Textes historiques, images et photos
Le livre de Francescas - le commencement
Avant que ce site raconte les événements et faits passés de Francescas, voici un tour d'horizon de l'histoire de la France et spécialement de la région Agen - Condom - Toulouse pour mieux comprendre l'environnement politique, climatique et sociale de cette époque:
Les condition climatique des siècles passés:
En 1258 une éruption volcanique puissante a du se déroulée quelque part sur terre. Des documents historiques témoignent d'hivers anormalement froids et des étés frais et humides dans les années qui suivent, les mauvaises récoltes, la famine et la maladie étaient le résultat. Selon des experts, les recherches demontrent, que l'éruption a provoqué le début de la Petit Age Glaciaire, d'ici la fin du 13e au 19e Siècle dans de nombreuses régions en Europe. Plusieurs éruptions volcaniques à la fin du 13e siècle avait apparemment intensifié le refroidissement.
Le premier coup et le plus grand est venu cependant de l'année 1258. Les chercheurs ont pu prouvés par la glace au pôle Nord et pôle Sud que suit: 1258 est tombé au Groenland et en Antarctique de la neige inhabituellement enrichie de souffre, comme les géologues ont découvert dans les années quatre-vingt. Aucun volcan a éjecté autant de souffre depuis 10 000 ans dans l'air, s'étonnés les experts.
Selon Franck Lavigne, maître de conférences (Géographie physique, humaine, économique et régionale), de l'université Panthéon-Sorbonne à Meudon, ce volcan se trouve en Indonesie.
La planète a connu, en gros entre 1550 et 1850 (mais surtout entre 1570 et 1730), un « petit âge glaciaire », période où la température s’est abaissée d’un degré en moyenne notamment sur l’hémisphère nord. Cela peut paraître peu, mais cela a suffi pour que les glaciers avancent rapidement et la banquise progresse vers le sud.
Bien sûr, tous les hivers n’étaient pas glaciaux durant ces siècles de froidure, il arrivait même qu’il fasse aussi doux que nos derniers hivers (l’hiver 1603-1604 se serait produit sans gelées selon les écrits de l’époque). Et si les étés étaient régulièrement pourris, froids et très pluvieux, quelques périodes de canicule se sont tout de même produites (en 1650 et 1700 par exemple).
Les hivers sont donc régulièrement très froids et neigeux. Les hivers 1607-1608, 1613-1614, 1623-1624, 1657-1658 (la Seine prise par les glaces durant trois semaines), 1659-1660, 1708-1709 (-26 degrés à Paris, tous les oliviers périssent près de la Méditerranée), 1739-1740, 1788-1789, 1794-1795 (-23,5 degrés à Paris), 1811-1812, 1829-1830 (-17 degrés à Paris, -28 degrés à Mulhouse) furent sans doute les plus froids, avec des températures s’abaissant jusqu’à –25 degrés sur une grande partie de la France et des neiges très abondantes. L’hiver 1788-89 notamment a été très long et glacial. La végétation en a beaucoup souffert et les productions ont été très faibles cette année-là (sécheresse puis orages destructeurs le 13 juillet 1788) et l’année suivante, frappée par ailleurs par une sécheresse de printemps exceptionnelle. Les conditions climatiques ont donc quelque peu contribué à la révolution française !
Printemps et étés étaient souvent frais avec des gelées qui se poursuivaient régulièrement jusqu’en mai, voire en plein cœur de l’été ! Les années 1709 et 1740 se sont déroulées pratiquement sans chaleur. Dans le cas de 1740, les écrits de l’époque évoquent un hiver continuel durant toute l’année… 1745 est nommée l’ « année des blés mouillés » en raison des pluies incessantes et du froid de juin à septembre. L’année 1816 fut l’année sans été, plus particulièrement en Amérique du Nord. Au Canada, il neigea jusqu’en juin… et dès le mois d’août !
Quelques statistiques nationales montrent l'urbanisation en France. Alors que l’Angleterre avait à peine 2 millions et demi de citoyens, les pays germaniques 10 millions, la France comptait 16 millions d’habitants en 1226, entre 17 et 18 millions en 1328, et 20 millions en 1345, soit une progression de l’ordre de 20% depuis le début du XIIe siècle. Le Sud-Ouest n’a pas échappé à ce phénomène. Selon une estimation d’Yves Renouard, l’Aquitaine comptait 625 000 habitants, soit 1/27 de la population du royaume pour 1/24 du territoire.
Les condition politiques des siècles passés:
Période gauloise.
An 56 av. J.-C.
Campagne de Crassus, lieutenant de César, contre les Sotiates. En allant assiéger l'oppidum de ce peuple, qui était Sos ou Lectoure, Crassus dut traverser l'Agenais, qui était alors le pays des Nitiobriges ou Nitiobroges.
Période romaine. (An 52 av. J.-C. - an 412.) aussi appelé gallo-romaine.
An 52av. J.-C.
Teutomatus, fils d'Ollovicon et roi des Nitiobroges,
s'étant déclaré contre les Romains, est vaincu par eux. Soumission
des Nitiobroges après la chute d'Alise.
An 27 ap. J.-C.
Les Nitiobroges sont unis à l'Aquitaine, alors prolongée jusqu'à la Loire.
L'occupation romaine 'enrichit et embellit le pays qui fut compris dans l'Aquitaine.
Agennum, déjà relié à Clermont-Ferrand par la Voie Clermontoise, le fut par une autre à
Divonna (Cahors); d'autres restes de voies se trouvent à Thouars, à Sos (voie dite la Ténarèsé) et à Ste-Livrade. Au milieu des vignobles s'élevèrent de somptueuses villas, comme
celle de Bapteste, au Mas-d'Agenais; elles étaient ornées de portiques, de statues et surtout de mosaïques dont quelques-unes ont été retrouvées; celles de Mercadis ont été déposées dans l'église de Francescas;;
IIIe siècle. En 276, invasion des Barbares. L'Agenais, alors riche, peuplé de villas, est complètement dévasté.
IVe siècle.
Diffusion du catholicisme. Martyre de saint Vincent, de
sainte Foy, de saint Caprais. L'hérésie arienne se répand en Agenais. Elle est combattue
par saint Phébade. premier evéque connu d'Agen.
Ve siècle.
En 407, invasion des Vandales.
Période wisigothique (413-507).
Période mérovingienne (5o7-63o).
Période des rois mérovingiens de Toulouse et d'Aquitaine
(63o-637).
L'expansion de l'empire des Francs (peuple germanique)
Période des ducs indépendants de Toulouse et d'Aquitaine (637-768). Période carolingienne (768-781). Période des rois carolingiens de Toulouse et d'Aquitaine, des comtes bénéficiaires de Toulouse, des comtes de Périgord et d'Angouléme. Invasions normandes (781-900). La première mention du mot France pour désigner le royaume occidental des Francs dans sa totalité (parfois appelé Francie occidentale par certains historiens) se trouve dans un diplôme du roi Louis IV datant de 946, évoquant le moment où "le roi récupéra la France". Période des ducs de Gascogne (900-1070). Période des comtes de Poitiers, ducs d'Aquitaine (1070-1137). Réunion à la couronne de France (1137-1152). Période des ducs d'Aquitaine, rois d'Angleterre (1152-1196). Période des comtes de Toulouse, ducs de Narbonne (1196-1271). Période des rois de France (1271-1279). Par le traité d'Amiens (1279), l'Agenais est cédé au roi d'Angleterre. Période des rois d'Angleterre (1279-1323). En 1303, Philippe le Bel confirme les droits du roi d'Angleterre sur l'Agenais. En 1323, l'Agenais est repris sur les Anglais. Période des rois de France (1323-136o). L'Agenais est cédé aux rois d'Angleterre par le traité de Brétigny (136o). Période des rois d'Angleterre (136o-1369). En 1369. l'Agenais se révolte contre les Anglais et se soumet au roi de France. Période des rois de France (1369-1789). |
A partir de l'année 1369, en dépit des alternatives de la guerre de Cent ans, de conquêtes partielles des Anglais
(jusqu'à l'année I453), l'Agenais ne cessa pas de faire partie du domaine de France; mais, de l'année 1469 à l'année 1789,
il y eut parfois des angagistes, à savoir :
Charles, duc de Guienne, frère de Louis XI (1469}. C'est,
il semble, à partir de cette époque que l'Agenais fut détaché
du Languedoc et rattaché à la Guienne; Eléonore, veuve de François 1er, et, par intermittences,
Marguerite d'Autriche de Parme (1547-1558); Marie, infante de Portugal (1558); Marguerite, reine de Navarre (1578-1615), avec une intermittence
à partir du 19 décembre 1585; La duchesse et les ducs d'Aiguillon (1642-1789)
Quelques événements historique:
L'AGENOIS
qui ne fait qu une seule Sénéchaussée avec le Condomois, au Nord le Perigord à l'Orient le Quercy; à l Occident le Bourdelois & au Midi la Gascogne. Il a pris son nom de sa Capitale AGEN & non pas du Peuple appellé les Nitiobriges, qui étoient du tems de Jules Cesar du nombre des Celtes, mais qui furent joints par Auguste à l'Aquitaine.
Sous Valentinien I. après la division de Aquitaine en Première & Seconde, ils furent attribuez à la Seconde, & mis sous la Métropole de Bourdeaux, que les Evêques
d'Agen ont toujours reconnue jusqu à présent ; les Nitiobriges sont marquez d'une manière honorable dans les Commentaires de Cesar & ce même nom se trouve dans les Ecrivains postérieurs, comme dans Strabon, Pline & Ptolomée, & dans la Carte de Peutinger. Sidonius Appollinaris parle aussi des Nitiobriges; mais dans les siécles suivans on a appellé leur Pays Pagus Agennensìs. Ptolomée est le premier où l'on trouve le nom Agen pour la Ville des Nitiobriges; Elle a toujours esté fort estimée à cause de sa situation sur la Garonne, dans un fort beau Pays; aussi est elle grande, peuplée & bien bâtie.
Durant la décadence de l'Empire Romain Occidental les Visigots se rendirent les maîtres d'Agen, & les Francs s'en emparerent sous Clovis, qui laissa cette Ville aux Rois Mérovingiens ses Successeurs. Le Duc Eudes s'en rendit le maître & tint le parti de son petit fils Gaisre jusqu à l'entiere ruine de ce Duc d'Aquitaine.
Les Carlovingiens qui ont régné dans la France Occidentale ont possédé l'Agenois jusqu à ce que Sanche Duc de Gascogne, vers la fin du règne de Charles le Simple, se rendit Seigneur absolu de l'Agenois; ses Successeurs en ont joui durant plus de cent ans, y ayant même eu des cadets de cette Maison de Gascogne qui ont eu en partage l'Agenois; car nous voyons que Gombaud, fils de Garcie Prince de Gascogne, qui étoit Evêque de Bajas & d Agen, étoit aussi Comte de la meme Ville d'Agen, & il laissa ce Comté à son fils légitime Hugues, qui lui succéda tant à l Evêché qu'au Comté; Depuis ce tems-là les Evêques ont pris le titre de Comte; ce qui ne leur donne néanmoins aucune Seigneurie temporelle sur la Ville d' Agen.
Elle fut possédée par les Ducs de Guyenne Comtes de Poitiers, jusqu à Eleonor femme d' Henry II Roi d Angleterre, de laquelle le Roi Richard I. son fils fut héritier. II joüit de l'Agénois jusqu à l'an 1196 quil le donna en dot à fa sœur Jeanne, lorsqu elle épousa Raymond le Vieux Comte de Toulouse, qui laissa ses Etats à son fils Raymond le Jeune, & celui-cí à la fille Jeanne qui épousa Alphonse frère de Saint Louis; ensuite par le Traité fait avec les Anglais l'an 1259. il fut stipulé que si Alphonse & Jeanne mouroient fans enfans, l'Agénois seroit réuni au Duché de Guyenne; ce qui fut exécuté après la mort de Saint Louis & de son frère Alphonse, par le Roi Philippe le Hardi, qui fit un accord avec Edouard I Roi & Angleterre & Duc de Guyenne; l' Agenois fut plusieurs fois occupé par les François sous Philippe le Bel & ses enfans; mais par le Traité de Bretigny, l' Agenois fut cédé en toute Souveraineté aux Anglois par le Roi Jean Charles V. son fils reprit quelques années après & réünit à sa Couronne l'Agénois, dont il n'a point esté séparé depuis, quoique le Domaine en ait esté engagé par Loüis XIII. au Cardinal de Richelieu, dont les héritiers en jouissent encore.
SAINTE-FOY est une Ville sur la Dordogne qui n'est pas fort ancienne mais, qui est célèbre dans l'Histoire moderne, parce que les Huguenots qui s'en étoient emparez l'avoient fort bien fortifiée; de forte que plusieurs Rois n' ont pû la réduire jusqu à lan1622. que le vieux Maréchal de la Force la rendit à Louis XIII. & ensuite elle fut démantelée. Dans le même tems CLERAC, Ville d'Agenois sur la Garonne, fut contrainte de se rendre après s'être défendue vigoureusement. Les Huguenots avoient plusieurs autres Villes dans l'Agenoisqui furent toutes démantelées, & qui n' ont plus rien aujourd hui de considérable; A
l'égard de Clerac il doit son origine à un Monastère de Bénédictins fondé par les anciens Princes de Gascogne & sécularisé il y a près de six vingt ans sous le Pontificat de Clément VIII & le règne à Henry IV. qui fit unir la Mense Abbatiale au Chapitre de Saint Jean de Latran à http://fr.wikipedia.org/wiki/Rome .
Le CONDOMOIS quoique situé au delà de la Garonne dans l'ancienne Aquitaine faisoit partie du Territoire des Nitiobriges, qui ont esté du nombre des Celtes; ce Pays de Condomois n'a jamais esté separé del'Agénois, soit au temporel, soit au spirituel, que depuis le commencement du quatorzième siécle. Et ce fut alors que le Siège Episcopal de Candom distrait de celui d'Agen fut érigé. Henry II dans le seiziéme Siecle créa un Siège Présidial à Condom, de forte qu'il ne dépendit plus d' Agen pour la Justice. La Ville de Condom avoit plusieurs belles Eglises qui ont esté toutes détruites excepté la Cathédrale, par les Calvinistes; & depuis les ravages des Guerres Civiles pour la Religion, cette Ville est beaucoup déchûe.
CONDOM doit son origine â un ancien Monastère dont la fondation est fort obscure, car on raconte sur cela des Histoires fabuleuses: ce qu on sait c'est que les Normands qui ravagèrent l'Aquitaine durant près de deux siécles détruisirent plusieurs fois ce Monastère qui fut rétabli l'an 1011. par Hugues Prince Gascon & Evêque d'Agen, qui en créa premier Abbé un nommé Pierre, dont les Successeurs ont été fort puissans & très riches; ce fut l'opulence de ce Monastère qui engagea Jean XXII. à y ériger un Evêché l'an 1317. dont il créa premier Eveque le dernier Abbé nommé Raymond Goulard; les Moines demeurèrent toujours dans la même Eglise, leur Couvent tenant lieu de Chapitre jusqu à l' an 1549. que Paul III. les sécularisa à la prière d Henry II & de Charles de Pisseleu Evêque de Condom.
(HISTORIQUE ET GEOGRAPHIQUE DE LA FRANCE ANCIENNE ET MODERNE 1722)