L'affaire Billac
21 juin 1865
Le 9 juin dernier, M. le commissoire de police 
  de Francescas fut prévenu qu'on venait 
  de trouver deux cadavres sur le chemin vicinal 
  de  Rollet.
  Assisté de M. le juge de paix du canton, de 
  la gendarmerie et d'un docteur, ce magistrat 
  se transporta immédiatement sur les 
  lieux où il a put costater la vérité du renseignement, qu'il avait reçu.
  A quelques pas l'un de l'autre se trouvaient, 
  en effet, deux cadavres.
  Le premier, celui de la nommée Virginie 
  Laborde, âgée de vingt-sept ans, était gisant à terre tout enanglanté.
  Le second, celui de nommé  Jean Billac, âgé de cinquante-et-un ans, réclusionnaire libéré, suspendu a un arbre voisin, par trois  mouchoirs liés ensemble avec une    ficeIle.
  Voici les informations receuillies à la première heure sur cet horrible événement.
  La femme Laborde était poursuivie depuis 
  longtemps par Billac, qui avait été domestique 
  chez elle. Ne pouvant arriver à ses fins, il surprit cette malheureuse au moment où elle revenait de conduire sa fille à Nomdieu.
  Après lui avoir fait violence, Billac a dû l'étrangler et lui porter un coup de couteau au coeur, puis se pendre.
  Billac avait des antécédants déplorables. Il était sous le coup d'un mandat d'arrêt, quand il a commis le crime que nous venons de relater.