombre de huit, seront confiées à la garde des religieux.
Le terrain sur lequel doit s'élever le couvent est donné par le sieur de Marin . — Contrats passés : entre le curé et les habitants de Lamontjoie d'une part, et les Cordeliers d'autre part, au sujet des conditions de l'établissement de ces derniers, la cession de l'église paroissiale, les offrandes etc. ; — entre les Cordeliers et les curés de Lamontjoie au sujet des reliques et des offrandes.
16l6-1700. — Convention entre de Gardére, curé de Lamontjoie et les Cordeliers au sujet de la conservation des reliques et des offices religieux. — Redditions de comptes par les gardiens du couvent aux supérieurs. Recettes comprenant les honoraires des missions, le produit des ventes de bois et de grains donnés dans les quêtes. — Dépenses ordinaires. — Réparations diverses à l'église et au couvent. Achèvement du cloître. — Récolements : des meubles et des provisions du couvent; — du mobilier de l'église dont les religieux ont la charge. — Procès-verbal d'exhibition des reliques.
1705-1759. — Mémoire rédigé par le curé de Lamontjoie pour empêcher l'établissement d'un vicaire.
Articles relatifs aux rapports entre le curé et les religieux et à l'historique du couvent. — Reddition des comptes du couvent. — Procès-verbaux de remise des reliques. — Notes de dons tels qu'un menton d'argent, un doigt d'argent destinés au trésor de Saint-Louis. — Rôle de la quête d'Auvillars. —Récolements du mobilier.
1691-1784. — Récolement du mobilier du couvent. — Mémoire sur les réparations à faire à léglise, sur les confréries, sur les chapelles, sur les obits, sur les revenus de l'église, sur les abus commis dans
l'exercice du culte, etc. — Autorisation donnée au curé de Lamontjoie d'absoudre des cas réservés. —Devis des fournitures d'ornements ou des réparations au mobilier de l'église. — Ordre de faire désormais à 8 heures du matin la procession traditionnelle du jour de la Nativité. — Attestation de la pauvreté de Marie-Anne d'Esparbès de Lussan, délivrée par le curé de Lamontjoie, dans le but de faire dispenser ladite Anne de fournir une dot à un couvent. — Ordonnance de l'évoque de Condom énumérant les réparations à faire à l'église, les acquisitions nécessaires,etc. — Concession d'un vacant, sis autour de l'église, faite par les consuls au curé de Lamontjoie, afin qu'il construise une sacristie sur cet emplacement.
1688. — Consultation de Dulaurens, avocat à Agen, au sujet des difficultés auxquelles donnait lieu l'acte de fondation des religieux de l'Observance, en 1663, lequel acte stipule que les religieux auront les reliques de Saint-Louis en dépôt dans leur chapelle.
L'avocat estime que les consuls ne doivent pas se dessaisir de la propriété desdites reliques.
1691-1694. — Paroisse de Saint-Louis de Lamont|oie. — Baptêmes, mariages et sépultures. Familles Serres, Bascaulès, Descurain, Montus, Gallade,
Seignorel, Saint-Martin, Dugoujon, Desclaux, Pajos, Lagleise, Duplan, Bouchot, Garas. Gardère, Larroche, Mazeret, Cazaubon.
1734-1766. — Saint-Louis. — Baptêmes, mariages et sépultures. Familles de Montesquieu, Cazaux, Cabos, Narp, Cazaubon, Chapoulié, Laboubée, Noguès, Rizon, Dostes. Lévèque, Capot, Lacapère, Duplan, Villeneuve, Gasé. Druilhet, Birelechie, Saint-Mézart, Bounet, Bernés, Escalup, Dupourtau, Lescot, Journé.
1774-1792. — Saint-Louis. — Baptêmes, mariages et sépultures. Familles de Pérignan, Bourgade, Duprat, Nolibois, Dugoua, Meilhon, Sales, Vivens, Rizon, Délias, Bernés, Dostès, Dantan, Lafore, Serret, Delpech, Prades, Pérignon, Sainjeannet,Berdié. — Notes sur une contestation entre le curé et Robert, notaire, qui prétendait empêcher de passer sur le chemin du Trouil pour aller au cimetière
(1776). — Notes sur les droits des curés (1783). Les cierges que les bouviers donnent à la messe le jour de Saint-Biaise appartiennent au curé, de même que les deniers de l'Adoration de la Croix,
le vendredi saint.
1761-1791. — Paroisse de Daubèze. — Baptêmes, mariages et sépultures. Familles Lussaignet, Lebrère, Leuga, Dugarcin, Lamirail, Fave. Argellé, Rivière, Gayraut, Marrasse, Planton, Demesté, Prades, Clauzel, Parent, Chapoulié, Bernier, Bouché, Lamarque, Chambert, Boue, Duberger. —
Sépulture du noble François Dugout, seigneur de Daubèze (1760). — Mention de Jean-Louis Vignes, premier consul de Daubèze.
Sur Lamonljoie, Laplagne, voir quelques documents publiés dans les Archives historiques de la Gironde I, 379, 385; V, 345: VI, 219.— Le dossier II. 13 des archives d'Aiguillon (E. Suppl". 844) contient des hommages rendus pour les seigneuries de Révignan et d'Escalup, en la juridiction de Lamontjoie. — Dans le carton C. 2357 des archives départementales de la Gironde ;1784-1789, mention du « récent pillage des archives de Lamontjoie par des particuliers malintentionnés. » — Les coutumes de Daubèze, ancienne juridiction seigneuriale dont le territoire est englobé dans celui de la commune de Lamontjoie, sont conservées au château de Nescus, près de Foix, dans les archives de la famille de Narbonne.
M. Pasquier, ancien archiviste de l'Ariège, en a fait une copie qui doit être publiée dans le Recueil des travaux de la société d'Agriculture, Sciences et Arts d'Agen.
1841: 941 habitants
1896: 874 habitants
Les couvents
Jean du Bouzet, fils aîné de Michel qui précède, est seigeur de
Marin, coseigneur de La Montjoye, mestre de camp d'un régiment
français et gouverneur du château de Ham en Normandie. Il devient
seigneur de Sainte-Colombe après autre Jean, son frère puîné. Marié
le 11 décembre 1600, il fonde le couvent des religieux de St-François
dans la ville de La Montjoye et fait son testament le 17 décembre
1612 (J. NOULENS,généalogie du Bouzet.
Un couvent de clarisses est fondé à LaMontjoie en 1667 ; les Franciscains étaient déjà établis à LaMontjoie, puisqu' un couvent de cordeliers avait été fondé en 1623. Le couvent des clarisses est construit hors les murs au nord-ouest de la bastide, celle-ci étant déjà bâtie. Il a été vendu à la Révolution. Une aile et une partie du cloître ont été conservées.
L'eglise
Sur la place centrale, l’église Saint-Louis du 13e siècle a été reconstruite au 15e et agrandie au 16e siècle. Démolis au 19e, le clocher et la façade occidentale ont été reconstruits en 1900, sans flèche ni ornementation. Elle a gardé une nef unique de 32 m de longueur avec chapelles latérales, et un remarquable décor d’angelots et d’animaux fabuleux sur les culots et les gorgerins des chapiteaux. Le mobilier de l’église est d’une grande richesse : il comporte plus de vingt éléments classés ou inscrits parmi lesquels : une châsse - reliquaire d’une main de Saint-Louis donnée par Philippe le Bel (cuivre doré et émaux limousins, un lutrin d’époque Louis XIV en bois doré, un porte-cierges votifs Louis XIV, un retable 17e en bois doré, une clôture de chœur, un tabernacle, une Vierge à l’enfant 17e...
Trouvez ici les coutumes de La Montjoie