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1 - Moulin d'Autièges
2 - Moulin de Beauregard
3 - Moulin de Vialère
Moulin d'Autièges
Le moulin d'Autièges
Au cœur de l’Armagnac, le moulin d'Autièges à Condom est un trésor patrimonial unique du département, pourtant méconnu .Cette ancienne minoterie se trouve à 6 Km au Nord de Condom, sur la Baïse qui
descend du plateau de Lannemezan. La Baïse est certainement la rivière la plus importante du bassin de la Garonne.
A Condom, le site d'Autièges reçoit l'eau d'un bassin versant supérieur à 1700 Km2 .
Un barrage de 70 mètres de long et de 2,50 mètres de hauteur barre la rivière et
à l’extrémité de ce barrage s’élève le moulin.
La date exacte de sa construction n'est pas connue, mais dans les archives, le moulin d'Autièges figure dès le 13e siècle. On peut être sûr, qu'à cette époque, le moulin était propriété de la seigneurie d'Autièges, car cette maison noble a régné sur cette duché avec ses terres et fleuves pendant longtemps.
En 1580, trois bourgeois de Condom, Arnauton, Rotge et B. de Seugnalet sont retenue au Moulin d'Autièges.
En 1585, c'est au tour de Monsieur Matthieu dont la "ranson" est évoquée à la jurade (conseil de ville).
L'épouse du roi de Navarre, Marguerite, donne entière satisfaction (aux gentilhommes de Condom) au sujet de la prise du moulin d'Autièges, poste avancé sur la Baïse, entre Nérac et Condom, par quelques soldats réformés de la garnison de Lectoure; et elle négocie si bien qu'elle fait rendre le susdit moulin à ceux de Condom, pourvu
toutefois qu'après ladite reddition les soldats qui l'occupent ne soient point molestés par les troupes catholiques de la ville; ce qui
est d'ailleurs l'ordre formel de son royal époux.
Celui-ci du reste ne s'endort pas dans les délices de la capitale de l'Albret. Il en tous sens le pays, se trouve à Casteljaloux les 15, 18 et 23 juin1585, au Mas-d'Agenais le 29, d'où il écrit à sa femme une lettre relative à l'affaire du moulin d'Antiëges
et à la conservation de la ville de Condom, revient à Nérac le dernier jour de ce mois et en repart te lendemain pour'aller
à Tonneinsse mesurer enfin avec l'armée du maréchat de Biron.
Au 16e siècle, après de nombreux incendies et pillages, le moulin fut somptueusement relevé de ses
ruines. C'était la Renaissance. C'est ce style qui fait la caractéristique du
moulin aujourd’hui.
1836:
Construction de l'écluse d'Autièges, et ouverture d'un canal de dérivation pour 44 500 Francs,
également ceux de Beauregard, Moncrabeau, Vialère sont terminées.
1839: Le barrage d'Autièges est terminé.
Le 8 octobre 1903, le moulin et la scierie mécanique d'Autièges ont été détruits en partie par un incendie; cette usine avait été assurée par la dame veuve Larrat, comme propriétaire, et par les sieurs Gaston Larrat et Lazartigues (mécanicien à Nérac) comme locataires, à la Compagniela Paternelle.
Attiré par le charme du site, l'actuel propriétaire a
acquis le moulin en 1980 de Mme Sylverie dans un triste état. Il a aussitôt travaillé à sa restauration. Il a consolidé le barrage et
a installé une microcentrale hydroélectrique à la place des deux meules, à l'intérieur du bâtiment. Il a
conservé une troisième meule,témoignage de sa fonction passée. Cette troisième meule a continué à produire de la farine jusqu'en 1956.
Ce moulin a été désigné sous les noms de moulin de Torasson (Tournaison) et de moulin de Cazenove. (Grande famille noble et puissante du Condomois) Petite histoire de ce lieu.
Entre 1275-1375, le moulin faisait partie intégrante de Tournaison , propriété des templiers, qui ont également créé le hameau Gourragne .
Détruit en 1491, le moulin de Beauregard fut donné en fief par le frère Raymond de Monicole, religieux de l'Ordre de Saint-Jean de Jérusalem et commandeur du Nomdieu, à Jehan de Garcin, marchand de Condom, à la charge de le reconstruire à ses frais moyennant le rendement annuel de deux « charrets » de blé froment, mesure de Nérac avec droit de vente ou d'échange.
Le vendeur se réserve seulement le droit de fief et de directe. Le 8 juin 1491, l'acte fut passé à Puyfortaiguille, en présence de frère Raymond du Boutet, commandeur de Puyfortaiguille; de Jean de Saint-Pot, recteur du Nomdieu; de Dominique Boubée, notaire. La ratification de cet acte se fit le 5 juin 1492, pendant la réunion du Chapitre à l'ordre de Toulouse, au château de Fronton.
Par contrat de partage du 9 mars 1600, la maison du Cause et le moulin appartenaient à Rose du Boutet, femme de Jean de Ferrabouc, sieur de Camarade. Ceux-ci et leur fils Charles, sieur de Beauregard, revendirent le tout à Bernard de Cassaignet, sieur de Tilhadet, le 24 août 1610 et 1619 par actes retenus par G. Dauguym, notaire à Condom.
A son tour, le fils de Bernard revendit le moulin à demoiselle Jeanne de Flamon, veuve de Jean du Boutet, sieur de Beauregard et de Cardouède, pour 5.000 livres, destinées à payer les dettes de feu Charles de Narbonne, frère de Paule de Narbonne, femme du vendeur.
En 1654, frère Paul de Carderie d'Auzon, fermier général de la commanderie de la Cavalerie, fait assigner Me Robert de Melet, président en l'élection de Condom, et demoiselle du Boutet, sa femme.
En juillet 1704, Claude du Boutet, veuve de noble Robert de Melet, sieur de Fondelin, met le moulin en ferme.
1836: Construction du barrage de Beauregard
Cependant, si Michel Roulliès, demeurant à Condom, n'était pas venu aux archives pour des recherches généalogiques sur sa famille, nous n'aurions jamais connu le nom de Bonnefont, celui du meunier du XIXe siècle, dont le fils fut voltigeur dans la garde de Napélon 1er en 1812.
Voilà l'histoire qui a permit de connaître quelques détails en plus: l'historien local, Alain Geay, a reçu un retraité condomois qui est venu lui rendre visite pour la première fois aux archives, muni de documents qui l'intriguaient.
Devant ces deux lettres écrites à la plume et cachetées à la cire sur du papier de luxe, son interlocuteur a tout de suite vu qu'il ne s'agissait pas d'une trouvaille comme les autres. Datés du 19 avril et du 25 mai 1812, les plis portent encore le cachet de l'authenticité, après avoir passé les siècles dans un tiroir. Ils sont rédigés de la main de Guillaume Bonnefont, à l'adresse de son père Jacques, meunier du moulin de Beauregard à cette époque, et de son frère, qui devait lui aussi travailler sur la Baïse. Dès les premières lignes, le récit du courrier initial est surprenant: « Guillaume, qui serait un arrière grand- oncle du propriétaire de ces lettres, écrit à son père qu'il a été incorporé dans la garde impériale de Napoléon le 7 avril 1812, dans le quatrième régiment de Chasseurs- voltigeurs, des troupes mobiles, à Saint- Denis », témoigne Alain Geay.
« Il signale alors à sa famille qu'il ne combat pas encore, mais vient d'arriver à Courbevoie, avant de bientôt partir vers le Nord. C'était l'époque des dernières contre- attaques de Napoléon avant la débâcle en Russie. » La lettre porte deux cachets en en-tête: l'un représentant l'empereur napoléon Ier lui-même, l'autre, Joséphine. « On ne donnait pas ce papier à n'importe qui... » Mais le plus intéressant arrive plus loin: Guillaume Bonnefont indique qu'il a retrouvé dans la garde impériale d'autres Condomois, dont un certain Peres, venu d'une propriété nommée Mayre. Le correspondant envoie d'ailleurs le bonjour à la famille de celui-ci...
« LES ARMES PLUS LOURDES QUE MOI »
La seconde lettre, envoyée plus d'un mois après, est précise sur le quotidien du soldat: « Je n'ai encore jamais reçu de paye depuis le début, écrit-t-il à son frère. Après quelques jours de marche, le pain que l'on nous a donné exhalait une odeur de putréfaction. » Il affirme ensuite être « accablé de fatigue », car il « marche du matin au soir », porte un équipement et des armes « plus lourds que lui » et dort « sur deux pousses de paille ». Ce pli a été posté depuis Mayence, en Allemagne, là où Guillaume Bonnefont explique que les soldats « vivent comme des bourgeois », grâce aux pillages rendus possibles de l'autre côté du Rhin.
Alain Geay et son client, désormais, ne pensent plus qu'à une chose: Bonnefont est-il revenu de la guerre? L'historien compte faire appel au fond d'archives de l'Armée nationale, à Fort-Vieux, où les pertes nominatives de la garde napoléonienne sont peut-être toujours disponibles. Pour retrouver la trace de cet ancêtre, un autre indice a été découvert voici quelques jours: une petite note manuscrite, déposée sur l'une des lettres bien après 1812, indique que Guillaume Bonnefont est né à Belmont, non loin de Vic-Fezensac, avant de rejoindre Condom. « L'enquête commence », se réjouit Alain Geay, tout en désignant les multiples copies qu'il a fait réaliser. Peut-être que quelqu'un détient la suite chez lui...
Quelques traces de l'histoire de ce moulin ci-dessous:
Ce moulin se trouve sur le cours de la Baïse. La date de construction du moulin de Vialère reste inconnue. Elle est probablement antérieure au XIIe siècle. Un moulin de blé en fonctionnement est signalé au XIIIe siècle en ce lieu, le nom de Vialère viendrait du nom d’une importante famille de chevaliers: les Vialère,
connus aux XIe et XIIe siècles.
1306: Autre sac, pour le sire d'Albret et Me Jehan d'Aillet, contre messire Jehan Dupuy et ses consortz, touchant quelques arreraiges du moulin de Moncrabeau;
les enquestes ,des partyes sont dedans ledict sac, clouses.
Autre sac, pour
ledict sire d'Albret, contenant
maistres Jehan Dupuy et Olyer prestres, et Charles de Laborde,
à cause de certains afferme faicte, du moulin de Montcrabeau de
laquelle
ilz demandoient avoir
rabais ledict procès
vuiclé.
Les premiers écrits relatant l'existence de ce moulin datent d'Henri IV: " En 1583, le roi de Navarre, comme seigneur de l'Albret cède à noble Antoine de Buade de Frontanac, entre autres biens, le moulin de Vialàres".
Noble Antoine Buade céda presque aussitôt ses propriétés à messire Jean-Paul de Lussan, seigneur de Lasserre, sénéchal de Gascogne.
26 août 1598 - Devis de réparations à faire au moulin do Vialère, dressé par Paul Vaudoyer « maistre masson tailleur de pierre de la ville de Paris et architecte pour le bastiment de Monsieur de Lussan « de La Serre », ledit acte signé de Vaudoyer.
1605, 29 novembre. Contract de rachapt, en parchemin, de la seigneurie d'Autièges, contenant aussi vente pure du moulin de Vialère par la chambre des
comptes de Nérac au seigneur de Lussan. signé d'Amblat, notaire et greffier du domaine d'Albret, avec la copie au pied de la ratiffication de Sa Majeste,
signée dudit d'Amblat.
1674. Esparbes de Lussan - pièces de procédures concernant la famille d'Esparbès à propos du moulin de Vialères sur la Baïse, contre Jean Durand, négociant de Toulouse, contre la dame Fabre, veuve Bruiles et contre les héritiers de Jean François Maugis, copie du contrat de mariage de François de Cosnac, marquis de Cosnac, avec Marguerite d'Esparbès, copie du testament mutuel de François d'Esparbès de Lussan, marquis d'Aubeterre, maréchal de France et de Hypolite Bouchard, dame d'Aubeterre, son épouse, notice généalogique sur la famille d'Aubeterre, notice sur la terre de Lasserre ayant appartenu aux d'Esparbès. 34 pièces.
Pierre Gaude - négociant et consul de Nérac : contrat de mariage avec Marie Darodes ; nomination de consul ; certificat de catholicité et de bonne vie et moeurs signé du curé de Nérac, libéral ; contrats d'acquisition de biens immobiliers ; vente à Joseph de Castillon, baron de Mauvezin, de la métairie du Bourdieu-Gros ; procès contre les sieurs Jean Mene, meunier aux moulins de Beaumont et Vialères, et Joseph Cazaubon, de Baulens ; rachat des biens adjugés à divers particuliers après saisie sur Jean Poudensan, aîné, négociant à Nérac.
Quittance pour charge de conseiller du roi, trésorier de France..... 62 pièces. 1757-1813.