Textes historiques, images et photos
Le livre de Francescas - le 20e siècle
1944: Franck d'Artenset de la Farge est né le 2 août 1890 à Moncrabeau.
Officier de réserve vétéran de 14-18, décoré Chevalier de la Légion d'honneur. Propriétaire-cultivateur au Château de la Hitte, Moncrabeau
Chef départemental de la Milice Française (Tarn et Garonne) Chef de Cahorte du SOL & de la France-Garde bénévole (IIIième Cohorte, Nérac - Lot-et-Garonne). Promu chef Départemental de la Milice Française du Tarn-et-Garonne à la mi-avril 1944.
A organisé des rassemblement noramment les cantons Nérac, Sos, Lavardac, Francescas, Mézin, Damazan, Port Sainte-Marie et Aiguillon
(Encyclopédie de l'Ordre Nouveau - Histoire du SOL, de la Milice Française & les Mouvements de la Collaboration Vomume 5 ...By Grégory Bouysse)
1945:
FRANCESCAS : pourvoi LABORDE (protestation contre les opérations électorales, 23 avril - 13-17 mai1945) ; septembre 1945 - janvier 1947 (Contestations relatives aux élections. Pourvois en Conseil d’Etat(1945-1954) Répertoire numérique (F/1cII/492-F/1cII/508)
1945: Les soeurs Fies vendent la maison sur la Place Centrale, ou se trouve aujourd'hui La Poste.
1945: Dans les Pyrénées, la Saintonge, à Nérac, à Francescas- en-Armagnac, à Eauze, à Montcarret, on a découvert les substructions d'importantes ... et celles de Saintes, dont il ne reste que des vestiges, étaient également très importantes.(Les trésors d'art de l'Aquitaine Joseph Vital-Mareille - 1945 - 126 pages - Extraits)
26 janvier 1947: achat des terrains de sport
8 mai 1947: Lestrade Irénée est élu maire en remplacement de Monsieur Laborde, démissionnaire. Le Conseil vote l'abandon du projet de la salle municipale (atelier Labadie). Les Domaines ont contesté la valeur d'chat du bâtiment, ce qui a provoqué la démission de Laborde.
18 novembre 1948 -
Dérapage près de Nérac
Enfin, le plus terrible peut-être de tous les accidents s'est produit hier, vers 16h, sur la route de Francescas à Nérac. Une auto, dans laquelle avaient pris place cing jeunes gens, a dérapé sur la chaussée glissante et après avoir sur plus de trente mètres de bas côté de la route, elle a littéralement explosé contre un arbre.
De l'amas de ferraille on retirera les corps de Jules (19 ans) et Huguettes Maretto, habitant de Francescas. Les trous autres occupants: Jean Michel Moretto, 18 ans, Jean Jérôme Toulouse, 25 ans de Saint Gaudens et Jean Guirard, 25 ans, d'Aulon, (Haute Garonne)qui conduisait, ont été hospitalisés à Nérac. L'état est très grave.(Journal Sud-Ouest)
1953: Coopérative agricole de motoculture La Vigneronne de Francescas. Siège social : Francescas. 48-269. — Coopérative agricole de motoculture La Rondelle, commune de Franscescas. Siège social: Francescas. 48-270. —
15 decembre 1953
OFFRES A VENDRE ou gérance, boucherie charcuterie. Urgt. S'adresser à Bachère, Francescas ( L. et G.).(Journal Sud-Ouest)
1957: L'eau courante est arrivé
1960: Pasteur Catel écrit le livre "L'oecuménisme catholique" à Francescas -, Union des chrétiens évangéliques de France.
La première télévision était installée chez le coiffeur Barthe (Pigeonnier du Restaurant de la Hire)
26 avril 1961
D'un jugement rendu Je 28 février 1961, il appert que le sieur J. B.... demeurant à FRANCESCAS ( L. et GJ.) a été
condamné, pour non paiement de cotisations arriérées à la Caisse artisanale nationale ( C.A. î C. C. A. V. A.). à une amende de 50 NF et au paiement de 433,20 NF de cotisations. Le coût de la présente insertion a été mis à la charge du contrevenant. (Journal Sud-Ouest)
29 mai 1961 (Sud-Ouest)
Le Rallye des officiers et sous-officiers de réserve
comptant pour la finale de la IVe région militaire de Bordeaux s'est disputée sous la présidence du général de LabarthePoitiers, 23 mal. — Ces épreuves se sont déroulées en présence des chefs de subdivision de la 4e région militaire et sous la présidence du général de Labarthe, commandant la 4e région.
Après un parcours très difficile et des épreuves qui durèrent la moitié de la nuit et la majeure partie de la journée de dimanche, les douze équipes, composées chacune de six hommes, ne connurent les résultats qu'en fin d'après-midi de dimanche.
Voici ces résultats :
11. Equipe du capitaine Grivet (de Francescas), composée du maréchal des logis-chef Casserotto, du maréchal des logis-chef Cabop, du maréchal des logis Bristalon, du sergent Fristalon, du sergent Branquègue.
1962: M. Sudre (Michel-Guy-René), notaire à la résidence de Francescas (Lot-et-Garonne), en remplacement de M. Boutet (Marius-Jean- Raymond), dont la démission a été acceptée par arrêté du 26 mars 1962.
2 janvier 1962 Chez le boulanger philosophe
Chaque Année, avec sa femme et ses enfants, Serge et Isabelle Montigny Montigny revient au coeur de son cher Lot-et-Garonne, auprès de ses parents de Saint-Caprais, de Tonneins, de Mézin, de Nérac, de Lavardac, de Dolmeyrac . Avec une
affection enthousiaste, il retrouve , à Francescas , son oncle le boulanger Olivier , le « philosophe du pays », qui Incarne à ses yeux l'équilibre aimable et la sagesse souriante. Serge Montigny, citadin, est resté un terrien et un amoureux de la nature.
Voyez comme la lointaine influence de Rousseau est demeurée en lui.
Sa plus grande distraction- S'enfuir dans la campagne , aux environs de Paris, respirer à pleins poumons; et, dans la capitale , promeneur solitaire à son tour, flâner à pied, à la façon de Léon.Paul Fargup aussi, « afin , confie-t-il, de voir, aux arbres des avenues et à l'herbe des squares , se dérouler le cycle des saisons.(Journal Sud-Ouest)
1963: Naissance du groupe Jet Rocket's par Francis Lestrade (Le Less) Saxo-Guitare Solo
Yvon Bollo ( le Kix) Chant-Harmonica-Ocarina-Flûte;
Jean-Jacques Couturier (Gigi) Chant-Bongos-Maracas
Christian Gauze (Le Léo) Saxophone
Alain Bollo ( Le Nène) Batterie
Daniel Duprat ( le Gus) Clarinette
Robert Le Goff ( Polaris) Guitare Rythmique. La réussite de ce orchestre a tenue jusqu'en 1967, l'arméé a mis fin à cette aventure.
Voici quelques pages dédiée à ce groupe de musique
14 avril 1963
A Francescas, une collision fait quatre blessés au lieu-dit Carmoun, à Francescas (Lot-et-Garonne). Une collision s'est produite entre deux voitures, conduites respectivement par M. Guy de Masquard, 29 ans, agent de commerce, demeurant à Colayrac-Saint-Cirq, et par Mme Marie-Louise Chapoulie, 38 ans, cultivatrice au Nomdieu. Les deux
conducteurs, ainsi que deux passagères, Anne Chapoulie, 19 ans, Mme Denis Lascabanes, 65 ans, ont été grièvement blessés et transportés dans une clinique d'Agen.(Jnal Sud-Ouest)
8 juin 1968 (Sud-Ouest)
Trois automobilistes carbonisés dans une voiture volée
UN tragique accident s'est produit au cours de la nuit de jeudi à vendredi, à Lasserre, où une voiture qui avait été volée dans la nuit du 6 juin à M. Yves Coudouy, demeurant à Montréal-du-Gers (Gers), après avoir manqué un virage sur le CD. 112, au lieu-dit « Moncuquet », a quitté la chaussée et heurté un arbre.
Sous la violence du choc, la voiture s'enflamma. Le conducteur et les passagers, trois jeunes gens employés d'attraction foraine, MM. André Dedieu âgé de 19 ans, domicilié à Agen, Jean-Claude Descorps, 21 ans, de La Teste (Gironde), et Guy Connan, 18 ans, demeurant à Béziers (Hérault), sans doute sérieusement blessés, ne purent se dégager du véhicule en flammes et périrent carbonisés.
Un automobiliste, M. Lunardi, demeurant près du lieu de l'accident découvrit, vers 4 h 30, le drame que l'on situait, hier au soir, à la suite du témoignage d'un autre automobiliste, entre 2 heures et l'arrivée du premier témoin. Deux des corps restaient coincés dans la voiture alors que le troisième, éjecté au moment de l'accident, était à demi carbonisé. L'on jugea de la violence de l'incendie au spectacle d'un ormeau (bordant la chaussée), léché par les flammes jusqu'à 20 mètres de hauteur.
Après avoir alerté M. Lacapère, propriétaire proche de la route, M. Lunardi se mit immédiatement en rapport avec la gendarmerie de Francescas. Ce ne fut qu'à l'arrivée du propriétaire de la voiture et l'employeur des trois jeunes gens que l'on put identifier les trois corps.
28 Juillet 1968 (Sud-Ouest)
Collision entre deux voitures
SAMEDI, vers 9 h 15, sur le cours de Verdun, à Tonneins (Lot-et-Garonne), une voiture conduite par M. Daniel Jougla, 20 ans, cultivateur, demeurant à Francescas (Lot-ct-Garonme), est entrée «n collision avec une autre voiture conduite par M. Etienne Fichet, 45 ans, agriculteur, demeurant à Grateloup (Lot-et-Garonne). Les deux passagères de ce dernier véhicule, Mme Gisèle Fichet et la petite Sylvie Fichet, âgée de trois ans, ont été légèrement blessées et ont pu rejoindre leur domicile. Les deux chauffeurs sont indemnes.
1970: Une voiture, que conduisait M. Pierre Albat, soixante et onze ans, cultivateur à Francescas (Lot-et-Garonne), est tombée dans un ravin, dimanche 13 décembre, vers 7 heures, à Valence-sur-Baïse (Gers). Ses occupants - M. Albat ; son fils André, trente-neuf ans ; sa belle-fille âgée de trente-sept ans et sa petite-fille âgée de dix ans - ont tous été tués. L'accident s'est produit dans un virage, à l'endroit où trois personnes avaient déjà trouvé la mort il y a quelque temps.LE MONDE | 15.12.1970 14 mars 1971: R. Soucaret est à nouveau élu maire de Francescas avec plus que 88% des voix
31 mars 1974
Le libérable saute du train et se blesse grièvement.
TACQUE S. CERVERA , 21 ans , demeurant au lieu dit Bourg " dieu du-Bosc, à Francescas , a ét é victime, hier, d'un stupide accident. Il était 8 h 23 et le train Bordeaux-Nice, dans lequel se trouvait le jeune homme, venait juste de dépasser le passage à niveau de la route de Cahors, et arrivait au lieu dit Fiarys, à Agen.
Jacques Cervera se réveilla en sursaut, constatant qu'il venait de rater la gare d'Agen où il devait descendre. Encore endormi, évaluant mal la vitesse du convoi, il ouvrit la portière et sauta. Le jeune homme, grièvement blessé, ne souffre cependant d'aucune fracture, est surtout atteint au visage. Il a été transporté par l'ambulance des sapeurs-pompiers d'Agen au centre de soins intensifs de l'hôpital Saint-Jacques. Il venait d'effectuer son service militaire et avait fêté sa quille.
L'ouvrier portugais échange 20 000 francs contre un faux billet gagnant de la Loterie.THOMAS LULI vient d'être victime d'une escroquerie audacieuse. Jeudi, il sort de sa banque, à Agen, avec 20 000 francs en poche. Presque la totalité de la paie annuelle de cet ouvrier portugais de Francescas. Chemin faisant, alors qu'il se dirige vers la poste pou renvoyer un mandat à sa famille au Portugal, il rencontre deux personnes qui l'accostent.
Ce sont des Portugais aussi : il apprend qu'ils possèdent un billet de la Loterie nationale qui vaut, selon eux, 30 000 francs. « On ne peut le toucher.. . Si t u veux, on te le vend. Combien as-tu ? » -- Deux millions, répon d M. Luli, mais je veux être sûr que votre billet en vaut bien trois. -- Viens avec nous au bureau de tabac, tu verras bien . » Sûr maintenant de son
« aRaire », M.Luli, tout en marchant, donne son argent et prendle billet. II n'était pas arrivé au bureau de tabac, qu'il se retrouvait seul avec le billet dans la main. Les deux autres avaient pris la fuite dans une petite rue avec les 20 000francs.
8 février 1979 (Sud-Oest)
C'est la brigade de gendarmerie de Francescas (LotetGaronne) qui a découvert, un peu par hasard, le pot aux roses. En effet, le matin du 19 décembre dernier, elle voyait se présenter M. Vincent Cuenca, résidant occasionnellement à Moncrabeau (Lot-et-Garonne). Celuici se plaignait du vol de son chéquier... qu'il avait d'ailleurs retrouvé. Utilisé par un certain Gaugin, domicilié à Bordeaux, des chèques avaient servi à payer une commande de 7 500 francs de jambons et à la location d'un véhicule (1 000 francs).
L'aprés-midi du même jour, les gendarmes de Francescas se rendaient à la résidence de M. Cuenca, mais ils devaient apprendre que celui-ci était parti pour l'Espagne. Poursuivant leur enquête, les services de gendarmerie qui avaient été saisis de plusieurs plaintes d'éleveurs des Pyrénées-Atlantiques et du Gers, mettaient au jour les agissements délictueux d'une société spécialisée dans le négoce du bétail : la S.O.P.I.E.V.I.B. (Société pyrénéenne d'import-export viande et bétail) dont le siège est à Artix (P.-A.). La société avait vu le jour en septembre 1978 et était régulièrement enregistrée au tribu- Banque hispanofrançaise. L'expédition des comptes commencée dans le calme PAS D'AFFOLEMENT sur la Côte basque après la cessation d'activité de la Banque hispano-française, prononcée à la demande de ses responsables par la commission de contrôle des banques (« Sud-Ouest » du 6 février). Cinq jours après l'annonce de cette décision, les agences de Bayonne et de Biarritz de la Société générale, désignées par la Banque de France, ont commencé mercredi l'expédition des comptes pour la clientèle.
« Tout s« passe bien, sans la moindre précipitation. Indiquait hier aprèsmidi M. Relnaud, directeur de l'agence de Bayonne de la Société générale. En l'occurrence, nous sommes des exécutants, nous soldons les comptes créditeurs à vue ou nous procédons à des transferts vers d'autres établissements bancaires, selon les désirs des titulaires. Ceux-ci se présentent à un rythme normal, tant à Biarritz qu'à Bayonne, sans preuve d'inquiétude. » Dans la matinée d'hier, les deux agences ont ainsi accueilli le dixième environ des quelque 1 500 titulaires de comptes à vue que recensait l'établissement en difficulté.
Dans le même temps, au siège de Biarritz et à la succursale bayonnaise de la Banque hispano-française se poursuivent les opérations de la totalité du personnel, en présence d'un inspecteur général et d'un agent de la Banque de France, spécialement venus de Paris. Une réunion du conseil d'administration devrait se tenir dans le courant de la semaine prochaine. Un trafic de chèques volés découvert lors d'une vente de veaux à Villeréal présentant des coïncidences troublantes avec celle qui a vu le Jour à Francescas, vient de se produire lundi sur le marché aux veaux à Villeréal (Lotet-Garonne) : Des marchands proposaient, en effet, des veaux nourrissons à 500 francs l'unité alors que le cours normal est de 800 francs.
Quelques habitués du marché lot-etgaronnais avaient cru reconnaître dans ces personnages inhabituels des gens rencontrés sur le carreau de Montauban où ils avaient également été très remarqués. Les gendarmes alertés, en interrogeant un des vendeurs apprenaient qu'il avait deux autres complices circulant dans une voiture R 12 immatriculée en Gironde. Les gendarmes convoquaient tout le monde à la brigade. Ils gardaient les papiers du vendeur de veaux. Mais les trois compères, au lieu d'obtempérer, devaient disparaître.
Après examen plus approfondi, les gendarmes s'aperçurent que le permis de conduire notamment était falsifié.
L'enquête permettait par ailleurs de constater que vingttrois veaux avaient été achetés effectivement à Montauban, le 3 février, à l'aide d'un chéquier volé. Il apparut également que le fourgon utilisé avait été loué à Montauban, toujours à l'aide d'un chèque en bois, et que les papiers fournis (permis, carte d'identité, chéquier) avaient été volés le 6 février à M. Jean Cazenave, demeurant près de Pau.
C'était le début d'une surprenante enquête dont on se demande déjà, aujourd'hui, si elle ne va pas aboutir au démantèlement d'une bande spécialisée au niveau régional dans le trafic des chèques et des papiers d'identité volés. Il faut dire que les enquêtes ont été, une fois n'est pas coutume, aidées par le destin. Lors d'une ronde de surveillance, les agents du corps urbain de Bordeaux découvraient devant la gare SaintJean, à Bordeaux, mardi, vers 0 h 10, une R 12 louée le 28 janvier, qui n'avait pas réintégré l'agence de location au terme du contrat.
Les premières investigations permettaient de démasquer les deux occupants du véhicule : Alain Delaruelle, 24 ans, demeurant à Bordeaux-Caudéran, et Gilbert Plancarde, 24 ans également, domicilié à Bordeaux-Bastide. Le premier interrogatoire des suspects faisait découvrir qu'ils étaient partie prenante dans l'opération frauduleuse de Montauban, puis de Villeréal. On apprenait par ailleurs que la R 12 couleur crème dans laquelle ils avaient été retrouvés, avait été louée à l'aide d'un chéquier volé à M. Maestro, qui avait été contraint de le céder sous la menace, le 22 janvier, dans une rue de Bordeaux.
Peu loquaces, les deux hommes, qui sont d'ailleurs incarcérés à Gradignan, n'avouaient aucun autre forfait. Les policiers pensent cependant qu'ils ont à leur actif un palmarès important.
Quant au troisième larron, on sait peu de choses. Là encore, les deux Bordelais arrêtés ne sont guère bavards. A peine parlent-ils d'un certain Manecchi. Il est actuellement en fuite et activement recherché.
Des liens avec l'agression de Casteijaloux ? Le fait que le trio ait circulé à bord d'une R-12 crème, le fait aussi qu' ils ont escroqué à maintes reprises, à l'aide de violences, des papiers et des chéquiers, ont amené les enquêteurs à penser qu'il pouvait y avoir un lien entre ces gangsters et l'agression dont a été victime un épicier septuagénaire de Casteijaloux (« Sud-Ouest » de mardi). Mais rien n'a permis de confirmer, pour l'instant, cette hypothèse. Peut-être l'autopsie qui sera pratiquée aujourd'hui du corps du malheureux épicier permettra-t-elle d'en apprendre davantage.
On a également été tenté, comme nous le disions plus haut, de faire un rapprochement avec une autre affaire de chéquiers volés à Francescas.
Curieusement, les formules « empruntées » avaient servi à une location de véhicules. Mais l'identité (un 'certain Gibouin) de l'indélicat personnage ne paraît pas, pour l'instant, correspondre avec les éléments que l'on possède quant à l'affaire de Villeréal.
1981: Mort de M. Bordeneuve sénateur de Lot-et-Garonne M. Jacques Bordeneuve, sénateur de Lot-et-Garonne (Gauche dém., M.R.G.), ancien ministre, est décédé samedi 3 janvier, à l'hôpital américain de Neuilly, des suites d'une longue maladie. Il sera remplacé au Sénat par son suppléant, M. Raymond Soucaret, agriculteur, radical de gauche, conseiller général de Francescas.
Né le 26 août 1908, à Sainte-Livrade-sur-Lot (Lot-et-Garonne), Jacques Bordeneuve, avocat, avait siégé sans interruption au Conseil de la République puis au Sénat, de décembre 1946 à mars 1967. De mars 1967 à mai 1968, il avait représenté à l'Assemblée nationale la première circonscription de Lot-et-Garonne (Agen, Nérac) comme député de la Fédération de la Gauche démocrate et socialiste (F.G.D.S.). En septembre 1974, Jacques Bordeneuve avait été réélu sénateur de ce département, Jacques Bordeneuve avait présidé le conseil général de Lot-et-Garonne, de 1960 à 1976. Mais, président de la fédération départementale des radicaux de gauche, il avait soutenu à l'assemblée régionale M. Chaban-Delmas, et les socialistes du département, bravant la direction nationale du P.S., s'étaient opposés, aux élections cantonales de 1976, au président sortant du conseil régional,
qui n'avait pas été réélu.
Ministre de l'éducation nationale dans le dernier gouvernement de la IVe République, celui de M. Pierre Pflimlin (14 mai-31 mai 1958), Jacques Bordeneuve avait eu à peine le temps, pendant ces deux semaines, de prendre en main son département ministériel. Secrétaire d'État aux arts et aux lettres dans les cabinets Guy Mollet (1er février 1956-juin 1957) et Bourgès-Maunoury (13 juin-6 novembre 1957), il avait, en revanche, laissé le souvenir d'un homme de gouvernement efficace et courageux. Son nom restera notamment associé à la restauration du château de Versailles, commencée " sous " André Cornu, son prédécesseur, et achevée par André Malraux.LE MONDE | 06.01.1981
Son successeur : M. Raymond Soucaret M. Raymond Soucaret, conseiller général de Francescas, est le suppléant de M. Bordeneuve depuis 1974, époque où ils avaient été élus sous l'étiquette des radicaux de gauche. M. Soucaret, né le 2 7 juillet 1623, prendra automatiquement les fonction s de sénateur de Lot-et-Garonne, en remplacement de M.Bordeneuve. Sa carrière d'élu ne date que de 1965 : conseiller municipal de Francescas, il en devenait premier magistrat en 1968, conseiller général en 1970, membre du Conseil régional d'Aquitain e en 1974.
14 septembre 1982 (Sud-Ouest)
Mme" Pierre Planté , M. et Philippe Planté , parents ont la douleur de vous faire du décès de M. Pierre PLANTÉ , survenu à l'âge de 59 ans. Ses obsèques auront lieu aujourd'hui mardi 14 septembre 1982 à 16 h 30 en l'église de Francescas (Lot-et-Garonne). 6 mars1983: R. Soucaret est à nouveau élu maire de Francescas avec plus que 88% des voix
27 novembre 1983
M - André Goulard, son épouse; M. et Mme. Jean Corbellini, Mme. Renée Mussot-Goulard, ses entants; M . e t Mme Serge Kociak, M. Jean-Michel Corbellini, M. Thierry Mussot-Goulard, ses petits-enfants ont la douleur de vous faire part du décès de M . André GOULARD , croix de guerre 1914-1918, chevalier de la Légion d'honneur, survenu à Francescas, le 25 novembre 1983, à l'âge d e 89 ans.
La cérémonie religieuse aura lieu en l'église de Francescas, ce dimanche 2 7 novembre, à 16 heures.
28 mars 1984 (Sud-Ouest)
Une famille polonaise réunie quarante ans après. La guerre les a séparés. Une séparation qui allait durer quelque quarante années. Une séparation trop longue pour ne pas perdre l'espoir de se revoir un jour. Pourtant, ce jour qu'on n'attendait plus finit par arriver, comme par miracle. Tadeusz, 58 ans aujourd'hui, parti de Czestochowa (Pologne) quand il n'en avait que dix-sept, a « retrouvé » sa mère et sa soeur pendant quelques jours dans sa maison de Francescas (Lot-et-Garonne).
Et Annie, 25 ans, a connu sa grandmère.
Czestochaw a (Pologne) . Une famille comme les autres. La mère, Bronislaw a Halbiniak , et ses deux enfants, Sophie et Tadeusz. Et puis, la guerre qui survient. Tadeusz a 17 ans quand il quitte sa famille pour défendre la patrie. Quelques mois de plus, quand les Allemands le déportent. Quelques années de plus quand l'armée américaine le libère.. . avant de l'employer au camp du Poteau, dans les Landes.
Il vas rester jusqu'en 1953, avant d'aller s'installer dan s le Lot-et-Garonne, à Francescas, où, six ans plus tard, Annie vera le jour.
Les événements ont placé la Pologne à la une des journaux.
Tadeusz sourit autant qu'il pleure devant son petit écran de télévision. Son pays allait s'ouvrir, la frontière se referme, encore plus hermétique, plus lointaine. Qu' à cela ne tienne. C'est dans le désarroi qu'on trouve souvent son énergie. En septembre 1983 , Annie -- elle a alors 23 ans et est employée dans une agence de voyages, parvient à prendre l'avion pour Varsovie.
Il fallait convaincre sa grandmère et sa tante de demander un visa pour venir passer quelques jours en France. Elle a réuni l'argent nécessaire. C'est qu'en Pologne les Halbiniak ne sont pas fortunés, et le billet pour Paris ne vaut pas loin d'un an du salaire moyen. «
1988: Les boulets de M. Bollo
Le candidat socialiste du canton de Francescas (Lot-et-Garonne), M. Yvon Bollo, a proposé, lundi 12 septembre, à son adversaire,
le conseiller général sortant, M. Raymond Soucaret, sénateur (Gauche démocratique), de régler le conflit au cours d'une partie... de cueillette de cèpes ! M. Bollo, ramasseur passionné de champignons, a ainsi formulé sa proposition : " Allons dans les bois, et que celui qui aura ramené le plus grand nombre de cèpes soit déclaré élu ! "
M. Soucaret a refusé de relever le défi mycologique, ne voulant, dit-il, pas tenter le diable en ramassant des bolets satan (champignons non comestibles). M. Bollo en conclut que son adversaire ne connait ni les champignon ni les bons coins et qu'il " fréquente trop les salons parisiens... "
Pourtant, M. Soucaret réaffirme son attachement aux racines du pays, sinon aux pieds de champignons, et lance ces paroles venimeuses : " J'ai battu deux fois Yvon Bollo, je comprends qu'il préfère jouer les élections à pile ou face. "
LE MONDE | 17.09.1988
1988: Construction d'un système d'irrigation comprenant des conduites souterraines à Fieux Francescas (47) et au sud Nerac (47). (b) Fieux Francescas: 21 km tuyaux, Diamètre nominal 100 mm à 400 mm, pression de service maximale: 21 bar.
12 mars 1989: R. Soucaret est à nouveau élu maire de Francescas avec plus que 88% des voix
1990: Francescas décida de construire un rond-point entre la Porte Neuve et l'avenue de Ligardes. Il a fallu une longue procédure juridique pour obtenir l'expropriation de la propriétaire, afin de démolir sa maison, qui se trouvait à cet endroit.
1992: La préparation des élections sénatoriales Lot-et-Garonne : M. François-Poncet en point de mire Qu'il soit ou non, le moment venu, candidat à la présidence du Sénat, M. Jean François-Poncet, sénateur sortant, devra d'abord retrouver son siège au palais du Luxembourg. Le président du conseil général et son colistier, M. Raymond Soucaret (UDF-rad.), auront comme adversaires des représentants du PC, du PS et même du FN, mais ils n'auront pas de concurrents dans leur propre camp. Le RPR, dont certains élus avaient envisagé de solliciter les suffrages des grands électeurs, ne sera finalement pas présent.
Tout n'est pas joué pour autant. Au lendemain d'une campagne pour le référendum qui a vu certains conseillers régionaux et généraux RPR militer avec ardeur pour le " non ", alors que M. François-Poncet, président de la branche française du Mouvement européen, faisait campagne pour le " oui ", le comportement de ces élus est l'une des inconnues de ce scrutin _ d'autant que l'annonce, pour les prochaines élections législatives, de la candidature de M. Claude Larroche, maire (UDF) de Villeneuve, dans la circonscription que brigue le président départemental du RPR, M. Michel Gonelle, n'est pas faite pour leur plaire.
Ces élus seront sans doute plus enclins à favoriser M. Soucaret, qui était certes partisan du " oui ", mais qui n'en a pas moins invité M. Charles Pasqua à l'inauguration de la place de l'Appel-du-18-Juin à Francescas et qui s'est félicité, dimanche soir, de la victoire du " non " en Lot-et-Garonne.
Le Parti socialiste présente pour sa part MM. Guy Saint-Martin, conseiller régional, conseiller général, maire de Boé, et Jean-Pierre Ousty, conseiller régional et maire de Tonneins. Le premier, vice-président de la chambre d'agriculture et promoteur du Salon international des fruits et légumes, peut certes redouter lui aussi les effets de son engagement pour Maastricht, mais il pourrait aussi bénéficier de quelques bulletins inattendus venant des rangs RPR. LE MONDE | 26.09.1992
Soeurs Geneviève Argence, née en Algérie mais ayant vécu à Lauzun, de la Congrégation des Filles de Jésus de Vaylats, a passé de nombreuses années à Casteljaloux puis, avec Soeur Janine Vinel à Vianne puis à Francescas.
En 1998, elles sont parties en Côte d'Ivoire, mais en 2001 elles ont dû partir de Bouaké car le centre diocésain où elles avaient été nommées ne pouvait plus fonctionner étant donné l'anarchie du pays et l'insécurité grandissante. Actuellement, depuis 2 ans, elles sont au Bénin, près de Cotonou, où après avoir "regardé" elles mettent en place dispensaire pour la prison, bibliothèque, préparation de couples au mariage etc...
1994, 24 septembre: Juliette Maubec a 105 ans
Juliette Maubec a soufflé hier ses 105 bougies à la maison de retraite les Prés du moulin de Francescas. C'est la troisième fois que l'établissement fête sa doyenne. Une occasion de mettre les petits plats dans les grands et qui rassemble aussi bien les résidents, le personnel que la famille de la centenaire et les élus du petit village.
Tout aussi petit qu'il soit, ce village du sud du département « où il fait particulièrement bon vivre » pourrait bien être précisément une des causes de la longévité de Juliette, relevait le sénateur maire Raymond Soucaret. Et d'ajouter fièrement « et en plus nous suivons seulement de deux petites longueurs la doyenne du département ».
Originaire d'Algérie, où elle s'est mariée avec un promoteur de chemin de fer, Juliette a élevé trois enfants. Son arrivée en
France remonte aux années 60. Elle s'est installée à quelques lieux seulement de Francescas, dans le Gers, où la qualité de vie lui a aussi particulièrement réussi. En bonne santé depuis son arrivée à la maison de retraite de Francescas début 1992, Juliette subit certes toujours quelques petits problèmes d'audition et de vue, mais garde cependant bien la tête sur les épaules, ainsi qu'un appétit certain pour les gâteaux...d'anniversaire !
1994, 17 octobre: A Francescas, la population commence à se plaindre : l'éclairage extérieur de la commune n'est toujours pas rétabli.
9 juin 1995: " Pourquoi pas nous "
" Une liste en face de Soucaret " disent les animateurs de l'équipe baptisée "Pourquoi pas nous" la suite des événements qui ont eu lieu lors d'une réunion publique [...] un groupe de citoyens a décidé de présenter une liste .
Son but n'est pas de s'opposer mais de proposer et surtout de rétablir dans la commune un dialogue démocratique qui lui fait défaut" : c'est ce que soulignent, dans leur profession de foi, les animateurs de la liste "Pourquoi pas nous". Liste qui se présente cependant " en face de Soucaret " mais qui " au-delà d'un dossier " (NDLR : dossier induit par la perspective de création d'un rond-point) veut " s'intéresser aux problèmes quotidiens de tous les habitants et plus largement à l'avenir de Francescas ".
" La présence des deux listes soumises au jugement des seuls électeurs nous semble, en tout cas, un bienfait pour la démocratie et pour le débat local que nous entendons faire sortir des règlements de comptes privés ou publics... "
écrivent enfin les animateurs de cette liste où apparaissent Anne Carpentier et Guy Nanteuil, les animateurs du Parti d'en rire.
La liste. Annie JHautesserre, Gilles Raynal, Martine Tonin, Jean-Claude Snappe, Delphine Villacreces, Colombo Cristofoli,
Sandrine Snappe, Jacques Amédée, Anne Carpentier et Guy Nanteuil
11 juni 1995: R. Soucaret est à nouveau élu maire de Francescas avec plus que 88% des voix
14 juin 1995: FRANCESCAS REMERCIEMENTS Liste Pourquoi pas nous.
REMERCIEMENTS
Liste Pourquoi pas nous. " Notre liste, Pourquoi pas nous vous remercie tous, électrices et électeurs, d'avoir participé à ce vote. Votre choix confirme que notre union n'est ni négative, ni un échec. Notre groupe s'étant fixé un but a prouvé que chacun d'entre-nous était solidaire l'un de l'autre et que nous étions tous capables d'aller jusqu'au bout de nos opinions en respectant la liberté d'expression de vous tous.
" Nous n'avons ni peine, ni déception de ce résultat mais, au contraire, un désir encore plus fort de continuer notre action dans la voie que nous nous sommes fixée. "
Liste de Raymond Soucaret. " Les membres de la liste du sénateur Raymond Soucaret félicitent les citoyennes et citoyens de Francescas"
30 juin 1995: Propriétaire et locataire : polémique et grève de la faim
A Francescas, France et Henri Durand auraient entamé une grève de la faim et des soins depuis mercredi. Ils ont 62 et 71 ans et sont handicapés à 100 % et à 80 %. Ils sont arrivés en Lot-et-Garonne, dont France est originaire, il y a dix ans et ont pris alors en location une charmante villa. Pourtant, depuis six ans, ils ne rencontrent plus leur propriétaire que devant un tribunal où ils ont été assignés pour loyer impayé.
Eux affirment payer leur loyer depuis toujours, photocopies de mandats postaux à la clé, leurs derniers chèques ayant été refusés par leur propriétaire. Menacés d'expulsion, ils ont alerté par courrier le préfet, le maire et obtenu depuis peu l'aide du DAL (Droit au Logement) de Toulouse et Paris.
De leur côté, les propriétaires, M. et Mme Angelo Brignoli, demeurant aussi à Francescas, expliquent que leurs problèmes ont commencé avec les Durand au bout de deux ans de location, quand ceux-ci auraient modifié de leur propre initiative le loyer de 2 000 à 1 800 francs. Ce qui les a conduit à faire un premier appel à la justice. Ils ont résilié le bail de location, refusé les chèques de règlement et aujourd'hui estiment les impayés à plus de 30 000 francs.
Un différend douloureux qui, peut-être, trouvera une issue le 7 août devant le tribunal.(Sud-Ouest)
25 juillet 1995: Le champ du départ
CHRISTIAN SEGUIN
Loin des plages, sous la canicule, un homme seul sur sa machine. C'est la dernière moisson de Daniel Caumontat. Les vacances n'existent pas. Bienvenue dans la France qui sue au boulot. Quarante-cinq degrés de latitude nord, 0 degré 34 de longitude ouest, entre Nérac et Condom, 142 kilomètres de Mimizan-Plage.
Nous sommes dans le champ d'orge d'Yves et Philippe Bégué, au lieu dit Graudas, commune de Fieux. L'orge a souffert de sécheresse dans sa jeunesse. Il présente une petite maigreur. Un coquelicot agonise. D'ici, on voit bien la France qui nous nourrit. Ce sont des rondeurs flamboyantes de fermière dont Van Gogh aurait pu tirer parti. Les tétons lot-et-garonnais
portent des tournesols, des blés coupés, du sorgho, quelques toits de tuile et des jets d'arroseur au-dessus des luxuriances du maïs et des chemins qui passent. Mais à 2 heures de l'après-midi, tout ceci n'est qu'un soutien-gorge en zinc. Hormis quelques particules humaines courbées, au bout de l'horizon, sur les champs de melons, le paysage ne donne pas signe
de vie. Le coquelicot vient de mourir. Il n'y a pas de vent ni d'oiseaux.
Daniel Caumontat tient le volant avec la main gauche. Tout de bleu dans sa moissonneuse, sa tenue de travail et ses espadrilles, il montre sa peau tannée et on sent confusément qu'il n'a pas attrapé ça sur la grande plage de Biarritz.
Daniel n'a jamais dit grand-chose. Quand ses parents ont voulu qu'il continue, après le certificat d'études, il a simplement répondu non. C'est comme ça qu'il est devenu laboureur à Castéra-Verduzan puis moissonneur-mécanicien conducteur
d'engin à Francescas, chez Raymond Soucaret.
LUI ET SA MACHINE
Voilà bientôt trente ans qu'il traverse l'été au volant d'une batteuse. C'est sa dernière moisson. L'an prochain, Daniel va
devenir ouvrier d'entretien dans l'entreprise Corbin Sud, qui a pris la suite de son patron.
Légèrement penché vers l'avant, il plante les yeux sur la barre de coupe. Il ne la lâche jamais. La cabine exhale une haleine de moteur. Nous voici dans un accident de terrain, droit devant une étendue de betteraves sucrières. La poussière
de paille se répartit avec un certain bonheur.
A quoi rêve un moissonneur qui passe dix heures, un après-midi d'été, dans une parcelle de blé de 15 hectares, sans musique, sans ami, sans boisson ? « A rien, dit Daniel. Au travail bien fait. »
Un bon moissonneur fait corps avec sa machine. Il marche à l'ouïe et au tableau de bord. Il guette le bruit suspect, la température de l'eau, la pression de l'huile. Il sent sa machine. « On pourrait me l'amener démontée pièce par pièce, affirme Daniel, soupirant d'aise, je me la remonterais. » Elle nous envoie son souffle chaud dans les reins. Il sait ce qu'elle a dans
le ventre. Il se sent proche d'elle. Au fond, il l'aime, même si elle broie quelquefois une perdrix. Nous avançons vers un grand chêne, seul arbre des mamelons asséchés.
Juillet n'est-il pas le mois qui chante l'amour, les plages de sable fin, les baisers de minuit ? « Le soleil, pour moi, explique Daniel, c'est le boulot. Et les plages, des entassements de mouches. »
A LA MAISON
Nous replongeons dans l'accident de terrain. Je m'accroche au toit. Ma langue a dû épaissir. L'orge battu expulse ses merveilleux petits débris de paille qui font tant pour le tourisme vert, ces barbes coupantes qui, autrefois, donnaient une gueule de mineur au moissonneur en lui déchirant bras et poumons. Avec les cabines à peu près climatisées, l'homme des
moissons avale moins d'orge. La campagne évolue. Bref, un moissonneur prend-il des vacances ?
« Oui, grommelle Daniel, entre céréales et tournesol. À la maison. Il y a toujours de quoi s'occuper entre le bout de jardin et un peu de gibier pour la société de chasse. Sinon, je vais passer cinq jours à côté de Larrau, chez un copain de régiment, pour le sanglier. Il me faut un fusil, un chien, un bois. »
La machine part en marche arrière. Ma langue fait un bruit de galet. Daniel parle de l'orage qui rend le grain bouffi, des jachères honteuses pour la paysannerie, des pentes où il aurait pu laisser la peau. La machine s'arrête. Devant nous, face au talus, la dernière ligne droite de la dernière moisson.
On y va pleine lame. Daniel baisse la tête. Le moissonneur n'a pas encore mal. Il ne veut pas savoir. C'est l'été.
26 avril 1996: Bras-de-fer victorieux
EAU ET ASSAINISSEMENT
Raymond Soucaret au Sénat, et Daniel Soulage à l'Assemblée, ont obtenu gain de cause : les syndicats des eaux pourront aider les communes à financer sur le budget de l'eau, l'assainissement des bourgs.
Un bras-de-fer de quatre ans entre les responsables de la fédération départementale de l'eau et les parlementaires lot-et-garonnais d'une part, et l'administration de l'État, vient de s'achever par la victoire conjointe du sénateur Raymond Soucaret et du député Daniel Soulage. Au terme de débats parlementaires florentins, ils ont obtenu la légalisation du système de financement de l'assainissement des bourgs ruraux mis au point dans le département, mais en contradiction avec la loi.
Un amendement « Soucaret-Soulage » » au code des collectivités territoriales glissé dans un débat parlementaire sur « diverses dispositions d'ordre économique et financier » autorise désormais les groupements de communes que sont les syndicats intercommunaux d'adduction d'eau potable et d'assainissement, à équilibrer le budget de l'assainissement en puisant dans le budget de l'eau.
Le prélèvement de 0,50 francs à1 francs sur le m3 consommé, inventé ici et destiné à aider les communes à réaliser leur tout-à-l'égoût et leurs stations d'épuration, est ainsi régularisé.
Et avec lui les budgets des syndicats et de la fédération départementale de l'eau que la préfecture comme la cour des comptes dénonçaient régulièrement ces dernières années, au nom de l'obligation légale de séparer totalement les budgets de l'eau et de l'assainissement.
Raymond Soucaret et Daniel Soulage ont annoncé la victoire hier, à la fédération départementale de l'eau, en compagnie de son directeur Michel Salles. Avec des mines de triomphe romain et des anecdotes parlementaires dignes de la quatrième république : on y devine que la convivialité de table, les amitiés de couloir et les vertus gasconnes y ont été au moins aussi importantes que l'affirmation des principes...
« C'est un succès et un acquis non seulement pour le département, mais aussi pour toutes les communes rurales de moins de 3 000 habitants de France » assure Raymond Soucaret. « Sans celà, alors que la loi comme les nécessités de l'environnement font obligation aux communes de réaliser l'assainissement des bourgs, on allait droit vers le blocage » a souligné le maire de Francescas. « Si on suit la règle comptable générale qui veut que seuls les abonnés assainis financent l'assainissement, on arrive par exemple à Sainte-Colombe-en-Brulhois à un surcoût de 320 à 25 francs le m3 sur la facture d'eau. C'est impensable. Avec la cagnotte que nous avons contituée grâce au prélèvement, la hausse est de 2 francs à 5 francs. Ça ne coûte rien à l'État » explique Raymond Soucaret.
Daniel Soulage appuie : «L'environnement est un tout, l'assainissement et la qualité des eaux sont une seule et même chose. Jusqu'ici les communes de moins de 3 000 habitants avaient le droit de compenser le budget de l'assainissement par le budget général. Mais pas les syndicats intercommunaux. C'était une pénalisation de l'intercommunalité.
Et des départements comme le Lot-et-Garonne qui ont mis en commun depuis longtemps leur eau potable, et ont voulu faire de même avec l'assainissement ».
Il ne reste plus aux syndicats des eaux et aux communes qu'à engager leurs programmes. C'est désormais plus facile.
13 novembre 1997: Les vingt-cinq ans de Sansan
MICHEL MONTEIL
GRANDES CULTURES
Le négociant basé à Nérac a investi cette année dans un nouveau bâtiment et dans un séchoir. Cet automne, il est cofondateur de la nouvelle société Négo-GINAC.
Un nouveau site de réception des céréales, un nouveau séchoir. Les établissements Sansan n'ont pas perdu de temps cette année qui est également celle de leur vingt-cinquième anniversaire. Pour les bougies, il faudra attendre juin prochain. Mais cette entreprise familiale de négoce, dont le siège est à Nérac, entend bien commémorer son quart de siècle d'implantation en Lotet-Garonne et Gers.
Il n'est pas rare de croiser le fondateur, Jean Sansan, dans les locaux néracais de la route de Condom discutant avec ses enfants, Alain, Josie et Corinne aujourd'hui à la tête de l'entreprise. La petite société, née en 1972 dans le sous-sol de la maison familiale de Calignac par le représentant de produits phytosanitaires désireux de se mettre à son compte, est devenue une PME employant dix sept salariés et réalisant un chiffre d'affaires de 70 millions de francs.
Les établissements Sansan sont présents à Nérac (le siège social, des silos, un sèchoir et un magasin); à Montagnac-sur-Auvignon où vient d'être édifié, avec l'aide de la région Aquitaine (165 000 francs) un bâtiment de réception des grains, de distribution des engrais en vrac et un magasin de détail; enfin à Francescas avec un bâtiment de stockage, un magasin et une installation de sèchage qui a été doublée cet automne (avec là aussi une aide régionale de 138 000 francs). Un autre site de réception est en projet.
La société s'est développée sur le métier traditionnel de collecte des céréales (300 000 quintaux sur le sud du Lot-et-Garonne et le nord du Gers) et de distribution de semences (Cargill, Novartis, Advanta, Francemaïs...), d'engrais, de produits phytosanitaires pour les céréales et le maraîchage, de plastiques, etc. Elle entend se différencier des coopératives « par le service, la présence »; « ici, on discute avec l'exploitant agricole de chef d'entreprise à chef d'entreprise », dit Alain Sansan qui aime à raconter que tout agriculteur peut pousser la porte de son bureau et venir le rencontrer «
sans rendez-vous ».
CANARDS GRAS D'APRÉS-PAC
« On est là pour que l'agriculteur puisse choisir son fournisseur », dit-il à propos du négoce, secteur atomisé qui compte 1 200 entreprises en France avec 3 000 sites d'exploitation (15 000 emplois), mais qui représente plus de la moitié de la collecte lot-et-garonnaise.
De plus, Alain Sansan note avec satisfaction l'intérêt grandissant des organismes techniques agricoles (AGPM, Cetiom, ITCF) qui confient volontiers des expérimentations. Les établissements Sansan travaillent ainsi sur l'étude des maladies des céréales à paille et la culture du maïs en coteaux. Pour la troisième année, ils sont associés à des essais sur le lin à usage non textile.
Petits et dispersés sur le territoire, les négociants ont par ailleurs trouvé intérêt à se rapprocher entre entreprises ayant la même vision de l'agro-fourniture. Ainsi vient de naitre, le 1er septembre, Négo-GINAC issu de la fusion de Négo-Quercy et du GINAC (groupement inter-négoce activités en commun).
Négo-GINAC, dont le siège est à Cahors, est une société co-détenue par quatorze négociants du Sud-Ouest dont Sansan, Garry (Seyches), Giovannini (Lafox) et Coueque (Agen) en Lot-et-Garonne, Bouyssou en Dordogne. Négo-GINAC n'est pas un groupement d'achat mais un lieu d'échanges d'information sur l'approvisionnement, la gestion informatique, les xprimentations. Par exemple, les techniciens des quatorze négociants se retrouveront avec le Cetiom (centre technique des oléagineux) lundi prochain dans le Fumélois pour une journée d'information sur le colza.
Comme toutes les entreprises du secteur, Sansan a reçu de plein fouet la réforme de la PAC de 1992. Baisse du prix des céréales et des surfaces ont fait reculer son chiffre d'affaires de plus de 25 %. La société a choisi de compenser cette baisse en devenant concessionnaire Purina dans l'alimentation animale.
Un nouveau métier qui a ouvert à Sansan le domaine de l'élevage et du gavage des canards. « On fait ça avec sérieux », insiste Alain Sansan : pas question de mettre en place des canetons dont la vente ne serait pas préalablement assurée par les deux conserveurs gersois et les abattoirs de Mirande et Aignan avec lesquels Sansan collabore. Aujourd'hui, les palmipèdes représentent 70 % de l'activité en alimentation animale.
L'avenir, Alain Sansan le voit dans une agriculture plus adulte. « On va vers des exploitations de plus en plus importantes avec des gens de plus en plus compétents », estime-t-il. Ce qui, selon lui, entrainera des relations de plus en plus « dans la transparence » entre agriculteurs et négociants.