Région: Midi-Pyrénée
Département: Gers
Commune rattachée à Condom
Code postale: 32100
Population : 50 habitants
6km nord-est, hameau de Condom dit encore Lyaroles : église
N.-D., du XII siècle, détruite par les huguenots au XVI siècle.,
reconstruite en 1617, avec le tombeau de Saint Antoine de
Lialores,martyr des ariens sous Alaric, fêté le 2 septembre.
Lialores ne fait pas partie du canton de Francescas, mais pour éviter, mais le travail des associations est tellement admirable, nous avons décidés d'intégrer ce village dans ce site!
Lialors aujourd'hui:
Le Palet Gascon
Ce jeu d'adresse fort ancien, encore très pratiqué il y a une quarantaine années, aurait disparu sans le Foyer Ruale de Vicnau-lialores qui l'a transformé en jeux à points en 1985. Aujourd'hui, il connaît une seconde jeunesse, avec une centaine de concours dans la saison et le toujours plus réputé "Championnat du Monde de Palet Gascon" qui se dispute ordinairement le 15 Août à Lialores.
- Juin 1985: Sous la plume d'Alain Lasserre, alors instituteur du village, le Foyer Rural de Vicnau-Lialores (commune de Condom) élabore, s'inspirant des règles existantes, un règlement transformant le jeu de palet en jeu à points, avec possibilité de jouer par équipes de deux. C'est le premier règlement écrit du jeu de palet gascon.
- Juin 1986:première apparition du palet gascon lors du grand "Rassemblement Sportif des Foyers Ruraux du Gers" de Condom (sport en démonstration).
- Août 1986 :premier concours de palet gascon aux points lors de la fête estivale de Lialores.
- Mai 1987: concours de palet gascon aux points lors de la fête de Vicnau (voir photos).
- 5 Août 1990: premier "Championnat du Monde de Palet Gascon" organisé par le Foyer Rural de Vicnau-Lialores (54 concurrents) - 150 participants en 2001!-
- Mai 1991 : création d'un "Challenge Départemental de Palet Gascon" (en doublettes) au sein des associations affiliées à la Fédération des Foyers Ruraux du Gers.
4.10.2018 : Réparation suite sinistre foudre sur le clocher est prévu (voir le dossier)
Le Foyer Rural de Vicnau-Lialores
Depuis 1980, il est le "moteur" de la Vie du Lialorais; Riche de plus de 170 adhérants, il est l'un des plus originaux du département car, outre son rôle d'animation, il se préoccupe du riche Patrimoine local et est un porte-parole écouté des intérêts de la population locale.
Les défis ne font pas peur à sa dynamique équipe dirigeante, ses succès le faisant souvent citer en exemple. Ils vous attendent tous pour les fêtes du 15 Août, avec 3 de jours de fête et de bons moment atour de repas et de soirées animées.
Son site Internet: .foyervicnaulialores
Foyer Rural de Vicnau Lialores
Salle communale de Vicnau - 32100 CONDOM
Pour nous joindre : foyer.vicnaulialores@gmail.com
Tél : 05 62 28 46 69
Les Granges (musée rurale)
Dans ces anciennes granges sont présentés au rez-de-chaussée des outils et objets utilisés autrefois. Ils sont le témoin d'une culture millénaire face à un modernisme galopant.Enzo Mazzer a rejoint ses parents au cimetière de Roquepine, accompagné par les membres de sa famille et quelques amis de Lialores.
Enzo était une figure incontournable du Lialorais, reconnaissable de loin avec sa 2 CV jaune. Il était omniprésent et toujours prêt à participer à la vie du village. Il a participé activement à la conception et à l’entretien de la Grange, le petit « Musée » Rural de Lialores, quitte à ajouter quelques touches de peinture rouge sur des outils, ce qui lui permettait d’impressionner les touristes par des récits aussi terribles qu’humoristiques. Souvent, il râlait lors des fêtes de Lialores après les jeunes mais tout le monde l’aimait bien. Il était une de ces étoiles qui ont fait briller le Lialorais.
Guide du musée
C’est ainsi qu’il s’est investi dans la vie du hameau. L’après-midi, il ouvre aussi l’autre curiosité du village, le musée La Grange : trois salles qui racontent la vie des gens de la campagne. En connaisseur, il conte l’histoire des outils d’autrefois, ceux dont il se servait pour travailler la terre ou la vigne. Dans une des salles, un alambic : « Il a été fabriqué à Condom par les établissements Bernès et fils et il a été offert au musée par Robert Place, du château de Sainte Raphine ».
Au premier étage se trouve, reconstituée, une salle de classe. Lors de la fermeture de l’école, le foyer rural a tout conservé, sauf son instituteur et encore, on le revoit régulièrement dans le hameau pour les grandes occasions. Sur les murs, les cartes colorées des colonies : « L’Afrique Équatoriale française », côtoie les grands compas et les équerres jaunes. Sur les pupitres, quelques cahiers ouverts, l’encre violette et les porte-plume n’attendent que le retour des écoliers de la récréation.
Une autre époque … Ciao, Enzo.(04.12.2018)
Le meilleur pâté maison du monde est donc Lot-et-Garonnais
Jean-Pierre Pagnan de nouveau roi du pâté maison. / Photo DDM J.Q.
Pour le jour du 15 août 2017, le hameau de Lialores offre les trophées à deux champions : pour le palet et pour le pâté maison. Pour ce dernier, la 6e édition, le trophée confectionné par Jacques Calmels avec le L de Lialores qui supporte des petits pots de pâté, est revenu chez le tenant du titre de 2015. Après avoir été remporté en 2016 par la Lectouroise Éliane Babou, c'est l'incontournable voisin et cuisinier amateur Jean-Pierre Pagnan qui est à nouveau rentré à Moncrabeau, à quelques enjambées, avec le précieux sésame.
Il a offert quelques miettes de sa recette de pâté de porc mélangé à du foie gras, mais l'original est inimitable ! Que les Gersois se consolent puisque le Poulidor de l'étape est Claude Gourgues, de Lialores, avec aussi un pâté de canard, une reconnaissance aux produits du terroir.
Le canard a la cote
À l'aveugle, avec 20 pots à goûter et à juger dont deux pots confectionnés par des Sarthois, le jury d'enseignants gourmands, en activité ou en retraite, n'a eu qu'à bien se tenir pour déguster et attribuer les notes. La parité était autour de la table avec les fins palais de Carole Fratus, éducatrice sportive à Piétat et ancienne championne de France de saut en longueur, Marie-Pascale Boucher, directrice à Piétat et présidente des Dames du floc, Mellisa Lecat de la maternelle de Francescas, Pierre Seguin, ancien enseignant à Saint Clar, Antoine Geste, directeur d'école à Nérac, et Alain Lasserre, dernier instituteur de Lialores.
Au vu du palmarès, on constate que le canard a toujours la côte. Les enseignants sont unanimes pour faire perdurer ce patrimoine culturel auprès des élèves. Pour les Gascons issus en majorité de familles rurales, la gastronomie fait partie des racines. Antoine Geste souligne qu'il se bat pour que les enfants apprennent à faire des conserves et évoque aussi la semaine du goût bien ancrée dans les écoles. «J'ai mangé des repas légers depuis hier midi», plaisante l'enseignant avec sa silhouette de mannequin. Pourtant, au 17e échantillon, les testeurs commencent à caler mais ne capitulent pas. La sensibilisation au bien vivre et au bien manger avec des produits locaux simples est aussi une priorité pour tous les âges.
Son histoire et ses personnages
Pierre de Polignac,seigneur de Pouy-Petit, fit son testament le 5 juillet
1328 et recommanda à ses deux enfants, Géraudet Etiennede Polignac, de
n'aliéner aucune des dîmes qu'il possédaitdans les paroissesde Saint-Orens, de
Lialores,de Sainte-Germaine,de Saint-Laurent,de Sainte-Livrade, de Saint-Martin,
du Vignau, de Caussens, de Sainte-Raffiné, du Pomaroet du Goalard.Cet acte
fut passé devant Jérôme du Barry,notaire public du Saint-Puy,en présence de
Guillaume de Bordes,de Josephde Peyrecave,d'Henride Blondel,etc.
PÉLEGRIN DE BEAUMONT,CAPITAINE DE LIALORES.
Pélegrin de « Boomont », écnyer, capitaine de Lialores (arrondissement
de Condom), a posé le sceau ci-contre sur huit quittances de ses
gages, données à Agen, en 1354 et 1355.
Le 10 février 1419, la fête de Saint- Antoine de Lialorès fut fondée par l'évêque Aymeric Noël de Condom dans l'église Saint-Pierre, moyennant huit livres de rente.
Antoine de Grossoles,religieux et infirmier du chapitre de Condom, avait établi en 1479 une fondation de trois écus et derni jour que la fête du saint Antoinede Lialores fût célébrée tous les ans dans l'église cathédrale de Saint-Pierre.
Arnaud-Guillem de Gensac, bourgeois de Condom, marié à Miramonde de Boutet et qui fut père de Peyronnet de Gensac et de Marguerite', mariée au commencement du XVIe siècle à Guillaume de Castillon, licenciè-ès-droits, lieutenant du sénéchal d'Àgenais et Gascogne au siège de Condom. Il fit, le .3 mars 1515, un testament latin comprenant 27 pages d'une écriture serrée, qui contient une quantité considérable de legs pies. Nous remarquons entr'autres le don fait à la cure de Vicnau et de Saint-Martin de Plieux, son annexe, du domaine de Lartigau, qu'il avait acheté à Bernard de Sainte-Germaine. Ce domaine confrontait à terres d'Argenton, de Jehannot de Pérès et à chemin public allant de Lialores à Larroumieu et se composait.de trois concades.
Bernard de Labadye, notaire royal de Lialores, 1537
Le cadastre de Condom en date de 1556 révèle l'existence de PEY CABEILH, comme successeur de Bernard Arlabosse, au chapitre de «Faliurament» «de la recloria de Bignaou. » Il fut avec Arnaud Duberos, curé de Lialores, l'un des témoins qui assistèrent à la rédaction du testament de son prédécesseur.
FRANÇOIS DE SOUBIRAN, éeuyer, seigneur de Courtade, du Grézau et du Défies ou Dehès, concourut avec son père à l'acte du 13 mars 1547 indiqué plus haut. Il reçut quittance, le 9 août 1590, dé Baradot, écuyer, demeurant a Lialores, après avoir effectué le payement final de la terre du Déhès. Jean de Bezolles, sieur de Saint-Berthomieu, reconnut, à la date du 1er août 1592, avoir touché 218 écus et 1/2 sol de noble François de Soubiran, seigneur de Déhès, qui effectua une vente, de concert avec son frère Samson, le 11 février 1593, en faveur de Tobie de Brassac, conseiller et secrétaire du roi.
Les gardes des paroisses de Lialores et de Vienau, nommés
annuellement par leurs prédécesseurs sortants, constituaient
la police locale; un procès-verbal en date du 30janvier 1595
nous apprend en quoi consistaient leurs droits et leurs devoirs.
En 1599, les gardes et les marguilliers de Lialores voulaient obtenir du roi
l'autorisation de porter des chaperons de linée. M. de Solenx qui allait à la cour fut
chargé de présenter leur requête, à laquelle les consuls de Condomtirent opposition
en qualité oseigneurs juridictionnels. (Jurade du 10 mai 1599.)
Ils portaient dans l'exercice de leurs fonctions des
chaperons ftestamit moitié noir et moitié rouge, qui étaient
payés sur les revenus du souchet et des boucheries de
Lialores. Ils devaient, en outre, être vêtus de manteaux et
chaussés de souliers achetés à leurs frais. Ils ne pouvaient
revêtir leur costume que dans l'étendue de leur juridiction,
c'est-à-dire dans les paroisses de Lialores, Vienau et Sainte-Raffiné
et dans l'intérieur de ces trois églises quand ils y assistaient au service divin. Les gardes étaient tenus de se
rendre tous les ans, dans les premiers jours de janvier, à
Condom, pour prêter, entre les mains des consuls nouvellement élus, le serinent de fidélité prescrit par les coutumes.
Ils se présentaient l'un après l'autre devant les consuls, la
tête nue, le genou à terre et la main posée sur le teigilur,
puis ils recevaient les ordres de la municipalité et l'invitaient
à envoyer des délégués aux chefs-lieux de leurs paroisses
pour y admettre les habitants à la prestation du serment.
Dans le côté droit de l'église de Lialores et
près de l'autel se trouvaient deux bancs : le premier réservé aux consuls et celui de derrière aux gardes. Enfin, ils devaient
remplir leurs devoirs avec douceur vis-à-vis de tous et offrir
un repas aux membres de l'administration municipale quand
ils se transportaient à Lialores le jour de la fête de saint
Antoine. Les gardes dressaient des procès-verbaux et les consuls
statuaient.
Leurs fonctions, quoique modestes, ne furent pas toujours
sans danger, notamment à l'époque des guerres religieuses,
soit pendant que le capitaine Baradat, qui habitait Lialores, fut chargé de garder sa maison et que le sieur de Solenx,
à la tête des ligueurs, s'en empara violemment; soit pendant
que la compagnie du capitaine Laguarril, qui tenait pour Henri IV, avait ses quartiers à Lialores en attendant
le retour de son chef, délégué auprès du maréchal de Matignon,
gouverneur de Guyenne.
L'autorité des gardes de Lialores fut aussi parfois méconnue
des particuliers. C'est ainsi que le sieur de La Maurague
les chassa de leur banc au moment de la procession du jour de Pâques, que le sieur de Solenx les menaça de « leur
rompre la teste, » que Paul Superiory et sa femme les auraient
tirés de leur agenouilloit en les insultant. Il en
était de même à Vienau où, à l'occasion de la Fête-Dieu de
l'année 1597, M. de Molier enleva le garde de sa place, alors
qu'il tenait le poêle à la procession, et le poussa si violemment
pendant qu'il se rendait à l'offrande qu'il le renversa et le
menaça de le battre. Les agents maltraités demandèrent
justice aux consuls, qui déléguèrent trois d'entre eux à Lialores
et à Vienau pour faire respecter leur autorité et menacer
de poursuites sévères le renouvellement de pareils faits.
.Le capitaine Baradat était payé à raison de 40 sols et
deux livres de chandelles par mois. Parmi les membres de cette famille, nous trouvons
noble Jean de Baradat, marié le 27 août 1603 avec Jeanne de Sarran de Solenx,
et décédé le 30 mars 1614; Marie de Baradat, mariée le 22 mars 1635 avec
Jean du Bernet, sieur de Garros. Elle mourut le 30 août 1694, et avec elle s'éteignit
la branche des Baradat de Lialores.
Son fils aîné François du Bernet, sieur de Baradat
et de Garros, se maria en 1660 avec Marie de Barbarin et devint propriétaire de l'ancienne
maison de la famille de Baradat, qui est aujourd'hui le presbytère.
HENRI NICOLAS vivait en 1614, d'après les registres paroissiaux
de Lialores et de Sainte-Raffiné son annexe , et partageait
dès 1610 les charges paroissiales avec un vicaire
nommé Jean Larrieu.
C'est pendant que Bertrand Daunassans administrait la paroisse de Vicnau que la peste, qui déjà en 1607 et en 1629 avait exercé ses ravages sur la ville de Condom, y reparut vers l'a fin du mois de juin 1652. Elle s'y localisa, et tous les habitants qui purent se retirer à la campagne suivirent l'exemple de l'évêque Antoine du Chemin de Cous, qui habitait le château de Cassagne. Les consuls, les jurats et les membres de la cour présidiale fuirent aussi la contagion, ainsi que le prouve un procès-verbal du 7 août 1652 portant notification aux absents d'une décision du conseil de santé et constatant que M. de Royer, conseiller, était à La Salle de Vignau, Dauguin, jurât, à Gazaupouy, M. de Chambélier, consul, à Lialores, M. de Latournerie, médecin, au Bedat, et M. de Bégué, avocat du roi, à la tour de Plieux.
Le nom de JEAN DAUNASSANS, curé de Vicnau, est inscrit
dès le 2 avril 1652 sur les registres paroissiaux de Lialores.
Il gérait depuis un an à peine sa paroisse, lorsqu'une peste plus violente que les précédentes s'abattit sur Condom. Il en
résulta une si profonde misère qu'une taxe fut établie par les
consuls sur tous les habitants privilégiés ou non privilégiés
de la ville et de la juridiction pour le soulagement des pauvres,
dont les curés durent faire le recensement . Jean
Daunassans assista, le 10 septembre 1671, à la vérification
des reliques de saint Antoine de Lialores, ordonnée par
Bossuet, et il signa le procès-verbal qui en fait foi avec
Bernard de Bressoles, chanoine théologal, archidiacre et
vicaire général du diocèse, François Dutour, curé de Lialores,
Pierre Dutour, ancien curé de la même paroisse, Jean Colonies
et Joseph Bézian, prêtres, le P. Patrice, gardien des
capucins de Nérac, Jean Lagutère, promoteur du diocèse,
Charles Durègne, curé d'Alon, Jean du Sage, successeur de
Sainte-Raffiné, Biaise de Salles, successeur de la Maurague,
Archives municipales. (Livre des Jurades)
Messire Robert I du Bernet de Garros, docteur en théologie, chanoine de l'église
cathédrale Saint-Pierre de Condom, parrain, le 11 juin 1695, dans ladite église, de noble
Robert du Bernet de Mazères; fut parrain également, le 27 mai 1732, dans l'église de
Lialores, de Robert du Bernet de Garros (État civil de Lialores). Il donne la bénédiction
nuptiale en 1727 à noble Robert du Bernet de Mazères, écuyer, son parent et sonfilleul, qui fut conseiller du Roi, subdélégué de l'intendant de Guienne
(Les races maudites de la France et de l'Espagne)
En 1706, Marie Arboucan, fille d'un charpentier de Lialores,
étant venue à décéder, on enterremen donna lieu à une émeute, à la suite
de laquelle la justice informa et décréta de prise de corps
contre seize particuliers devant le juge-bailli de Condom,
pourrai son devoir de fait, violence et attroupement quatre ans plus
tard, le parlement,qui avait dû connaitre de cette affaire en dernier ressort, fut saisi d'une procédure
criminelle dirigée contre un grand nombre d'habitants de
la même paroisse de Lialores, pour avoir empêché avec violence l'inhumation d'un charpentier également nommé Arboucan,
et sans doute de la mème famille queMarie, au mépris d'un arrêt de la cour,
en date du dernier janvier 1710.
Le même parlement donna un arrêt,le27mars1738, par
le quel il fut fait inhibition et défense d'injurier aucuns particuliers
prétendus descendans de la race de Giezi, et de
les traiter d'Agots,Cagots, Gahetsni Ladres.» Ony ordonnel'exécution des arrêts de la couren date des
9 juillet
1723 et 22 novembre 1755,à peine de cinq cents livres
d'amende ou veut que les Cagots soient admisà toutes
les assemblées générales et particulières qui se feront
par les habitants, aux charges municipales et aux honneurs de
l'église, comme les autres.
Noble Hyacinthe I DUBERNET DE GARROS, écuyer, né à Lialores, en Condomois, le 1er mai 1690, épouse, par contrat du 10 novembre 1727, retenu par Me Lacapère, notaire royal, demoiselle Marie Du Cos, fille de noble N... du Cos, sieur de Bourgade, et petite-fille de noble Jean du Cos, écuyer, sieur de Bourgade, et de damoiselle Gratie de Tapie, et par cette alliance eut le domaine de Bourgade
Bouscat Joseph, écuyer, né à Lialores, juridiction de Condom, le 14 mars 1729, de Philippe Larroche, écuyer, et de Catherine Laverny ,fut ordonné prêtre par Mgr de Cossé-Brissac, dans ta chapelle Notre-Dame de l'église cathédrale de Condom, le 20 septembre.
Noble Robert DUBERNET DE GARROS, IIe du nom, écuyer, baptisé le 27 mai 1752 dans l'église Saint-Antoine de Lialores, en Condomois, est dit fils de noble Hyacinthe du Bernet de Garros, écuyer, et de dame Marie du Cos; il a pour parrain messire Robert du Bernet de Garros, docteur en théologie, chanoine de l'église de Condom, et pour marraine damoiselle Françoise du Cos (État civil de Lialores, expédition délivrée le 9 décembre 1781)
Dubernet de Garros Jean baptiste, fils d'Hyacinthe Dubernet et de Marie Ducos, naquit à Lialores le 22 mars 1736.
Il était chanoine de l'église cathédrale de Condom depuis 1760 et
docteur en théologie lorsque la Révolution éclata.
Duprat Jean-Marie, curé do Lialores, mourut à Lialores, le 23
avril 1791,à l'âge de 74 ans.
Né à Lialores, le 16 novembre 1757, le général Antoine Laroche,
engagé à dix-sept ans dans les dragons de Monsieur, entré un
moment au service de la Hollande, pour la défense des colonies
de ce pays, manifesta, dès le début, ses sympathies pour la cause
de la Révolution et prit une part brillante à la défense des Pyrénées-
Orientales il joua ensuite un rôle à l'armée du Rhin,
fut mis par le Premier Consul à la tête de la quatorzième division
militaire, et prit sa retraite en 1808. Il mourut maire de Caillavet,
sur la commune duquel il avait acheté le château de Las, en 1831.
La notice que lui consacrent MM. Barada et Brégail 2 laisse dans
l'obscurité certains points de sa carrière et de son caractère
on ne voit pas très bien les raisons qui, à diverses reprises, rendirent
suspect au gouvernement ce personnage qui faisait montre,
cependant, de sentiments plutôt violents.
29 janvier 1784: vente de biens-fonds situés en la paroisse de Lialores, par noble Jean de Larroche
Plus tard, curé de Notre-Dame de Buzet et chapelain de la chapelle
de Saint-Antoine de Lialores, il résigne le premier de ces bénéfices
le 23 novembre 1786, et devient curé de Saint-Cirice ; il administra cette paroisse jusqu'à la fermeture des églises .Il était par
conséquent assermenté et il figure sur les Etats des pensionnaires
ecclésiasiques du district de Condom de l'An III avec la qualité
éteinte de curé, comme domicilié à Lialores.
A partir du 8.pluviôse An VI, il exerce le ministère à Cannes, et
probablementà Lialores
.
Joseph Larroche mourut à Lialores, en son domicile, le 5 pluviôse
An VII, à l'âge de 70 ans.
Registre par. de Lialores.
Larroche du Bouscat (Jean-Philippe), né à Lialores le 13 mai 1762,
de noble Pierre Laroche du Bouscat, écuyer, et de Suzanne Derens
de Terrete prend possession d'une prébende sous-diaconale en
l'église cathédrale de Condom, le 3 septembre 1773, sur la résignation
de son oncle Joseph Larroche. Il n'était alors que clerc
tonsuré.
Devenu vicaire de Buset, il est nommé curé de Trignan
en 1783, sur la résignation en sa faveur par Antoine de Castillon, le
2 avril de cette année .Prorecteur de Lialores en 1787, il est
nommé, en 1788, curé de cette paroisse ; il l'administrera jusqu'au
mois d'octobre 1793. Il desservit de même, en qualité de vicaire, la paroisse de Cannes, et même Sainte-Raphine .Il était, au moment
de la Révolution, chapelain de la chapelle de
Pé-Mercé fondée
dans l'église de Larressingle.
Noble Joseph II du Bernet de Garros, sieur de Saint-Aubin, né à Bourgade le 14 septembre 1764, garde du corps du roi d'Espagne dans la compagnie du prince de Masarano, Les consuls de Lialores lui délivrèrent, le 9 décembre 1787, un certificat attestant que la maison du Bernet avait donné dans tous les temps des serviteurs à l'état.
1789: 179 habitants (Dictionnaire général de France)
Jean-Philippe de Larroche figure parmi les électeurs dui canton de
Condom convoqués pour aller le 13 février 1791, procéder à la nomination
de l'évêque du département du Gers. Il signe le procèsverbal
de l'élection des curés du district de Condom faite les 5, 6 et
7 juin suivants, est nommé le 18 juin, à l'unanimité des suffrages
président de l'Assemblée.
Jean-Philippe Larroche du Bouscat mourut à Lialores le 9 novembre
1828.
Par testament olographe, il laissait aux pauvres de la commune de
Lialores une rente annuelle de 20 francs payable par ses héritiers le
1er janvier de chaque année au curé de Lialores ou aux fabriciens
pour en faire ensemble la distribution aux plus nécessiteux ,
avec la volonté expresse que l'administration des hospices et le gouvernement
ne puissent s'immiscer en rien dans ce legs.
La paroisse de Lialores, qui, de tout temps, avait dépendu de la juridiction de Condom, voulut s'ériger en commune indépendante pour la formation du rôle d'imposition, et le 1er juin 1790, les administrateurs condomois prirent une délibération longuement motivée pour s'opposer à ce démembrement.
Les habitants de Cannes avaient présenté, 1790, au directoire du département du Gers, une requête tendant à la fusion des églises de Vicnau, de Saint- Martin de Plieux et du Petit-Goubbes avec celle de Lialores.
Quoique voisines, ces diverses localités ne pouvaient vivre en bonne harmonie. Les hommes de Lialores et de Vicnau se rendirent, en effet, le 10 avril 1792, à Cannes, entrèrent de force chez un nommé Dubouch, burent une barrique entière de son vin et occasionnèrent un grand tumulte. Les têtes étaient fort échauffées; mais le calme se rétablit lorsque le citoyen Dufau, procureur-syndic delà commune, se présenta sur les lieux avec un détachement de cinquante hommes de la garde nationale qui donna, dit le procès-verbal, « une preuve authentique » de son respect pour les lois et de son amour pour le maintien de l'ordre et de la paix. »
Mgr Jacoupy, évêque d'Agen, qui
tenait sous son autorité les départements de Lot-et-Garonne
et du Gers, publia, le 8 octobre 1805 (2), une ordonnance à
cet effet. L'église de Vicnau perdait son titre paroissial supprimé
et devenait, avec Cannes (5), une annexe de Lialores,
sous la direction spirituelle de M. Pelauque, son ancien
curé. Ses limites nouvelles se confondirent avec celles de
Lialores son chef-lieu, mais elles furent réduites : plusieurs
parties de son ancien territoire, dépendant de l'annexe de
Saint-Martin de Plieux, furent adjointes aux paroisses de
Saint-Pierre de Condom et de Cieurac (1), aujourd'hui dépendant
de Gensac.
M. Pelauque, nommé curé de Lialores, dut sans aucun
doute rétracter tous les serments qu'il avait prêtés pendant
la période révolutionnaire, et nous le trouvons, le 15 août
1807, présent à la vérification des reliques de Saint-Antoine,
faite sur l'ordre de Mgr Jacoupy, par M. Fabbè de Cadignan,
son vicaire général. Notre dernier curé mourut à Vicnau, le
5 juin 1829, à l'âge de 90 ans, après avoir fait, le 50
novembre 1827, un testament olographe dont l'original fut
déposé dans les minutes de M° Trouette, notaire royal de
Condom .
Pierre Pélauque figure comme curé domicilié à Condom dans les Etats des pensionnaires ecclésiastiques du district et de la commune de l'An III, de l'An VI et de l'An IX. Nous le trouvons encore dans le Tableau des prêtres et ecclésiastiques dont l'administration municipale avait reçu les déclarations en exécution de l'arrêté du département du 21 brumaire An VI, , et dans l'Etat des prêtres constitutionnels domiciliés clans la commune de Condom du 25 vendémiaire An XI . Nommé curé de Lialores, Vicnau et Cannes par Mgr Jacoupy, le 3 thermidor An XI, il fit sa soumission à l'évêque, le 4 nivôse An XII. Il était encore desservant de Lialores lorsqu'il mourut dans son domicile à Vicnau, le 3 juin 1829
En 1839, la commune de Lialores fut rattachée à Condom.
Le 6 avril 1854 Mgr de La Croix d'Azolette, archevêque d'Auch, autorisa dans l'église de Vicnau l'érection d'un via crucis, et qu'à la suite de délibérations favorables émanées de la commune de Condom et de la fabrique de Lialores, cette église fut érigée, le 15 décembre 1859, en chapelle de secours. Depuis lors, le culte est célébré régulièrement à Vicnau; les habitants y peuvent entendre la messe tous lès dimanches.
1874: Lialores (sectionde Condom).—Le bâtiment de l'école est dans une situation
assez satisfaisante,mais la sallede classe laisse à désirer et demande des réparations (Rapport du Préfet)
M. le Préfet dépose sur le bureau une demande de secours sur les
fonds de l'Etat présentée en faveur de l'église de Lialores, section
de Condom.
Son histoire et ses personnages
1874: Reconstructionde l'église de Lialores (Communede Condom).—Demande de
secours sur les fonds de l'Etat.
M. Seillan, membre de là 4eCommission, fait le rapport suivant :
Dans la séance d'hier, M. le Préfet du Gers a déposé sur votre
bureau un dossier complet relatif à la reconstruction de l'église de
Lialores.
Le secours sollicité sur les fonds de l'Etat est de 31,742 fr. 50 c.
Ce chiffré élevé vous paraîtra justifié lorsque vous voudrez bien considerer que l'église dont s'agit appartient.au style roman le plus pur
et qu'il importe d'arrêter les dégradations auxquelles elle est exposée
par le manque absolu de ressources pour son entretien.
En conséquence, votre 4e Commission vous propose de placer
cette demande à la suite de celles qui ont déjà été classées par vous
dans l'une de vos précédentes séances, et, en outre, de solliciter le
secours de 31,742 fr. 50 c. auprès de Son Excellence M. le Ministre
de l'instruction publique, des cultes et des beaux-arts. »
Conclusions adoptées.
Finalement cette église a été restauré durant l'année 1884-1885. les voutes ont été faites durant ce laps de temps...les plans et devis sielement à 29 000 Francs ont été dressés par Dubarry, architecte à Agen. Boulzagard et Pardiac entrepreneur macons l'ont executé.
Cet autel à été posé le 28 mars de la même année. Il est sortie des ateliers de Beaux Sculpteur à Toulouse.
Dans la demolition du vieil autel a été trouvé le parchemin avec les reliques de St. Agapuit.
La chapelle dite de Sainte-Raphine, sous le patronage de Saint-Jean, autrefois juridiction de Condom, alors commune de Lialores, consistant en quatre murs seulement sans pavé ni couverture, ensemble une petite masure au midi et une fontaire au couchant, fut vendue le 3 thermidor an IV. Les demoiselles Lissalde de Sainte-Croix, anciennes religieuses que la République avait chassées de leurs couvents, l'acquirent plus tard et en firent la chapelle domestique de leur habitation de Sainte-Raphine. On y célébrait rarement les saints offices. (Lettre de M. Soulès, curé de Lialores, du 26 janvier 1844; Arch. mun.) Madame de Trenquelléon la fit démolir vers 1876 pour construire avec les matériaux la grange d'une métairie de Sainte- Raphine. Il reste de la chapelle un pan de mur avec la porte d'entrée ogivale. Sainte-Raphine était autrefois un lieu de pèlerinage et l'eau de sa fontaine attire encore des pèlerins qui vont le jour de la saint Jean, avant le lever du soleil, y chercher la guérison de leurs infirmités; elle est surtout réputée pour les maux d'yeux, les engourdissements des membres, les maladies eezématieuses. Les offrandes des pèlerins servent à leur dire une messe pour les morts à la paroisse ou à l'église voisine de Lialores.
1880: Par MM. Péraldi et Daynaud,
Un voeu demandant qu'une halte soit établie sur la ligne de Condom
à Port-Ste-Marie, entre Condom et Moncrabeau, au passage à
niveau du chemin de Bôle (Grazimis-Lialores);
Chemin de fer de Condomà Port-Ste-Marie—Halte destinée à desservir les sections
de Lialores et de Grazimis dans la commune de Condom
L'utilité de cette halte est incontestable : elle serait placée à une
distance presque égale de Condom et de Moncrabeau (5 kilomètrès d'un côté, 4 kilomètres de l'autre); elle est destinée à desservir les quatre sections les plus populeuses et les plus aisées de la
commune de Condom. Ces sections, qui sont : Grazimis, Lialores,
Caunes et Viûnau, sont fort éloignées du chef-lieu de la commune : la plus rapprochée, Vicnau, est à 3 kil. 500 m. Grazimis et
Lialores, qui sont les plus importantes, en sont séparées, l'une
(Grazimis) par une distance de 5 kil., l'autre (Lialores) par une
distance de 6 kil. La population répartie sur le territoire de ces
diverses sections peut être évaluée à 1,300 habitants au moins.
Rapport du Préfet 1882:
Par une pétition remise l'année dernière à M. le Président du
Conseil général, plusieurs électeurs appartenant aux sections de
Lialores et de Vicnau, commune de Condom, ont demandé le sectionnement
électoral.
L'Administration a fait instruire cette affaire dont j'ai l'honneur
de placer le dossier sous vos yeux.
Il résulte des pièces composant ce dossier :
1° Que les pétitionnaires ne sont qu'au nombre de 26, alors que
le nombre des électeurs demeurant dans les deux susdites sections
s'élève à 131;
2° Que, dans l'enquête à laquelle il a été procédé, il ne s'est présenté
que 20 personnes seulement;
3° Que M. le Commissaire enquêteur se prononce formellement
contre le sectionnement, regardant cette mesure comme inutile
aux intérêts de ceux qui en provoquent l'adoption, et comme pouvant
devenir le point de départ d'un morcellement de la commune
qui serait préjudiciable à tous;
4° Que le Conseil municipal repousse également, et avec énergie,
le sectionnement sollicité, en faisant remarquer qu'il serait sans objet
et même dangereux pour l'avenir; que, dans le passé, en 1875, le
Conseil général a déjà écarté une demande analogue, et que rien
depuis cette époque n'a changé dans la situation de la commune.
De son côté, M. le Sous-Préfet de Condom émet l'avis qu'il y a
lieu de maintenir l'état de choses actuel.
Je crois donc devoir, en ce qui me concerne, au vu des déclarations
unanimes que renferme le dossier, me ranger à l'avis du Conseil
municipal et de M. le Sous-Préfet de Condom, et vous proposer
de ne pas accueillir la demande de sectionnement qui vous est soumise,
cette demande ayant déjà été examinée et rejetée par vous,
et aucun élément nouveau n'étant produit qui puisse, à mes yeux,
vous permettre de revenir sur votre décision de 1875
Lagleize, Jeanne-Agnès, 1883 à 1944, naquit en 1883, dans le petit village de Lialores, dans le Gers, où sa famille exploitait une ferme.
Elle devint Supérieure Provinciale des Filles de la Charité dans le Sud de Madagascar.
L'église
L'église de Saint-Antoine
de Lialores, où l'on conserve les reliques du saint qui lui a
donné son nom. C'est un très vaste édifice à trois nefs, une
abside, deux absidioles et sans transsept. C'est le type, copié
sur la basilique antique, qu'on retrouve à Nogaro et à Montaut
(Gers).
A Lialores, paroisse rurale de la commune de Condom, l'église est, dans son grand oeuvre, du XII ième siècle, bâtie par des bénédictins établis dans cette paroisse à unje date inconnue; le monastère existait encore en 1420. C'est un intéressant spécilen du style roman dans le Gers. Elle est donc un édifice monastique.
N'oubliez pas la ronde des crèches du canton de Condom, qui vous guidera afin de visiter les crèches les églises du Goalard, de Cannes, de Lialores, de Vicnau et à la chapelle de l'ancien Carmel.
La liste des animations n'étant pas exhaustive, il convient de consulter la liste complète et les horaires à disposition du public à l'Office de tourisme de la Ténarèze, boulevard de la Libération, à Condom.
Tél. 05 62 28 00 80 ou sur le site ww.tourisme-tenareze.com
Vérification des reliques
Le dernier acte de l'épiscopat de Bouscaut fut l'autoristaion par lui
donnée au vicaire-général de Bressolles de vérifier les
reliques de saint Antoine, patron de la paroisse de Lialores.
Cette vérification fut suivie d'un procès-verbal qui nous a
paru intéressant à cause des faits qu'il énonce. Nous en
donnerons ici le texte complet, afin de faire connaître à nos
lecteurs la scrupuleuse réserve avec laquelle on agissait en
pareil cas, et diverses circonstances relatives à un martyr
dont le culte fut autrefois très répandu dans ces contrées.
Procès-verbal de la visite et vérification des reliques de Saint
Antoine de Lialores, martyr, le 10 septembre 1674.
"Nous Bernard de Bressolles, chanoine théologal et archidiacre en
l'église cathédrale de Condom et vicaire général de Monseigneur
messire Jacques Bénigne de Bossuet, évêque et seigneur de Condom
conseiller du Roy en ses conseils et précepteur de Monseigneur
le Dauphin, et de son ordre, sur la requête verbale à nous faite par
Me François Dutour, prêtre et curé de l'église Notre-Dame de Lialores
au présent diocèse, de lui permettre d'ouvrir et visiter certain tombeau
de pierre relevé sur terre d'environ cinq pieds et qui est derrière
l'autel de la chapelle saint Antoine, martyr, en la susditte
église paroissielle de Lialores, dans lequel tombeau la tradition estait
de tout temps que les reliques dudit saint martyr estoient renfermées
et duquel ils avoient la tête, de mémoire perdue, dans une
châsse d'étain qu'on expose souvent pendant l'année à la vénération,
du peuple, et duquel saint Martyr la fête se célèbre annuellement
non-seulement en la ditte église de Lialores, mais aussi dans
l'église cathédrale de la présente ville de Condom le 2 septembre,
suivant la fondation faite par Antoine de Grossolles, religieux et
infirmier dans la dite église cathédrale en 1493, sous Jean Marre,
évêque de Condom; Nous lui aurions accordé la ditte permission
après luy avoir recommandé de faire la ditte recherche avec soin et
décence requise et en compagnie d'autres ecclésiastiques. Ce qui
aurait été fait le 6 du courant auquel jour de dimanche avoit été
remise la solemnité et teste de ce saint en la ditte église, et ce en
présence de MM. Pierre Dutour, ancien curé delà ditte église, Jean
Daunassans, curé de Vicnau, Jean Colonies, Joseph Bézian,
prestres et du Père Patrice, gardien des capucins de Nérac, et de
plusieurs personnes de condition de la dite paroisse, des gardes
du dit lieu et habitans dudit Lialores. Et, en effet, ils auraient
trouvé sur le haut du dit tombeau élevé sur terre un petit caveau de
deux pieds de long et un de large, sans qu'il y eût rien au dedans,
duquel la tradition estoit qu'on avoit tiré la susditte tête qui avoit
été desrobée et apportée à la montagne où les habitants furent la
racheter, et ayant démoli et creusé plus avant, il fust trouvé un
second caveau de pierre, de taille de plus de deux pieds en long
dans lequel on aurait trouvé une petite caisse de bois de chêne
pourrie en partie, et en icelle caisse divers ossements qu'ils auraient
mis dans une nappe bien blanche, ayant ramassé soigneusement
tout ce qui estoit dans le dit caveau, et porté le tout, savoir la ditte
caisse de bois et ossemens avec la ditte nappe, dans un grand coffre
fermant à clef qui est dans la sacristie de la ditte église. En suitte
de quoy les dits sieurs ecclésiastiques nous auraient donné avis de
tout ce dessus, prié et requiert verbalement de vouloir nous transporter
sur les lieux pour procéder à la vérification et visite des dittes
reliques, et dresser notre verbal de tout, ce que nous aurions offert
faire.
Et en effet le 10 du présent mois de septembre 1671, Nous vicaire
général susdit, en compagnie de Me Jean Lagutère promoteur du
présent diocèse, de Jean Colornès et Raymond Boutmelly présents,
et du R. P. Patrice, gardien du couvent des capucins de Nérac, qui
avoient tous trois assisté à l'ouverture du dict tombeau, serions
partis de Condom sur les cinq heures du matin et rendus au dit lieu
de Lialores, jurisdiction de Condom, distant d'environ une lieue, ou
étant, et dans la susditte église paroissielle Notre-Dame de Lialores,
après avoir salué le Saint-Sacrement, il nous aurait esté rapporté
qu'il y avoit divers actes dans le lieu justificatif de la vérité de ce
dessus, savoir que les reliques du bienheureux Antoine martyr,
surnommé de Lialores à raison de ce, estaient dans la ditte église, et
pour cet effet, on nous aurait exhibé un acte en parchemin écrit et
portant fondation et spiritualisation de certaine chapelle en la ditte
église en l'honneur du bienheureux Antoine martyr par Michel
Labadie prestre en son testament du 13 mars 1501 retenu par Charles
Menhoméli, le 14 may 1504, notaire de Condom; et spiritualisée
par Jean Marre, évêque du dit Condom, par acte retenu par ledict
Menhoméli le 14 may 1504, dans lequel il est porté que le dict fort
dateur veut que le service soit fait dans la ditte chapelle saint
Antoine qui est au côté droit dans l'église susditte, in quâ corpus
beati Antonii Martyris requiescit. Plus nous fust exhibé un missel
fort ancien en lettres gothiques auquel n'ayant trouvé l'année de
l'impression à cause qu'il est en partie rompu, nous jugeons qu'il
doit estre de la fin du XVe siècle par rapport aux caractères et aux
impressions de ce temps-là dans lequel nous lûmes au 2 septembre
qu'il y avoit couché: « Infesto sancli Antonii de Lialoris martyris.
»
Plus nous furent montrés divers actes des reconnaissances
des fiefs dudict lieu des années 1420 et suivantes, ce qui avoit
appartenu par cy-devant aux couvent et religieux de Saint Benoist
dudict Lialores, portant que les payemens des dicts fiefs seraient
faits le 2 septembre et in festosancti Antoniimarlyris, tous lesquels
susdicts actes nous obligèrent de procéder avec respect et exactitude
à ladite visite. Mais avant, pour demander à Dieu les grâces et
lumières nécessaires en ce rencontre, nous aurions célébré là sainte
Messe avec les susnommés Pierre Dutour, François Dutour curés,
Charles Durègne, curé d'Alou et Jean Daunassans curé de Vicnau
au présent diocèse, partie au grand autel d'icelle église où repose le
Saint-Sacrement et partie à la chapelle dudict saint Antoine martyr;
et nous estant ainsi disposés, revêtus du surplis et étale, en compagnie,
de tous lesdits ecclésiastiques dont quelques-uns étaient pareillement
revêtus de surplis ou aubes, et en présence aussi de plusieurs
personnes de condition de la ditte paroisse, savoir nobles Jean du
Sage, sieur de Ste Raffine, Biaise de Salles, sieur de la Mauragùe,
François Dubernet de Garos, Antoine Moulié, Jacques Lacave et
Jean-Bernard Lacave père et fils, Dominique Lamesan et Jean
Bousquet maîtres chirurgiens, Jean Faget, garde dudit lieu et autres
habitans dudit Lialores, aurions fait ouvrir le dict coffre, où ayant
trouvé la ditte nappe dans laquelle estaient enveloppées la susditte
caisse et ossemens, aurions apporté le tout dans le presbytère et audevant
le grand autel de la dite église, et là, en présence et à la vue
des susnommés aurions visité tout ce qui estoit contenu dans la ditte
nappe, et après avoir séparé le bois d'avec les ossemens, Nous
aurions trouvé parmi les dicts ossemens une petite lame de plomb,
large d'un pouce au plus et de la longueur de deux tiers de pied ou
environ, que nous croyons au commencement estre une côte, mais
ayant reconnu au poids que c'estait du métal, nous jugeâmes qu'il
y devoit avoir quelque inscription qui nous servirait à vérifier ce que
Nous cherchions; en effet, ayant fait porter de l'eau et laver la ditte
lame parce que Nous ne pouvions y connoistre aucun caractère,
Nous y aurions enfin vu et lu ces mots escrits en un caractère plus
ancien que le gothique, non gravez mais relevez sur la ditte lame de
plomb : Hic jacet corpus sancti Antonii martyris, et deux petites
lignes, le restant de la ditte lame si gâté et si usé par le temps que
nous ne pûmes y rien connoistre de ce qu'il y avoit, et pleinement
satisfaits de cette preuve authentique jointe à celles cy-dessus alléguées,
de la tradition, fondation susdittes et autres actes, Nous ne
doutâmes plus que ce ne fussent les véritables reliques de saint Antoine
martyr appelé communément de Lialores, et pour preuve que
depuis fort longtemps les susdittes reliques auraient esté remises
dans ce tombeau, Nous aurions trouvé les clous dont avoit esté
fermée la ditte caisse, quoique fort gros, si pourris et gâtés qu'ils Se
brisaient comme du verre. En suitte de ce, Nous aurions mis les
susdits ossemens dans une serviette bien blanche; laditte serviette
avec lesdittes reliques dans un petit coffre neuf duquel aurions remis
la clef au sieur curé dudit Lialores après néantmoins l'avoir scellé,
et le dit petit coffre; nous le remimes dans un autre grand coffre
duquel les marguillers de la ditte église tiennent la clef, et qui est
dans la sacristie de la ditte église;
Dont et de tout ce dessus, Nous aurions dressé le présent procèsverbal
pour servir ainsi que de raison, que Nous aurions signé et
fait signer aux susnommés, les jour et an que dessus."
Ce tombeau de Saint Antoine n'existe plus.
Saint-Antoine de Lialores - XIV siècles de ferveur populaire
Qui était donc Saint-Antoine de Lialors?
Voici quelques éléments empruntés à la monographie anonyme éditée à Auch en 1882 au profit de la restauration de l'église de Lialores et déposée dans une vitrine del'église:
Saint-Antoine, qui a reçu le surnom de Lialore où furent tranportés ses reliques, naquit dans la ville d'Agen, probalement vers 470. Sa famille était noble et riche. Il commenca par être soldat; mais bientôt (..) im embrassa la vie érémitique pour échapper à la contagion de l' hérésie arienne. Ses parents le cherchèrent longtemps et finirent par le rencontrer. Touché de douleur et cédant à l'irrésistible attrait de son coeur, il consentit à retourner pour quelque temps avec eux dans la ville d'Agen; mais le monde lui pésait, (...). Il se retira de nouveau en Lomagne, où l'éclat de ses vertus le fit bientôt connaître et rechercher. Autant pour fuir les honneurs que pour céder à de nouvelles et pressantes sollicitations de ses parents, il revint une seconde fois à Agen.
Les ariens y triomphaient...Attirés par la réputation de sainteté qui le précédait, les Agenais orthodoxes vinrent au denvant de lui, lui amenant une femme paralytique et le suppliant de la guérir au nom de Jésus Christ, vrai Dieu et vrai fils de Dieu. Antoine pria quelques instants et, invoquant le nom de Jésus, il rendit aux membres de la malade le mouvement et la vie.
Il délivra aussi un grand nombre de possédés du démon. Les chrétiens donnèrent ces miracles aux ariens comme une preuve de la divinité du Sauveur; mais les ministres d'Olaric ( Alarie II, roi des Wisigothes de 484 à 507) firent arrêter Antoine et après avoir en vain essayé de le fléchir par des promesses er des menaces, ils lui infligèrent lers plus cruels supplices. Le glorieux athlète expira sous le fouet. Ses reliques furent emportées à liamores, dans le diocèse de Condom; elles y sont encore aujourd'hui en grande vénération (1880).
Il est impossible de dire à ma suite de quelles circonstances le corps de notre martyr fut transporté à Lialores. La légende d'après laquelle tête du saint, décapitée à Agen, serait venue d'un bond dans ce bourg, indiquannt ainsi le lieu de sa sépulture, n'a pas encore trouvé un indiscutable crédit. Nous aimons mieux penser que le pieux solitaire, après avoir vécu quelque temps dans ce coin de pénilence, aura manifesté le désir d'y être enseveli. Quoi qu'il en soit, dès que la dépouille mortelle d'Antoine fut transportée en ces lieux, les nombreux miracles qui s'y opérèrent par son intercession attirèrent des foules nombreuses atour son tombeau. On y vint de pays éloignés(..)
Toutes sortes de maladies, tant sprirituelles que corporelles, étaient guéries auprès du tombeaux d'Antoine de Lialores.(..) Ils furent nombreux en effet les démoniaques qui virent s'étendre sur la pierre du tombeau de notre saint, et presque tous par sa puissante vertu s'en revinrent guéris.
(..) Le nombre de pèlerins à Liatores devenant de plus en plus considérable, les fils de Saint-Benoît, établis à Condom depuis le commencement du XI siècle (1011), délachèrent quelques religieux de cette dernière abbaye et les envoyèrent y fonder un couvent. Ceux-ci devaient maintenir et accroître dans la région le culte du saint-martyr.