"Etrange prémonition, quand nous trouvons en 1286 un Raymond de Beaulens à la création du bourg,
faire allégeance pour ses possessions franciscaines et s'engager à fournir un homme d'armes.
Raymond (Soucaret) arrvait lui aussi de Beaulens et après des débuts difficiles et contestés, il fut amené à prendre
en charge la responsabilité de la commune et devenant maire, il s'appelait Soucaret....
La première action mise en oeuvre fut la création de la pharmacie et son installation.
Cela fût véritablement le point de départ du renouveau.
Les efforts pour le maintien de la gendarmerie sans cesse menacée, pour le maintien des commercants
restants, ne furent pas menagés, et le succès ne se fît pas attendre .
Implantation d'une usine, arrivée de nouvelles cultures agricoles, puis timide augmentation de la population, tout
allait dans le bon sens.
Aujourd'hui en ce début du millenaire, dans ce bref retour en arrière, nous mésurons le chemin parcouru.
L'intervention de l'office HLM avec sa création de logements et l'installation de la maison
de retraite "Les Près du Moulin", les différents lotissements, la salle des fêtes,
le complexe sportif, le réaménagement de l'école et les nombreuses autres améliorations nous font espérer en
l'avenir de Francescas.
La vitalité des entreprises 'Epi de Gascogne', Ets. 'Pilat', Ets. 'Sansan' ou autres sont porteuses d'espoir.
La présence sur place du Médecin, du Kinésithérapeute, nous conforte aussi sur le devenir. "
Dans quelles circonstances êtes-vous élu pour la première fois à la Mairie de Francescas ?
J’ai été élu la première fois à la mairie sur un malentendu. Un malentendu qu’il y a eu au niveau de la municipalité qui était aux commandes jusqu’en 1965 aux côtés de Monsieur Bousquet. J’ai appris dans le courant de l’hiver 1964-1965 que ses colistiers étaient en train de lui préparer une vacherie en montant une liste contre lui pour essayer de le faire battre car ils le trouvaient un peu laxiste. Je savais que Monsieur Bousquet avait décidé de me trouver pour faire partie de la liste, ainsi que mon beau-frère qui habitait à l’épicerie. Le bruit courait que deux beaux-frères ne pouvaient pas être sur une même liste, ce qui est parfaitement faux. Ca a crée une zizanie, et j’ai pris la mouche ; je suis allé voir Bousquet pour lui dire que ses copains voulaient lui faire cette vacherie. Il n’était pas au courant. Je lui ai proposé de l’aider à monter une liste qui tient la route, avec des hommes et des femmes –des hommes plutôt car il n’y avait pas de femmes- qui ont fait leurs preuves. Il m’a donné carte blanche et on a fait cette liste et on a été élus au premier tour. Comme j’étais arrivé en tête, les conseillers voulaient que je prenne la mairie, ce que j’ai refusé car j’avais une entreprise qui marchait bien et que je devais faire tourner. On m’a alors mis premier adjoint. En 1968, la secrétaire de Mairie est partie à la retraite et Monsieur Bousquet a choisi de le remplacer par Monsieur Barrère. Mais il n’en a pas parlé en conseil municipal. Une partie de l’équipe a fait circuler une pétition en disant qu’ils n’étaient pas d’accord car ils considéraient que le maire avait abusé de ses pouvoirs en choisissant comme il l’avait fait. Ils sont venus me faire signer la pétition, ce que je ne pouvais pas faire puisque j’étais au courant du choix du maire puisqu’il m’en avait parlé. Je leur ai alors demandé qui ils souhaitaient mettre comme maire si Bousquet démissionnait. Ils m’on répondu : « Toi ». Ils ne m’avaient pas demandé mon avis ! Finalement, ils m’ont convaincu, mais je souhaitais que cela se passe dans le calme le plus parfait. J’ai alors demandé que le jour du vote tous les élus votent pour lui, après quoi il donnerait à nouveau sa démission pour que je puisse alors me présenter. C’est ce qu’il s’est passé, en 1968, après les « événements ». Nous étions 13 au Conseil municipal. Bousquet à eu 12 voix et moi une, la sienne. Comme prévu, il a démissionné et j’ai été élu. J’ai depuis été réélu sept fois, chaque fois au premier tour avec les listes que j’ai présenté.