Textes historiques, images et photos
Le livre de Francescas - le 15e siècle
Le climat a fortement influencé l'homonisation depuis les prémisses de l'humanité.
Nous avons donc mis à votre disposition ici une chronologie climatique du dernier millénaire en Europe.
L’architecture des habitations en bauge à Francescas
Maison bâtie en terre et couverte en roseaux, la bourrine, témoigne de l’utilisation optimale des ressources naturelles d’une région, le marais de Monts en Vendée. Attestée depuis le 14e siècle, la bourrine témoigne d’un mode constructif ancien. Les murs édifiés en « bigôts » -appellation locale désignant la bauge- et la couverture en chaume permettaient à une population paysanne, de tirer profit de la terre et des roseaux du marais à des fins constructives. Protéger et transmettre cette culture constructive revient à donner un sens, une valeur à ce patrimoine rural emblématique.
Les édifices en bauge appartiennent au bâti rural : ce sont des maisons rurales, des fermes ou, très souvent, des dépendances agricoles. Outre cette limitation à une catégorie d’édifices, ils se situent dans une fourchette chronologique relativement étroite entre la fin du 18e et la première moitié du 19e siècle. Si les premières mentions datent en effet de l’époque Révolutionnaire et de 1804 (date portée), la plupart des bâtiments sont datés grâce au cadastre dit napoléonien entre 1812 et 1846, après 1836, voire après 1846. Ce constat ouvre la question d’une tradition plus ancienne dont les réalisations auraient disparu ou d’une importation technologique. Des vestiges ponctuels semblent appartenir à des constructions plus anciennes, même s’ils ne sont conservés que très partiellement et se trouvent hors du secteur de la vallée du Lot. On citera deux exemples d’un mode de construction comparable à ce qu’Alain Klein a observé dans les départements voisins du Gers ou de Tarn-et-Garonne sur des édifices des 15e-16e siècles5. Il s’agit d’une technique en couches minces (< 10 cm), identifiée au sud de la Garonne, en limite du Gers, à Francescas (fig. 3), mais aussi dans les Mollasses, à Coulx.
(Colloque européen organisé par le Parc naturel régional des Marais du Cotentin et du Bessin -
European symposium organized by Isigny-sur-Mer, 12-14 octobre 2006
- Gianfranco Conti, Architecte, association « terrae onlus » - Casalincontrada
- Hubert Guillaud, Directeur scientifique du Laboratoire de recherche CRATerre
- Ecole Nationale Supérieure d’Architecture de Grenoble.
- Yannick Lecherbonnier, Conservateur régional - Service régional de l’Inventaire de Basse-Normandie.
- Pascal Liévaux, Conservateur du patrimoine, chargé de l’architecture,
Sous-direction de l’archéologie, de l’ethnologie, de l’inventaire et du système d’information / DAPA - Ministère de la Culture et de la Communication)
1439: Le roi d'Angleterre ne vit point sans envie cet agrandissement de la maison d'Albret, lui qui s'était fait donner en paréage des mêmes religieux la moitié de la justice de Condom ; et ce paréage lui servit même de prétexte pour donner à son sénéchal d'Agenais l'ordre de se saisir de Nérac. Amanieu résista, s'entoura : d'alliés et forma son appel à la cour de France ; ce qui n'empêcha point le sénéchal d'Agenais de mettre tout à feu et à sang, dans le domaines du sire d'Albret, à la tête de 4,000 hommes. Mais, enfin, Philippe-le-Bel intervenant dans cette querelle, condamna Edouard à payer au sire d'Albret une indemnité de 20,000 livres tournois. Ce fut peut-être la seule occasion où la ville de Nérac eut à souffrir quelque dommage du parti anglais, l'histoire ne nous ayant conservé, du moins, aucun souvenir d'autres ravages. Seulement, le comte de Hottington s'empara de Lavardac, du Nomdieu, de Francescas et de Lamontjoie.
1460: Noble Loys de Pujollé, demeurant au lieu de Yopilhon et co-seigneur de Fieux, fit hommage au roi, le 13 mai 1460, devant du Mas notaire, tant pour raison de certains fieux (pour fiefs), cens, rentes, oblies et acaptes qu'il avait ez lieux et mandements de la Salle, de Volpilhon et de Francescas que autres choses.
1466: Noble Loys de Pujolé écuyer, demeurant à lieu de Voupillon, fit hommage au roi, entre les mains de Pierre de Ramond seigneur
du Saulmont, maître d'hôtel chambellan et conseiller de Sa Majesté, son sénéchal de Quercy et d'Agenois, commissaire à ce
député par lettres du 9 janvier 1461 pour, raison de certaines fiefs cens rentes oblies et acaptes qu'il avait ez lieux et mandements de la Salle de
Voupillon et de Francescas. Cet hommage rendu le 13 may 1466, fut délivré à la requête du seigneur de Pujoller escuyer, seigneur
de Fieux et de la Salle noble de Voupillon, le mardi 15 février 1535, par le lieutenant de la sénéchaussée d'Agen.
Signé
: A. CAMYNADE, greffier.
Après eux, noble et puissant seigneur Etienne de Béarn, seigneur du Saumont (de Ausamonte), marié avec Annette du Lion, achète par contrat du 19 juillet 1469, à Jean de Filartigrue, seigneur de Gueyze et d'Estrepouy, toutes les terres, forêts, fiefs, rentes, services, haute, moyenne et basse justice appartenant au dit de Filartigue dans les lieux de Calignac, Francescas, Autièges et Lormes, entre autres la forêt noble d'Anguilh, située dans la juridiction de Calignac.
1469: Hommage fait par Charles d'Albret à Charles, Duc de Guyenne (Copie du temps sur papier, communiquée par M. Grellet-Balguerie)
Charles, fils et frère de roi de France, duc de Guyene, conte de
Xaintonge et seignceur de La Rochelle, à nos amés et féaulx gens de nos
comptes, trézoriers, aulx seneschal de Guyene, des Lannes, de Bazades,
d'Agenois et Gascoigne et Perrigort, à nos procureurs et recepveurs es
dictes seneschaucées et à tous nos autres justiciers et officiers, ou a leurs
lieutenans, salut et dilection. Savoir vous faisons que nostre très cher et
amé cousin Charles, seigneur de Lebret, nous a aujourdhuy faict les foy
et homage lige qu'il nous estoit tenu faire pour raison des baronnies,
villes, chasteaux, terres et seigneuries de Lebret, de Nérac, d'Estussan,
du Puyfortaguille, de Nazaret, d'Andiran, de Les Lugues, de Buzet, del
Vulgua, de la Goueyra, de tiers pars de Xantreille, de Montgaillard, de la paroisse de Sainct-Jan de Capdorbise, des Avans, de Durans, de Lauseignan,
du Puy de Gontaut, de les terres et rentes en la seigneurie de
Duras, de la moityé du Mas d'Agenois, et de l'autre moitié pour le prieur
dudit lieu, comme son procureur et personnier, Roquefort, Lavardoi et
Cauderoune, de Fauguerolles, de Viane, de Villefranche de Queyran, de
la Bastide de Castelamouroux, de la vicomté de Boulongue, de la terre
de Pas, c'est à savoir, villes, forteresses, terres et seigneuries de Montcrabeau,
de Belmons, de Calignac, des fiefs, Nazaret, avecques les rentes
de Aiezin et de Francescas
Francescas se trouve tantôt anglaise, puis française et de nouveau anglaises. Il n'en sera pas de même au court du 16e siècle, ou les guerres dites de religion vont mettre Francescas au coeur du débat et malgré les éfforts pour épargner la ville, celle-ci a du subir des dommages et des combats.
En qualité de Seigneur temporel de Francescas, Jean de Marre, évêque de Condom, fit de grandes réparations à l'église et à la maison épiscopale (Maison de la Hire), qui ne fût pas un Château, aucun Seigneur résident n'est jamais été signalé, mais une maison forte, dont il reste encore aujourd'hui quelques vestiges. Il s'agit sans doute de la citadelle, maintes fois mentionnée dans les jurades.